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Actus de Monaco avril 2015 - 1


Par Rédigé le 07/04/2015 (dernière modification le 07/04/2015)


Monaco international


Visite d'un sous-secrétaire d’État italien

S.E. le sénateur Benedetto Della Vedova, sous-secrétaire d’État italien aux Affaires étrangères et à la coopération internationale, accompagné d'une délégation, dont faisait notamment partie S.E. Antonio Morabito, ambassadeur d’Italie en Principauté et Serena Lippi, consul général d’Italie à Nice, a été reçu mardi 31 mars dernier par S.E. Michel Roger, ministre d’État.
A l'occasion de cette visite, une réunion s'est tenue au ministère d’État, au cours de laquelle différents sujets ont été abordés, notamment, l'accord fiscal signé le 2 mars dernier, l'Exposition universelle Milan 2015, des projets économiques avec l'Italie et la Coopération bilatérale au développement. Étaient également à l'ordre du jour, les négociations entre la Principauté et l'Union européenne ainsi que la candidature de l'Italie à un siège non–permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2017-2018. L’objectif de cette rencontre était, notamment, de préparer la 3e réunion de la Commission de coopération administrative italo-monégasque qui traitera de questions internationales d'intérêts communs, des transports et infrastructures, des affaires sanitaires et sociales, de la communication et de l'environnement. A l'issue de la réunion, un accord de coopération bilatérale au développement a été signé entre les deux pays, en présence de Bénédicte Schutz, directeur de la Coopération internationale.

Coopération au développement italo-monégasque

Cet accord dans le domaine de la coopération au développement signé le 31 mars dernier, prévoit l’instauration d'un dialogue sur les grands enjeux de développement et le co-financement de projets. Les coopérations monégasque et italienne ont de nombreux points communs, notamment  l’objectif de lutter contre la pauvreté en contribuant à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement fixés par les Nations Unies. Ainsi, sur proposition de la coopération italienne, une première initiative commune a-t-elle été co-financée en 2014 à travers une assistance aux populations victimes de la crise alimentaire au Burkina Faso. L’accord de coopération qui vient d’être signé par Gilles Tonelli, conseiller de Gouvernement pour les Relations extérieures et la coopération, et Benedetto Della Vedova, sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la coopération internationale, va permettre de renforcer l’impact des actions de coopération au développement menées par les deux États. La mise en place d’un cadre de concertation permettra ainsi d’instaurer un dialogue sur les grands enjeux de développement et d’identifier des projets communs. Pour 2015, les projets pourront notamment porter sur la lutte contre le paludisme au Burkina Faso et la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique australe.Ce partenariat avec l’Italie, acteur européen phare de l’aide au développement qui accueillera cette année l’exposition Universelle "Milano 2015, Nourrir la Planète, Énergie pour la Vie", revêt une importance toute particulière pour Monaco. 

Visite de contact de l'ECRI

Du 25 au 27 mars dernier, une délégation composée de deux experts de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, et de deux juristes du Secrétariat de cette entité, était en Principauté. Au cours de cette visite, qui s’inscrivait dans le cadre du 5e cycle de monitoring de l’ECRI, elle a pu s’entretenir avec des représentants du Cabinet princier, du Gouvernement princier, de la direction des Services judiciaires, du Conseil national et de la Mairie de Monaco. En outre, les experts ont eu des réunions avec le Haut-Commissaire à la protection des droits, des libertés et à la médiation ainsi qu’avec des représentants de la société civile. Cette visite a permis à la délégation d’évaluer la législation et les mesures prises par la Principauté en matière de lutte contre les discriminations. A son issue, les membres de l’ECRI se sont félicités des progrès accomplis par Monaco. Les conclusions de cette visite feront l’objet d’un rapport contenant des recommandations, leur publication devrait intervenir dans le courant du premier trimestre 2016. Rappelons que l’ECRI est un organe de protection des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, composé d’experts indépendants et chargé du suivi des questions de racisme, de xénophobie, d’antisémitisme, d’intolérance et, de discrimination fondée sur des motifs tels que la "race", les origines ethniques/nationales, la couleur, la nationalité, la religion et la langue. Cette Commission élabore des rapports et adresse des recommandations aux États membres. Le dernier rapport sur la Principauté de Monaco avait été publié en février 2011.

Accord de partenariat avec l’Institut Pasteur

Un nouvel accord vient d’être signé entre le Gouvernement princier et l’Institut Pasteur, avec pour objectif d’appuyer la formation de professionnels africains de la santé, grâce à l’attribution de  bourses d’études et le soutien à la finalisation d’une thèse sur les épidémies de méningites au Niger. On sait que la santé mondiale est le domaine d’intervention privilégié de la coopération au développement du Gouvernement princier. Une première convention avec l’Institut Pasteur avait déjà permis de soutenir la formation de cinq jeunes médecins africains en leur permettant de suivre en France un mastère spécialisé en Santé publique /risques infectieux et d’ouvrir cette formation, dans une version plus courte, à un large public du Sud à travers un enseignement à distance. Le présent projet permettra à neuf jeunes professionnels africains de suivre ce mastère ainsi qu’à un médecin épidémiologiste nigérien de finaliser sa thèse consacrée à la surveillance des épidémies de méningites au Niger. Ce nouveau partenariat, d’une durée de trois ans, s’inscrit dans le cadre de l’accord-cadre de partenariat signé en 2010 entre l’État de Monaco, l’Institut Pasteur et la Fondation Prince Albert II.

Médaille Léopold Senghor de la francophonie

 
C'est Bénédicte Schutz, directeur de la Coopération internationale du Gouvernement princier, qui l'a reçue. Lundi 23 mars dernier, des mains de Clément Duhaime, administrateur général de l’Organisation internationale de la francophonie, OIF. Cette médaille vient récompenser la création en 2006-2007 du programme de volontariat francophone initié par Bénédicte Schutz quand elle était diplomate représentant Monaco à l’OIF. Il s’agit d’un programme au bénéfice des jeunes francophones des pays du Sud, validé au Sommet des chefs d’État de Bucarest en 2007. A ce jour, plus de 250 jeunes ont effectué un volontariat d'un an, dont 85 % sont issus de pays du Sud avec une majorité de femmes, ce qui était l'objectif.

Nominations

L'Ordonnance souveraine n°5.270 du 30 mars dernier porte nomination de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès du président de la République française. Claude Cottalorda est nommé à ce poste à compter du 8 avril courant.
L'Ordonnance souveraine n°5.269 du 30 mars dernier porte nomination de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de Sa Majesté le Roi des Belges. S.E. Sophie Thevenoux est nommée à ce poste.

Crime de lèse-majesté trop sévèrement puni

C'est ce qu'a estimé le Comité des droits de l'Homme de l'ONU à propos de Monaco. Il a d'ailleurs indiqué dans ses conclusions "Le Comité exprime sa préoccupation que l'offense publique envers la famille princière demeure une infraction susceptible d'être assortie d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 5 ans". Les experts se félicitent cependant que "de manière générale les peines prononcées se limitent à des peines d'amende" dans cet État de 37.000 habitants de 120 nationalités. Comme tous les États membres des Nations unies, Monaco est soumis régulièrement au jugement des experts en droits de l'Homme de l'ONU. Dans son rapport, le Comité déplore en outre "l'emprisonnement récent d'une personne pour outrage aux autorités judiciaires et au Prince". En septembre dernier, un Tunisien de 28 ans avait été condamné à trois mois de prison ferme à Monaco pour avoir injurié la famille princière. Se trouvant au Palais de justice pour des démarches administratives, il s'était mis en colère et avait insulté tout le monde mais s'en était surtout pris au Prince. La peine infligée allait largement au-delà des réquisitions du parquet qui avait requis huit jours de prison et 1.000 € d'amende. Le Comité souligne que "toutes les personnalités publiques, y compris celles qui exercent des fonctions au plus haut niveau sont légitimement exposées à la critique et à l'opposition politique et la loi ne devrait pas prévoir des peines plus sévères uniquement en raison de l'identité de la personne qui peut avoir été visée".








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