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Sept alternatives aux protections périodiques classiques


Par Léa Fontana Rédigé le 02/01/2020 (dernière modification le 29/08/2020)

De plus en plus de femmes tournent le dos aux marquent de protections périodiques traditionnelles vendues en grande surface. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela : la cause environnementale, le coût des protections menstruelles (taxées à 5,5%) et les préoccupations sanitaires. En effet, l’Anses (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) avait révélé en 2018 la présence de substances chimiques cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, de perturbateurs endocriniens ou de sensibilisants cutanés dans les protections menstruelles. À ce jour, aucune législation n’oblige les fabricants à communiquer la composition de leurs produits. Pourtant, en 2015, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes affirmait que "si ces produits devaient contenir des substances toxiques au sens de la réglementation européenne, une obligation d’information s’imposerait, ainsi qu’un étiquetage". Une proposition de loi datant du 20 mars dernier, soumise par Bastien Lachaud, député de la France Insoumise, vise à assurer la gratuité des protections menstruelles et à garantir leur sécurité sanitaire. Cette dernière n’a pas encore été votée.


Des alternatives aux protections périodiques classiques © canva
Des alternatives aux protections périodiques classiques © canva
sept_protections_periodiques_alternatives.mp3 Sept alternatives aux protections périodiques classiques, version audio  (8.95 Mo)

Tandis que certains fabricants sont montrés du doigt, de nouvelles alternatives à ces protections controversées font leur retour ou leur émergence. Quelles sont-elles et quelles réponses apportent-elles aux problèmes soulevés par l’Anses ?

À noter que toutes formes de protections qui empêchent le flux de s’écouler normalement ne protègent pas du syndrome du choc toxique (SCT). C’est une maladie infectieuse rare mais potentiellement létale causée par le staphylocoque doré.

La coupe menstruelle

Ce petit réceptacle en silicone commence à se démocratiser depuis quelques années. Il peut prendre des tailles et des formes variées pour s’adapter aux différents flux et aux différentes morphologies. À introduire dans le vagin, la coupe menstruelle requiert de la part de son utilisatrice une certaine aisance et de la persévérance avant de pouvoir être maîtrisée. Elle a pour avantages de ne pas contenir de substances toxiques pour l’organisme, d’être économique (une cup ne coûte que quelques dizaines d’euros et peut durer jusque dix ans) et de limiter la production de déchets.

Les serviettes périodiques lavables

On les trouve sur internet ou dans les magasins bio. Les serviettes périodiques lavables sont écolos et composées généralement de coton bio. Elles s’utilisent comme des protections classiques, à la seule différence qu’il faille ensuite les laver. Coûtant entre dix et vingt euros pièce, l’achat de serviettes lavables peut représenter un coût important et nécessite une certaine organisation lorsque l’on est en déplacement.

Les culottes de règles

Elles se présentent comme des sous-vêtements classiques mais sont dotées d’une partie absorbante au niveau de l’entre-jambes. Elles promettent confort et absorption jusqu’à douze heures. Plusieurs marques les proposent : Fempo, Thinxs, Rejeanne… Les grandes enseignes telles qu’Etam lingerie et Saforelle commencent à surfer sur la tendance. Coûtant en 30 et 60 € pièce, cette solution, bien que prometteuse, peut représenter un investissement conséquent.

Les tampons lavables

Créé par la marque suédoise Imse Vimse, ce morceau de tissu en coton bio certifié EOKO TEX® est roulé sur lui même et maintenu par une ficelle. Il s’insère et se retire de la même manière qu’un tampon classique. Il faut compter entre 22 et 24 € pour une boite de huit tampons, ce qui en fait une solution relativement bon marché.

L'éponge menstruelle

D’origine marine, réutilisable, abordable et 100% naturelle, elle semble être un moyen sain et écologique de vivre ses menstruations. Cependant, Jennifer Gunter, gynécologue canado-américaine et chroniqueuse du New York Times avertit : dans les années 80, l’Université de l’Iowa a testé douze de ces éponges, et toutes contenaient du sable, des bactéries et autres composants nocifs pour l’organisme. L’un des échantillons comportait la bactérie du staphylocoque doré. L’éponge menstruelle n’est donc pas sans danger et peut présenter des risques sévères de syndrome du choc toxique.

Le flux instinctif libre (FIL)

Cette méthode étonnante consiste à entraîner le muscle du périnée à retenir le flux menstruel avant de l’évacuer aux toilettes. C’est la méthode la plus économique et écologique car elle ne requiert l’achat d’aucun produit. Néanmoins, c’est certainement la plus compliquée à mettre en place puisque la contraction du muscle du périnée n’est pas naturelle et peut s’avérer difficile voire impossible pour certaines femmes.

Les tampons et serviettes jetables en cotons bio

Si parmi ces propositions vous ne trouvez pas la solution miracle, une alternative classique néanmoins intéressante reste les serviettes et les tampons bio. Distribués en magasin bio et peu à peu en grande surface, ils sont (relativement) peu coûteux et vous garantissent l’absence de substances toxiques et le respect de votre intimité.

En attendant qu’une loi réglemente la composition des protections périodiques, de nombreuses solutions existent. À vous de tester, d’expérimenter et de vous renseigner sur les potentiels danger que certaines d’entre elles peuvent représenter.

Sources

Etude de l'Anses : https://www.anses.fr/fr/content/evaluation-de-la-sécurité-des-produits-de-protections-intimes

La proposition de loi sur la sécurité sanitaire des protections menstruelles : http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion1778.asp

L'article du docteur Jennifer Gunter sur les éponges menstruelles : https://drjengunter.com/2016/05/18/glamour-gives-risky-period-advice-recommends-dangerous-sea-sponges/








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