Tunisie sévères restrictions (126.86 Ko)
Le 7 mars 2016, des hommes armés ont attaqué des bases militaires et un poste de police dans la ville de Ben Guerdane (sud du pays), à la frontière avec la Libye. Cet assaut et les affrontements qui ont suivi ont fait environ 68 morts, dont au moins sept civils et 12 membres des forces de sécurité. Il s’agissait de la dernière en date d’une série d’attaques meurtrières en Tunisie ces derniers mois, qui ont incité les autorités à placer des dizaines de personnes en résidence surveillée, limitant leurs déplacements à certaines zones spécifiques, au titre de mesures qui sont, dans certains cas, excessives et discriminatoires.
"Il ne fait aucun doute que la Tunisie se trouve face à des groupes armés représentant une menace grave, et les autorités ont bien entendu le devoir de protéger la population, d’enquêter sur les attaques et de traduire leurs auteurs présumés en justice. Les mesures de sécurité et d’urgence doivent cependant respecter les principes de nécessité et de proportionnalité, et ne jamais restreindre les droits humains de manière arbitraire. Toute prorogation de l’état d’urgence doit respecter le droit international", a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
"Il ne fait aucun doute que la Tunisie se trouve face à des groupes armés représentant une menace grave, et les autorités ont bien entendu le devoir de protéger la population, d’enquêter sur les attaques et de traduire leurs auteurs présumés en justice. Les mesures de sécurité et d’urgence doivent cependant respecter les principes de nécessité et de proportionnalité, et ne jamais restreindre les droits humains de manière arbitraire. Toute prorogation de l’état d’urgence doit respecter le droit international", a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.