20% d'interventions de pompiers en moins
"Militaires et professionnels mis à part, quatre pompiers sur cinq sont des volontaires", rappelle Jean-Paul Luard, élu à l'Union départementale des sapeurs-pompiers de Saône et Loire et lui-même sapeur pompier volontaire pendant quarante ans au Creusot. Ce sont d'abord sur eux que reposent les missions de secours du quotidien.
Mais, de plus en plus de villages doivent fermer leurs casernes, quelques jours par mois, faute de personnel pour répondre aux appels. Maire des Bizots, une commune de 551 habitants, le capitaine Jean-Paul Luard sait depuis longtemps que l'organisation est vouée à se professionnaliser.
"Plus personne ne veut s'engager, travailler le dimanche ou pendant ses loisirs. Sans parler du manque de civisme. Résultat, à la campagne il devient difficile de recruter chez les jeunes, ressource primordiale pour renouveler les effectifs". Précurseur, le capitaine Luard avait créé la première école de Jeunes Sapeurs Pompiers, persuadé que le volontariat allait, tôt ou tard disparaître, au moins dans les grandes agglomérations.
En réalité, les difficultés remontent à l'après 1968, paradoxalement à cause de la bonne santé de l'économie française. Et depuis la mise en place du numéro 15 et de la coordination entre SAMU, pompiers et hôpitaux - qui a mis fin à l'absurde « guerre entre les rouges et les blancs » - , les pompiers font 20% d'intervention en moins. Un retour à un schéma ancien puisque ce partage des rôle existait avant 1980 ! Ces dix dernières années, les pompiers ont réussi à juguler la chute de leurs effectifs. Mais pas suffisamment pour empêcher la fermeture de milliers de centres de première intervention, les premiers secours dans les villages français.
Mais, de plus en plus de villages doivent fermer leurs casernes, quelques jours par mois, faute de personnel pour répondre aux appels. Maire des Bizots, une commune de 551 habitants, le capitaine Jean-Paul Luard sait depuis longtemps que l'organisation est vouée à se professionnaliser.
"Plus personne ne veut s'engager, travailler le dimanche ou pendant ses loisirs. Sans parler du manque de civisme. Résultat, à la campagne il devient difficile de recruter chez les jeunes, ressource primordiale pour renouveler les effectifs". Précurseur, le capitaine Luard avait créé la première école de Jeunes Sapeurs Pompiers, persuadé que le volontariat allait, tôt ou tard disparaître, au moins dans les grandes agglomérations.
En réalité, les difficultés remontent à l'après 1968, paradoxalement à cause de la bonne santé de l'économie française. Et depuis la mise en place du numéro 15 et de la coordination entre SAMU, pompiers et hôpitaux - qui a mis fin à l'absurde « guerre entre les rouges et les blancs » - , les pompiers font 20% d'intervention en moins. Un retour à un schéma ancien puisque ce partage des rôle existait avant 1980 ! Ces dix dernières années, les pompiers ont réussi à juguler la chute de leurs effectifs. Mais pas suffisamment pour empêcher la fermeture de milliers de centres de première intervention, les premiers secours dans les villages français.