Maurice Genevoix entre au Panthéon.m4a (1.58 Mo)
C’est une panthéonisation à titre collectif, Maurice Genevoix ne sera pas seul, mais accompagné symboliquement par "ceux de 14", titre de son recueil de récits de guerre. La date de cette cérémonie coïncide avec le centenaire de l’inhumation sous l’Arc de triomphe du Soldat inconnu.
Maurice Genevoix, né le 29 novembre 1890, n'avait que 24 ans lorsqu'il fut mobilisé le 2 août 1914. Il interrompait ses études à l’Ecole normale supérieure où il ne reviendra pas, il apprendra plus tard que la moitié de sa promotion avait été sacrifiée. Il fut incorporé comme sous-lieutenant à la 7e compagnie du 106e régiment d'infanterie et fut envoyé sur le front. Il participa à la bataille de la Marne et à celle de la côte des Eparges, un village de la Meuse à une vingtaine de km de Verdun, théâtre de terribles combats. Le 25 avril 1915, trois balles le blessèrent grièvement. Il fut sauvé par ses hommes et ses compagnons d'armes qui le portèrent sous les balles jusqu'au un poste de secours. Réformé, il ne reprend pas ses études, abandonne ses projets de carrière universitaire pour la littérature, son diplôme de fin d'études supérieures ne s’intitulait-il pas "le réalisme dans les romans de Maupassant"? Il confessait "Quand on a été dès sa jeunesse en contact quotidien avec la mort, on a compris avec ses viscères que la vie est une chose merveilleuse" et on imagine que l'inspiration ne lui manquerait pas.
Il avait d’ailleurs commencé à écrire sur son lit d'hôpital, parurent "Sous Verdun", en avril 1916, "Nuits de guerre", en décembre 1916, "Au seuil des guitounes", en septembre 1918, "La Boue", en février 1921, et "Les Éparges", en septembre 1921. "J'ai voulu témoigner et déformer le moins possible" disait Maurice Genevoix. Ces récits où il ne dissimule rien des horreurs de la guerre, subirent parfois la censure, et composeront en 1949 le recueil "Ceux de 14". C'est resté un ouvrage historique et littéraire de référence. Un des meilleurs inspirés par la Première guerre mondiale et il y en eut beaucoup.
Maurice Genevoix est entré à l’Académie française le 24 octobre 1946 et en devient secrétaire perpétuel en 1958. Cependant, malgré une oeuvre importante, au moins une cinquantaine de titres aux thèmes variés, la guerre, la nature, l’enfance, le voyage, la mort, il nous apparaît aujourd'hui comme un écrivain quelque peu oublié. Il a par ailleurs reçu le Prix Goncourt en 1925 pour "Raboliot", l'histoire d'un braconnier de Sologne, une région qu’il connaissait particulièrement.
Maurice Genevoix est mort le 8 septembre 1980 à Jávea près de Valence en Espagne. Il est enterré au cimetière parisien de Passy.
Maurice Genevoix, né le 29 novembre 1890, n'avait que 24 ans lorsqu'il fut mobilisé le 2 août 1914. Il interrompait ses études à l’Ecole normale supérieure où il ne reviendra pas, il apprendra plus tard que la moitié de sa promotion avait été sacrifiée. Il fut incorporé comme sous-lieutenant à la 7e compagnie du 106e régiment d'infanterie et fut envoyé sur le front. Il participa à la bataille de la Marne et à celle de la côte des Eparges, un village de la Meuse à une vingtaine de km de Verdun, théâtre de terribles combats. Le 25 avril 1915, trois balles le blessèrent grièvement. Il fut sauvé par ses hommes et ses compagnons d'armes qui le portèrent sous les balles jusqu'au un poste de secours. Réformé, il ne reprend pas ses études, abandonne ses projets de carrière universitaire pour la littérature, son diplôme de fin d'études supérieures ne s’intitulait-il pas "le réalisme dans les romans de Maupassant"? Il confessait "Quand on a été dès sa jeunesse en contact quotidien avec la mort, on a compris avec ses viscères que la vie est une chose merveilleuse" et on imagine que l'inspiration ne lui manquerait pas.
Il avait d’ailleurs commencé à écrire sur son lit d'hôpital, parurent "Sous Verdun", en avril 1916, "Nuits de guerre", en décembre 1916, "Au seuil des guitounes", en septembre 1918, "La Boue", en février 1921, et "Les Éparges", en septembre 1921. "J'ai voulu témoigner et déformer le moins possible" disait Maurice Genevoix. Ces récits où il ne dissimule rien des horreurs de la guerre, subirent parfois la censure, et composeront en 1949 le recueil "Ceux de 14". C'est resté un ouvrage historique et littéraire de référence. Un des meilleurs inspirés par la Première guerre mondiale et il y en eut beaucoup.
Maurice Genevoix est entré à l’Académie française le 24 octobre 1946 et en devient secrétaire perpétuel en 1958. Cependant, malgré une oeuvre importante, au moins une cinquantaine de titres aux thèmes variés, la guerre, la nature, l’enfance, le voyage, la mort, il nous apparaît aujourd'hui comme un écrivain quelque peu oublié. Il a par ailleurs reçu le Prix Goncourt en 1925 pour "Raboliot", l'histoire d'un braconnier de Sologne, une région qu’il connaissait particulièrement.
Maurice Genevoix est mort le 8 septembre 1980 à Jávea près de Valence en Espagne. Il est enterré au cimetière parisien de Passy.