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Il y a vingt quatre ans la phrase malicieuse du Grand Rabbin Elio Toaff avait accueilli la présence du Pape Jean-Paul II, rappelant qu’il : "avait fallu deux mille ans pour que, après saint Pierre, un pape pénètre de nouveau dans une synagogue ! Jean XXIII, lui, s’était seulement arrêté de loin pour la bénir…" ; une visite qui avait réchauffé les relations de défiance entre la Papauté et le monde juif d’autre part.
Mais vingt-quatre ans après il en va tout autrement et la visite de Joseph Ratzinger, aujourd’hui à la Grande Synagogue, dans le quartier du Trastevere, est loin d’apaiser les esprits ; pour preuve de nombreux responsables de la communauté juive italienne bouderont cette visite ; c’est le cas du rabbin Giuseppe Laras President de l'Assemblea Rabbinica Italiana, qui dès l’annonce par le Vatican de la visite papale n’a pas caché sa désapprobation ; et avec lui beaucoup de membres de la communauté qui craignent que cette visite n’attise les haines des fondamentalistes chrétiens à l’égard des Juifs.
Il y a vingt quatre ans la phrase malicieuse du Grand Rabbin Elio Toaff avait accueilli la présence du Pape Jean-Paul II, rappelant qu’il : "avait fallu deux mille ans pour que, après saint Pierre, un pape pénètre de nouveau dans une synagogue ! Jean XXIII, lui, s’était seulement arrêté de loin pour la bénir…" ; une visite qui avait réchauffé les relations de défiance entre la Papauté et le monde juif d’autre part.
Mais vingt-quatre ans après il en va tout autrement et la visite de Joseph Ratzinger, aujourd’hui à la Grande Synagogue, dans le quartier du Trastevere, est loin d’apaiser les esprits ; pour preuve de nombreux responsables de la communauté juive italienne bouderont cette visite ; c’est le cas du rabbin Giuseppe Laras President de l'Assemblea Rabbinica Italiana, qui dès l’annonce par le Vatican de la visite papale n’a pas caché sa désapprobation ; et avec lui beaucoup de membres de la communauté qui craignent que cette visite n’attise les haines des fondamentalistes chrétiens à l’égard des Juifs.
17 janvier, une date symbolique
La visite du pape coïncide avec une date anniversaire, celle du 17 janvier 1793, où le petit peuple de Rome s’en prit au Ghetto, convaincu que, les Juifs avaient pactisés avec les révolutionnaires français. Les documents de l’époque parlent de flammes qui montèrent jusqu’au ciel. Plus près de nous, il y a bien sûr la rafle du Ghetto de Rome le 16 octobre 1943.
Symbole fort de cette journée “bien particulière”, Benoît XVI commencera sa visite à l’endroit même où stationnèrent les camions allemands qui emmenèrent ce jour-là plus de mille personnes vers les camps de la mort.
La visite papale se poursuivra en compagnie du Grand Rabbin Riccardo Di Segni qui s’arrêtera dans le Temple, devant l’armoire qui contient les rouleaux de la Torah. Une occasion de rappeler que les deux religions, en dépit des nombreuses différences théologiques possèdent néanmoins un patrimoine spirituel commun.
Symbole fort de cette journée “bien particulière”, Benoît XVI commencera sa visite à l’endroit même où stationnèrent les camions allemands qui emmenèrent ce jour-là plus de mille personnes vers les camps de la mort.
La visite papale se poursuivra en compagnie du Grand Rabbin Riccardo Di Segni qui s’arrêtera dans le Temple, devant l’armoire qui contient les rouleaux de la Torah. Une occasion de rappeler que les deux religions, en dépit des nombreuses différences théologiques possèdent néanmoins un patrimoine spirituel commun.