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La Corée du Sud honorée à Stockholm


Par Rédigé le 15/10/2024 (dernière modification le 15/10/2024)

Jeudi 10 octobre, Han Kang a remporté le prix Nobel de littérature et l’Académie suédoise déclarait que c’était "pour sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine".


La Corée du Sud honorée à Stockholm
Selon Anders Olsson, président du comité Nobel, Han Kang a "une conscience unique des liens entre le corps et l’âme, les vivants et les morts, et, par son style poétique et expérimental, elle est considérée comme novatrice dans le domaine de la prose contemporaine". Et quelques critiques précisent que ce prix attribué à Han Kang est "un choix habile" et "un rééquilibrage vers les femmes et l'Asie".

Précisons que depuis 1901, ce prix met à l'honneur un auteur dont l'œuvre fait "preuve d'un puissant idéal", selon les termes d'Alfred Nobel dans son testament. il y a eu 120 lauréats et Han Kang est la 18e femme à recevoir la prestigieuse récompense…

Par ailleurs, le prix qui sera remis lors d’une cérémonie organisée au Konserthuset de Stockholm le 10 décembre, jour anniversaire de la mort du chimiste suédois, est assorti d’une somme de 10 millions de couronnes suédoises, soit environ 920.000€. La cérémonie se terminera par un banquet à l'hôtel de ville stockholmois.

C'est la première fois qu’un écrivain sud-coréen est ainsi distingué. A 53 ans, Han Kang fait rayonner la littérature coréenne contemporaine depuis longtemps. Elle a déjà reçu de nombreux prix dont plusieurs étrangers. En 2016, on lui a remis le Prix international Man-Booker pour "La Végétarienne"; en 2023, le Prix Médicis étranger pour "Impossibles adieux", roman qui sera à nouveau récompensé en 2024 par le Prix Émile-Guimet de littérature asiatique. Le Figaro littéraire ne tarit pas alors d'éloges pour ce roman qui évoque la guerre de Corée au début des années 1950 "Une chose est certaine, c'est un livre qui ne s'oublie pas et vous hante une fois refermé".

Cette année pour le Prix Nobel, on pariait sur l'élection d'un écrivain venu d’une culture non occidentale et Björn Wiman, chef du service culturel du quotidien suédois Dagens Nyheter n’hésitait pas à dire "Le choix du lauréat va prendre l’élite culturelle à contrepied". On citait notamment la Chinoise Can Xue née en 1953 et beaucoup s’attendaient à la victoire du poète Ko ou du romancier Hwang Sok-yong.

Inutile de dire que la nouvelle du prix Nobel obtenu par Han Kang a immédiatement fait la une des journaux de Corée du Sud et sa photo était partout. On pouvait lire dans le quotidien Munhwa Ilbo "Est-ce le début des romans K ?" Et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a écrit "C’est une réalisation monumentale dans l'histoire de la littérature coréenne et une célébration nationale qui apporte de la joie à tous les Sud-Coréens".

Fille d’un écrivain, Han Kang est née le 27 novembre 1970 à Gwangju au sud du pays, elle étudie la littérature à l’université à Séoul et commence jeune sa carrière littéraire en publiant des poèmes dans un magazine littéraire ainsi que ses premières nouvelles, puis des romans. Elle est très vite marquée par la critique et reçoit des prix. De nombreux pays la découvrent en 2016 quand elle remporte le Booker Prize pour "La Végétarienne". Elle est alors traduite dans plusieurs langues.








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