Les néonicotinoïdes s'attaquent au système nerveux des abeilles. (c) bebopeloula sur Foter.com / CC BY-NC-ND
Le gouvernement du précédent président de la république, François Hollande, avait pris la décision d'interdire l'emploi des néonicotinoïdes en 2016. Cette interdiction, mise en oeuvre en septembre 2018, avait été avalisée par le nouveau président, Emmanuel Macron. Elle avait même été saluée avec lyrisme par la secrétaire d'Etat à la transition écologique, Brune Poirson, qui avait déclaré : "Il s'agit d'une décision historique que nous avons le courage de mettre en oeuvre".
Barbara Pompili, la nouvelle ministre de la Transition écologique, a insisté sur le fait que les néonicotinoïdes sont de nouveau autorisés mais dans un cadre très strict (temporaire et limité à la culture de la betterave) et a invoqué une situation particulière, les cultures de betteraves subissant cette année une épidémie de jaunisse causée par des pucerons.
Toutefois, les producteurs de maïs ont d'ores et déjà demandé à bénéficier d'une dérogation similaire et il est à craindre que d'autres filières s'engouffrent dans la brèche ouverte par le gouvernement.
Cette décision pose une nouvelle fois la question de la conciliation entre préservation de l'environnement et considérations économiques. L'argument selon lequel on ne peut pas accepter l'effondrement d'une branche de l'économie pour sauver les abeilles semble de bon sens. Cependant, l'urgence environnementale est telle que, de dérogation en adaptation, on risque de provoquer une catastrophe à moyen ou long terme au nom de préoccupations de très court terme.
Barbara Pompili, la nouvelle ministre de la Transition écologique, a insisté sur le fait que les néonicotinoïdes sont de nouveau autorisés mais dans un cadre très strict (temporaire et limité à la culture de la betterave) et a invoqué une situation particulière, les cultures de betteraves subissant cette année une épidémie de jaunisse causée par des pucerons.
Toutefois, les producteurs de maïs ont d'ores et déjà demandé à bénéficier d'une dérogation similaire et il est à craindre que d'autres filières s'engouffrent dans la brèche ouverte par le gouvernement.
Cette décision pose une nouvelle fois la question de la conciliation entre préservation de l'environnement et considérations économiques. L'argument selon lequel on ne peut pas accepter l'effondrement d'une branche de l'économie pour sauver les abeilles semble de bon sens. Cependant, l'urgence environnementale est telle que, de dérogation en adaptation, on risque de provoquer une catastrophe à moyen ou long terme au nom de préoccupations de très court terme.
Les néonicotinoïdes sont de nouveau autorisés. (172.24 Ko)