Comment sont nées "Les voix d’Orléans"?
Après les attentats terroristes de 2015, nous avons souhaité organiser un débat d’idées avec une ouverture sur la francophonie Nous avons choisi cette ouverture car nous avons constaté que les voix francophones sont plus volontaristes pour défendre les valeurs universelles de tolérance et de liberté d’expression. Nous autres, Français, sommes tellement sidérés par ce qui nous arrive que nous avons tendance à nous replier sur nous-même. Nous avons du mal à exprimer et revendiquer nos valeurs. Cette ouverture permet de croiser les regards entre les intellectuels français et ceux des pays francophones. La première édition s’est tenue en 2016 avec pour thème: "Comment les femmes pensent le monde, comment le monde pense les femmes".
"Informer, à tout prix": pourquoi avoir choisi ce thème cette année?
Nous sommes partis du constat que l’information est en danger. Elle est étouffée dans les pays non démocratiques. Elle est aussi mise en danger dans les pays démocratiques avec des journalistes pris à partie, empêchés de faire leur travail et malmenés par les hommes politiques. Le droit à l’information est en danger de même que la qualité de cette information: diffusion en continue, sans décryptage et dont les sources ne sont pas vérifiées. Ce problème concerne les grands médias comme les réseaux sociaux.
Quels sont les objectifs d’une telle manifestation?
Permettre au public d’entendre des voix différentes de celles qu’il entend ou lit habituellement à la radio, la télé ou sur Internet. Des chercheurs, artistes et écrivains nous feront part de leur regard sur le monde. Les débats auront pour objectif d’aiguiser l’esprit critique du public et de développer ses connaissances. Pendant trois jours, nous allons nous poser, débattre, découvrir des films et des documentaires. Le but est de décaler le regard. Ne pas être autocentrés sur nos petites problématiques françaises et ouvrir notre esprit pour mieux comprendre les évolutions du monde et mieux accepter nos différences culturelles et religieuses. On se place dans cet esprit des Lumières basé sur la tolérance, l’ouverture et le respect plutôt que prendre au premier degré ce qui nous arrive.
Après les attentats terroristes de 2015, nous avons souhaité organiser un débat d’idées avec une ouverture sur la francophonie Nous avons choisi cette ouverture car nous avons constaté que les voix francophones sont plus volontaristes pour défendre les valeurs universelles de tolérance et de liberté d’expression. Nous autres, Français, sommes tellement sidérés par ce qui nous arrive que nous avons tendance à nous replier sur nous-même. Nous avons du mal à exprimer et revendiquer nos valeurs. Cette ouverture permet de croiser les regards entre les intellectuels français et ceux des pays francophones. La première édition s’est tenue en 2016 avec pour thème: "Comment les femmes pensent le monde, comment le monde pense les femmes".
"Informer, à tout prix": pourquoi avoir choisi ce thème cette année?
Nous sommes partis du constat que l’information est en danger. Elle est étouffée dans les pays non démocratiques. Elle est aussi mise en danger dans les pays démocratiques avec des journalistes pris à partie, empêchés de faire leur travail et malmenés par les hommes politiques. Le droit à l’information est en danger de même que la qualité de cette information: diffusion en continue, sans décryptage et dont les sources ne sont pas vérifiées. Ce problème concerne les grands médias comme les réseaux sociaux.
Quels sont les objectifs d’une telle manifestation?
Permettre au public d’entendre des voix différentes de celles qu’il entend ou lit habituellement à la radio, la télé ou sur Internet. Des chercheurs, artistes et écrivains nous feront part de leur regard sur le monde. Les débats auront pour objectif d’aiguiser l’esprit critique du public et de développer ses connaissances. Pendant trois jours, nous allons nous poser, débattre, découvrir des films et des documentaires. Le but est de décaler le regard. Ne pas être autocentrés sur nos petites problématiques françaises et ouvrir notre esprit pour mieux comprendre les évolutions du monde et mieux accepter nos différences culturelles et religieuses. On se place dans cet esprit des Lumières basé sur la tolérance, l’ouverture et le respect plutôt que prendre au premier degré ce qui nous arrive.
"Tout le monde doit comprendre comment on construit une information"
Avec une réflexion à l’échelle des territoires francophones et pas seulement de la France…
Exactement. Les intervenants et animateurs sont des universitaires, écrivains, artistes et journalistes qui viennent d’Algérie, du Maroc, d’Israël, du Congo, du Liban, du Bénin, de la Syrie, de Mauritanie et d’Égypte! Seront aussi présents des étudiants de Naplouse, en Palestine, qui viendront témoigner de la manière dont ils vivent l’information dans leur pays.
Le thème abordé renvoie aussi au mouvement des "gilets jaunes," très présents sur les réseaux sociaux et très critiques envers le traitement de l’information par la presse traditionnelle…
Nous n’avons pas construit le programme en incluant la question des "gilets jaunes" mais nous traiterons la question de la défiance du public et de certains hommes politiques envers les médias. Nous aborderons aussi la transmission d’opinion à travers les réseaux sociaux. Le thème de la propagande sera aussi abordé. Nous souhaitons traiter la question de l’éducation des publics aux médias. Tout le monde doit comprendre comment on construit une information et pourquoi tel média va se trouver sur le terrain d’une manifestation pour prendre des photos, des vidéos et faire des interviews. La défiance des publics envers les médias repose souvent sur la méconnaissance de la manière dont se construit une information. Mettre en lumière le travail du journaliste permettra de réduire cette défiance.
Qui seront les "têtes d’affiche" de cette manifestation?
Une trentaine d’intervenants sont prévus. Il n’y a pas de personnalités forcément très connues du grand public mais toutes sont des spécialistes dans leur domaine. Marie-Christine Saragosse est directrice de France Média Monde (Rfi et France 24). Pascal Ory est un historien français, spécialiste d'histoire culturelle et politique. Pauline Bend, docteur en sciences de l’information, fait partie d’une organisation de journalistes indépendants en zones de crises (Congo). Christophe Deloire est secrétaire général de Reporters sans frontières. Baptiste Kotras est sociologue et auteur de "La voix du web, nouveaux régimes de l'opinion sur internet". Edwy Plenel, cofondateur et président de Médiapart, interviendra lors d’une table ronde autour de la question: "Informer vite ou informer bien? Le temps de l’information: instantanéité contre analyse critique".
Combien de spectateurs attendez-vous?
Nous espérons faire mieux que l’an passé où près de 2.000 personnes avaient assisté aux différentes conférences. Ceux et celles qui ne pourront pas se déplacer pourront visionner la totalité des débats puisqu’ils seront disponibles à partir de mi-mai sur la chaine YouTube de la ville d'Orléans.
"Les voix d’Orléans 2019": le programme
Exactement. Les intervenants et animateurs sont des universitaires, écrivains, artistes et journalistes qui viennent d’Algérie, du Maroc, d’Israël, du Congo, du Liban, du Bénin, de la Syrie, de Mauritanie et d’Égypte! Seront aussi présents des étudiants de Naplouse, en Palestine, qui viendront témoigner de la manière dont ils vivent l’information dans leur pays.
Le thème abordé renvoie aussi au mouvement des "gilets jaunes," très présents sur les réseaux sociaux et très critiques envers le traitement de l’information par la presse traditionnelle…
Nous n’avons pas construit le programme en incluant la question des "gilets jaunes" mais nous traiterons la question de la défiance du public et de certains hommes politiques envers les médias. Nous aborderons aussi la transmission d’opinion à travers les réseaux sociaux. Le thème de la propagande sera aussi abordé. Nous souhaitons traiter la question de l’éducation des publics aux médias. Tout le monde doit comprendre comment on construit une information et pourquoi tel média va se trouver sur le terrain d’une manifestation pour prendre des photos, des vidéos et faire des interviews. La défiance des publics envers les médias repose souvent sur la méconnaissance de la manière dont se construit une information. Mettre en lumière le travail du journaliste permettra de réduire cette défiance.
Qui seront les "têtes d’affiche" de cette manifestation?
Une trentaine d’intervenants sont prévus. Il n’y a pas de personnalités forcément très connues du grand public mais toutes sont des spécialistes dans leur domaine. Marie-Christine Saragosse est directrice de France Média Monde (Rfi et France 24). Pascal Ory est un historien français, spécialiste d'histoire culturelle et politique. Pauline Bend, docteur en sciences de l’information, fait partie d’une organisation de journalistes indépendants en zones de crises (Congo). Christophe Deloire est secrétaire général de Reporters sans frontières. Baptiste Kotras est sociologue et auteur de "La voix du web, nouveaux régimes de l'opinion sur internet". Edwy Plenel, cofondateur et président de Médiapart, interviendra lors d’une table ronde autour de la question: "Informer vite ou informer bien? Le temps de l’information: instantanéité contre analyse critique".
Combien de spectateurs attendez-vous?
Nous espérons faire mieux que l’an passé où près de 2.000 personnes avaient assisté aux différentes conférences. Ceux et celles qui ne pourront pas se déplacer pourront visionner la totalité des débats puisqu’ils seront disponibles à partir de mi-mai sur la chaine YouTube de la ville d'Orléans.
"Les voix d’Orléans 2019": le programme
Voix_d'Orléans.mp3 (675.51 Ko)