Monaco et l'économie
Triple rencontre
Le 4e Forum de la formation en alternance et la 9e Rencontre des métiers de la banque et de la Finance se tiendront demain mercredi 18 janvier, à l’auditorium Rainier III de 10 à 17h. Organisée par le Service de l’emploi et la Cellule emploi jeunes, sous l’égide du Département des Affaires sociales et de la santé, cette journée d’information a pour objectif de développer la formation en alternance en Principauté et de favoriser la rencontre entre les jeunes et les entreprises. En effet, l’apprentissage se révèle être une formule adaptée aux exigences du monde du travail et un moyen efficace d’accéder à un premier emploi. A l’issue de leur formation, près de 80% des jeunes trouvent un travail et plus de 90% lorsqu’il s’agit d’étudiants issus d’un DEES banque, option place bancaire monégasque. Destiné aux étudiants de 16 à 26 ans, de tous niveaux, ce forum leur permettra de rencontrer les spécialistes régionaux de la formation en alternance et les entreprises de la Principauté intéressées par ce système.
Quant à la 9e Rencontre des métiers de la banque et de la finance, elle aura lieu simultanément. En effet, un espace sera dédié à la finance et au diplôme européen d’études supérieures de banque, option place bancaire monégasque, Bac+3. Mis en place par le Service de l’emploi, en collaboration avec l’Association monégasque des activités financières et les partenaires bancaires de la place. Les étudiants qui le souhaitent, pourront ainsi retirer un dossier et déposer sur place leur candidature à ce diplôme pour la prochaine rentrée. A l’issue de la journée, Stéphane Valeri, conseiller de Gouvernement pour les Affaires sociales et la santé, décernera pour la 2e année consécutive les Trophées de l’Apprentissage à de jeunes apprentis, valorisant ainsi leurs parcours exemplaires, tant au niveau scolaire que professionnel.
La marque Monaco
Le mois dernier, le tribunal de l'Union européenne avait confirmé à la Principauté qu'elle ne pourrait bénéficier d'une protection totale de la marque Monaco au sein de l'UE. Après avoir épuisé tous les recours, le Gouvernement princier a souhaité insister sur le fait que le jugement de l'Union européenne portait "sur l’enregistrement de la marque "Monaco" pour certains produits et services. (Il) ne concerne que le droit en propriété intellectuelle et non le droit communautaire, sans implication aucune dans les relations entre Monaco et l’Union européenne". Le Gouvernement princier a également indiqué que l'impossibilité de protéger certains produits et services, supports d’enregistrement magnétiques, produits en papier et carton, produits de l’imprimerie, photographies, transport, de l’organisation de voyages, divertissement, activités sportives hébergement temporaire, est sans conséquence. Certains, par leur renommée, sont protégés de fait, d’autres ne peuvent être associés à l’image de la Principauté de Monaco. Dans son communiqué, le Gouvernement a enfin précisé que "l'activité de Monaco Brands, société anonyme dont l’État est l’unique actionnaire, n’est pas remise en cause. L’ensemble des contrats de licence, plus d’une cinquantaine, signé par Monaco Brands ne concerne pas les produits et services dont il est question".
Le Buddha Bar chez Thémis
Au tribunal de Monaco, mardi 10 février. A l’audience de la Justice de Paix étaient présents une trentaine de représentants syndicaux venus assister aux débats opposant la SBM au barman Florian Gaillard. Il précise "Je devais être en vacances à Paris et je me retrouve ici". Avant d'ajouter "J'y travaille comme barman. Avec deux de mes collègues, j'ai été désigné délégué du personnel le 2 mai 2014. Puis délégué syndical au syndicat des Hôtels Cafés Restaurants, HCR, le 13 janvier dernier. Mon objectif est de pouvoir défendre la profession et ses valeurs. Par exemple discuter sur les horaires de nuit qui est un sujet d'actualité pour nous en ce moment. C'est important pour moi et, sincèrement, c'est une vraie attente de mes collègues". Florian Gaillard ne comprend toujours pas la décision de la Société des bains de mer d'entreprendre une action en justice au seul motif qu'on l'ait désigné délégué syndical du Buddha Bar. La SBM, par la voix de son avocat Me Thomas Giaccardi, dénonce cette nomination. Et d'expliquer que ledit établissement n'est pas une entreprise en elle-même, mais dépend pleinement de la SBM. "Le litige est relativement clair. La jurisprudence de 2006 sur la notion d'entreprise à Monaco, confirmée par la cour de révision, permet d'admettre que le Buddha Bar rentre dans les exploitations hôtelières extérieures de la SBM". L'avocat, précise que l'établissement n'a pas de directeur général, mais un responsable de salle et un chef de cuisine. Par ailleurs, il n'est pas inscrit au répertoire du commerce et de l'industrie, RCI. Mais Me Danièle Rieu, avocate du syndicat, ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, il y a bien un directeur, un directeur adjoint et la constitution d'une SAM, société anonyme monégasque, Buddha Bar. Elle s'appuie sur des éléments recueillis notamment sur Internet et évoque également les rémunérations. "On peut avoir différentes raisons quand on est la SBM de masquer les fonctions exactes de certains de "premier responsable". "Vouloir que le Buddha Bar - qui fait un chiffre d'affaires comparable au Café de Paris et emploie entre 60 et 100 salariés - ne puisse pas avoir de délégués syndicaux c'est tout simplement empêcher la représentation syndicale des salariés". Magalie Ghenassia, juge de paix, a mis l'affaire en délibéré pour le vendredi 20 février.
Nutella est orphelin
En effet, le fils de son fondateur Michele Ferrero est décédé le 14 février des suites d'une longue maladie. A Monaco, où il vivait et faisait travailler de très nombreux collaborateurs. Monaco était d'ailleurs le centre de décision du groupe Ferrero, là où se tenaient les réunions stratégiques et où les pâtissiers testaient en laboratoire les futurs produits destinés au monde entier. Il était né le 26 avril 1925 à Dogliani, dans la province de Coni au Piémont, fils de Pietro Ferrero, qui avait créé l'entreprise de confiserie Ferrero. Il lui avait succédé à sa mort en 1949. Michele Ferrero avait aussi hérité de la recette d'une "supercrema" à base de noisettes et de cacao, il l'a légèrement modifiée en 1964 et rebaptisée "Nutella" pour l'exporter à travers l'Europe. A noter que ce nom a été formé à partir de nut, noix en anglais, et du suffixe diminutif italien ella. Son genre est féminin en italien, la Nutella dit-on en Italie. Le succès a été immédiat et le groupe Ferrero s'est ensuite diversifié, il a créé d'autres confiseries au chocolat, Kinder, Mon Chéri, Ferrero Rocher, toujours avec le même succès. Sans oublier Tic Tac.
Sergio Mattarella, nouveau président de la République italienne a déclaré "J'ai appris avec émotion la nouvelle de la disparition de Michele Ferrero, un vrai entrepreneur, connu et apprécié en Italie et à l'étranger". Avant d'ajouter que le pays "se souvient avec reconnaissance de lui et du soutien qu'il a apporté à la culture". Une chapelle ardente doit être dressée à Alba, ville du Piémont où se situe le siège social de sa société.
Le magazine Forbes estime le patrimoine de la famille Ferrero à environ 20 milliards d'euros, ce qui en fait la 30e fortune mondiale. Le groupe emploie actuellement plus de 22.000 salariés à travers le monde et réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 8 milliards d'euros. Et Nutella y participe pour 1,7 milliard d'euros. Onze usines à travers le monde produisent annuellement 365.000 tonnes de cette crème à tartiner très prisée des jeunes et bête noire de la diététique. Michele Ferrero avait cédé la présidence du groupe en 2011 à son fils Giovanni, âgé aujourd'hui de 50 ans, ceci après la mort de son aîné, Pietro, qui avait succombé à un infarctus en Afrique du Sud à l'âge de 47 ans. Michele Ferrero s'était toujours opposé à la suppression de l'huile de palme dans Nutella et avait refusé de participer au rachat de l'anglais Cadbury.
Voir également notre dessin de presse
Le 4e Forum de la formation en alternance et la 9e Rencontre des métiers de la banque et de la Finance se tiendront demain mercredi 18 janvier, à l’auditorium Rainier III de 10 à 17h. Organisée par le Service de l’emploi et la Cellule emploi jeunes, sous l’égide du Département des Affaires sociales et de la santé, cette journée d’information a pour objectif de développer la formation en alternance en Principauté et de favoriser la rencontre entre les jeunes et les entreprises. En effet, l’apprentissage se révèle être une formule adaptée aux exigences du monde du travail et un moyen efficace d’accéder à un premier emploi. A l’issue de leur formation, près de 80% des jeunes trouvent un travail et plus de 90% lorsqu’il s’agit d’étudiants issus d’un DEES banque, option place bancaire monégasque. Destiné aux étudiants de 16 à 26 ans, de tous niveaux, ce forum leur permettra de rencontrer les spécialistes régionaux de la formation en alternance et les entreprises de la Principauté intéressées par ce système.
Quant à la 9e Rencontre des métiers de la banque et de la finance, elle aura lieu simultanément. En effet, un espace sera dédié à la finance et au diplôme européen d’études supérieures de banque, option place bancaire monégasque, Bac+3. Mis en place par le Service de l’emploi, en collaboration avec l’Association monégasque des activités financières et les partenaires bancaires de la place. Les étudiants qui le souhaitent, pourront ainsi retirer un dossier et déposer sur place leur candidature à ce diplôme pour la prochaine rentrée. A l’issue de la journée, Stéphane Valeri, conseiller de Gouvernement pour les Affaires sociales et la santé, décernera pour la 2e année consécutive les Trophées de l’Apprentissage à de jeunes apprentis, valorisant ainsi leurs parcours exemplaires, tant au niveau scolaire que professionnel.
La marque Monaco
Le mois dernier, le tribunal de l'Union européenne avait confirmé à la Principauté qu'elle ne pourrait bénéficier d'une protection totale de la marque Monaco au sein de l'UE. Après avoir épuisé tous les recours, le Gouvernement princier a souhaité insister sur le fait que le jugement de l'Union européenne portait "sur l’enregistrement de la marque "Monaco" pour certains produits et services. (Il) ne concerne que le droit en propriété intellectuelle et non le droit communautaire, sans implication aucune dans les relations entre Monaco et l’Union européenne". Le Gouvernement princier a également indiqué que l'impossibilité de protéger certains produits et services, supports d’enregistrement magnétiques, produits en papier et carton, produits de l’imprimerie, photographies, transport, de l’organisation de voyages, divertissement, activités sportives hébergement temporaire, est sans conséquence. Certains, par leur renommée, sont protégés de fait, d’autres ne peuvent être associés à l’image de la Principauté de Monaco. Dans son communiqué, le Gouvernement a enfin précisé que "l'activité de Monaco Brands, société anonyme dont l’État est l’unique actionnaire, n’est pas remise en cause. L’ensemble des contrats de licence, plus d’une cinquantaine, signé par Monaco Brands ne concerne pas les produits et services dont il est question".
Le Buddha Bar chez Thémis
Au tribunal de Monaco, mardi 10 février. A l’audience de la Justice de Paix étaient présents une trentaine de représentants syndicaux venus assister aux débats opposant la SBM au barman Florian Gaillard. Il précise "Je devais être en vacances à Paris et je me retrouve ici". Avant d'ajouter "J'y travaille comme barman. Avec deux de mes collègues, j'ai été désigné délégué du personnel le 2 mai 2014. Puis délégué syndical au syndicat des Hôtels Cafés Restaurants, HCR, le 13 janvier dernier. Mon objectif est de pouvoir défendre la profession et ses valeurs. Par exemple discuter sur les horaires de nuit qui est un sujet d'actualité pour nous en ce moment. C'est important pour moi et, sincèrement, c'est une vraie attente de mes collègues". Florian Gaillard ne comprend toujours pas la décision de la Société des bains de mer d'entreprendre une action en justice au seul motif qu'on l'ait désigné délégué syndical du Buddha Bar. La SBM, par la voix de son avocat Me Thomas Giaccardi, dénonce cette nomination. Et d'expliquer que ledit établissement n'est pas une entreprise en elle-même, mais dépend pleinement de la SBM. "Le litige est relativement clair. La jurisprudence de 2006 sur la notion d'entreprise à Monaco, confirmée par la cour de révision, permet d'admettre que le Buddha Bar rentre dans les exploitations hôtelières extérieures de la SBM". L'avocat, précise que l'établissement n'a pas de directeur général, mais un responsable de salle et un chef de cuisine. Par ailleurs, il n'est pas inscrit au répertoire du commerce et de l'industrie, RCI. Mais Me Danièle Rieu, avocate du syndicat, ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, il y a bien un directeur, un directeur adjoint et la constitution d'une SAM, société anonyme monégasque, Buddha Bar. Elle s'appuie sur des éléments recueillis notamment sur Internet et évoque également les rémunérations. "On peut avoir différentes raisons quand on est la SBM de masquer les fonctions exactes de certains de "premier responsable". "Vouloir que le Buddha Bar - qui fait un chiffre d'affaires comparable au Café de Paris et emploie entre 60 et 100 salariés - ne puisse pas avoir de délégués syndicaux c'est tout simplement empêcher la représentation syndicale des salariés". Magalie Ghenassia, juge de paix, a mis l'affaire en délibéré pour le vendredi 20 février.
Nutella est orphelin
En effet, le fils de son fondateur Michele Ferrero est décédé le 14 février des suites d'une longue maladie. A Monaco, où il vivait et faisait travailler de très nombreux collaborateurs. Monaco était d'ailleurs le centre de décision du groupe Ferrero, là où se tenaient les réunions stratégiques et où les pâtissiers testaient en laboratoire les futurs produits destinés au monde entier. Il était né le 26 avril 1925 à Dogliani, dans la province de Coni au Piémont, fils de Pietro Ferrero, qui avait créé l'entreprise de confiserie Ferrero. Il lui avait succédé à sa mort en 1949. Michele Ferrero avait aussi hérité de la recette d'une "supercrema" à base de noisettes et de cacao, il l'a légèrement modifiée en 1964 et rebaptisée "Nutella" pour l'exporter à travers l'Europe. A noter que ce nom a été formé à partir de nut, noix en anglais, et du suffixe diminutif italien ella. Son genre est féminin en italien, la Nutella dit-on en Italie. Le succès a été immédiat et le groupe Ferrero s'est ensuite diversifié, il a créé d'autres confiseries au chocolat, Kinder, Mon Chéri, Ferrero Rocher, toujours avec le même succès. Sans oublier Tic Tac.
Sergio Mattarella, nouveau président de la République italienne a déclaré "J'ai appris avec émotion la nouvelle de la disparition de Michele Ferrero, un vrai entrepreneur, connu et apprécié en Italie et à l'étranger". Avant d'ajouter que le pays "se souvient avec reconnaissance de lui et du soutien qu'il a apporté à la culture". Une chapelle ardente doit être dressée à Alba, ville du Piémont où se situe le siège social de sa société.
Le magazine Forbes estime le patrimoine de la famille Ferrero à environ 20 milliards d'euros, ce qui en fait la 30e fortune mondiale. Le groupe emploie actuellement plus de 22.000 salariés à travers le monde et réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 8 milliards d'euros. Et Nutella y participe pour 1,7 milliard d'euros. Onze usines à travers le monde produisent annuellement 365.000 tonnes de cette crème à tartiner très prisée des jeunes et bête noire de la diététique. Michele Ferrero avait cédé la présidence du groupe en 2011 à son fils Giovanni, âgé aujourd'hui de 50 ans, ceci après la mort de son aîné, Pietro, qui avait succombé à un infarctus en Afrique du Sud à l'âge de 47 ans. Michele Ferrero s'était toujours opposé à la suppression de l'huile de palme dans Nutella et avait refusé de participer au rachat de l'anglais Cadbury.
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