Michel Serres extrait.mp3 (70.33 Ko)
Alors que le monde est en mutation, dans cette interview, Michel Serre insiste sur le fait que "nous sommes justement aujourd’hui dans les moments où le changement est vraiment le plus rapide". Il fait remarquer qu’un nouvel humain est né, il n’utilise pas l’ordinateur, "il est dans le monde appliqué par ces outils".
Sur le pessimisme actuel dans l’hexagone face à l’avenir, il rappelle que "les Français ont toujours été pessimistes parce que leur culture est plutôt du type critique".
À l’époque de la mondialisation le changement est universel. "Ce changement étant partout il y a des réactions diverses selon les cultures".
L’académicien préconise de réinventer le monde technique, les relations humaines et les institutions. "Ces institutions ont été créées à un moment ou le monde n’était pas ce qu’il est devenu. Le défi aujourd’hui pour la jeune génération c’est de réinventer un monde qui serait fondé autrement". Le rapport à l’éducation, à l’information, aux échanges d’une façon générale change, "le schéma pyramidal est en train de se transformer à cause du réseau". De plus, il alerte sur la nécessité de mieux considérer la planète, "les droits de l’homme ne peuvent plus désormais être pensés indépendamment de son environnement".
En revenant sur 2014, Michel Serres, met en avant les horreurs de la décapitation de journalistes occidentaux par les djihadistes de l’État islamique. Il en profite pour mesurer que la France a pratiqué la décapitation pendant deux siècles avec la guillotine et qu’à une époque ça se faisait en public "au nom de l’idéal de justice". Aujourd’hui en France, tout le monde trouve les décapitations des djihadistes inacceptables, signe pour lui que nous avons fait un "extraordinaire progrès moral".
Dans cet entretien Michel Serres met aussi en garde contre la société de la surveillance à travers une entreprise comme Google. Il estime qu’["un nouveau droit international est à penser"]i sur ces problèmes.
Concernant l’éducation, pour le philosophe, il ne faut pas confondre information et connaissance. "L’information est à disposition de tous mais pas forcément la connaissance. (…) Il faut transformer l’information en connaissance, l’information en entendement". Que ce soit pour le professeur, le médecin, le journaliste, le député, le responsable "tous les rôles sont en train de se transformer". Le rapport à la démocratie en est modifié "et donc le représentant devrait être transformer en facilitateur".
Il souhaite pour 2015 que la société soit "lucide sur les changements rapides qui sont en train de se passer sous nos yeux" et de trouver dans ces changements "les routes de l’avenir".
Sur le pessimisme actuel dans l’hexagone face à l’avenir, il rappelle que "les Français ont toujours été pessimistes parce que leur culture est plutôt du type critique".
À l’époque de la mondialisation le changement est universel. "Ce changement étant partout il y a des réactions diverses selon les cultures".
L’académicien préconise de réinventer le monde technique, les relations humaines et les institutions. "Ces institutions ont été créées à un moment ou le monde n’était pas ce qu’il est devenu. Le défi aujourd’hui pour la jeune génération c’est de réinventer un monde qui serait fondé autrement". Le rapport à l’éducation, à l’information, aux échanges d’une façon générale change, "le schéma pyramidal est en train de se transformer à cause du réseau". De plus, il alerte sur la nécessité de mieux considérer la planète, "les droits de l’homme ne peuvent plus désormais être pensés indépendamment de son environnement".
En revenant sur 2014, Michel Serres, met en avant les horreurs de la décapitation de journalistes occidentaux par les djihadistes de l’État islamique. Il en profite pour mesurer que la France a pratiqué la décapitation pendant deux siècles avec la guillotine et qu’à une époque ça se faisait en public "au nom de l’idéal de justice". Aujourd’hui en France, tout le monde trouve les décapitations des djihadistes inacceptables, signe pour lui que nous avons fait un "extraordinaire progrès moral".
Dans cet entretien Michel Serres met aussi en garde contre la société de la surveillance à travers une entreprise comme Google. Il estime qu’["un nouveau droit international est à penser"]i sur ces problèmes.
Concernant l’éducation, pour le philosophe, il ne faut pas confondre information et connaissance. "L’information est à disposition de tous mais pas forcément la connaissance. (…) Il faut transformer l’information en connaissance, l’information en entendement". Que ce soit pour le professeur, le médecin, le journaliste, le député, le responsable "tous les rôles sont en train de se transformer". Le rapport à la démocratie en est modifié "et donc le représentant devrait être transformer en facilitateur".
Il souhaite pour 2015 que la société soit "lucide sur les changements rapides qui sont en train de se passer sous nos yeux" et de trouver dans ces changements "les routes de l’avenir".