Inaugurée sous de mauvais auspices - le gouvernement ayant été dissout quelques jours avant la prise de fonction et n'ayant pas été reconstitué depuis d'ailleurs - la présidence belge a néanmoins semble-t-il rempli ses objectifs. Toujours à lire les journaux, ce serait ainsi que désormais avec l'application du Traité de Lisbonne, il faudrait présider l'Union - sous-entendu discrètement - puisque maintenant il y a un président du Conseil européen - un Belge d'ailleurs, Herman van Rompuy - et une représentante de la diplomatie en la personne de Cathy Ashton. Les États n'ont qu'à bien se tenir. Entre nous, ce n'est pas une découverte qu'au sein de l'Union il y ait trop de gens qui prennent la parole et pas assez qui agissent. Sur ce point, que les Belges se rassurent, ils ont été parfaits, on n'a guère entendu parler de leur présidence. Mais cette discrétion justifie-t-elle son exemplarité ? Il est vrai que si l'on se souvient des déclarations tonitruantes et des effets de gestes de la présidence française, on peut se demander si en effet, il ne vaut pas mieux être discret même si cela n'implique pas automatiquement d'être efficace.
Si nouveau profil à appliquer au sein de l'Union il y a, il faudrait toutefois prévenir les Hongrois qui prennent la suite au 1er janvier, car eux, ils ne semblent pas qu'ils veuillent rester dans l'ombre. Au contraire, dans les médias toujours, on entend beaucoup parler d'eux et pas seulement concernant leur programme pour les six mois à venir. Inaugurer le même jour que leur présidence européenne, une nouvelle législation sur les médias en totale contradiction avec les principes de liberté de la presse de l'Osce (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) est osée. La Hongrie de Viktor Orban n'hésite pas et a priori elle aurait tort de se gêner puisque personne - nous entendons par là, de l'Union européenne - n'a sérieusement protesté. Les premiers concernés non plus d'ailleurs. Alors que les médias occidentaux publient à qui mieux mieux des articles dénonçant la violation de la liberté de la presse, les Hongrois quant à eux n'ont pas envahi le pavé pour protester contre la privation de leurs droits à une information libre. Le Premier ministre dont la Hongrie s'est doté en avril 2010 est un homme efficace et qui ne perd pas de temps et qui surtout ne veut pas être empêché d'agir comme il l'entend. Il remodèle donc la constitution hongroise à l'aide d'un parlement dont il détient la majorité absolue. Il fait vite et il a raison, car les derniers sondages indiquent que même si le Fidesz, son parti reste largement en tête, il perd quand même des points et plus de la moitié des sondés estiment que "le pays prend une mauvaise direction".
Les Belges qui quittent la présidence n'ont toujours pas de gouvernement, les Hongrois qui arrivent, en auraient un trop fort. On va vite savoir si la théorie exposée dans la presse concernant l'efficacité de la présidence belge - parce que discrète - tient la route.
Si nouveau profil à appliquer au sein de l'Union il y a, il faudrait toutefois prévenir les Hongrois qui prennent la suite au 1er janvier, car eux, ils ne semblent pas qu'ils veuillent rester dans l'ombre. Au contraire, dans les médias toujours, on entend beaucoup parler d'eux et pas seulement concernant leur programme pour les six mois à venir. Inaugurer le même jour que leur présidence européenne, une nouvelle législation sur les médias en totale contradiction avec les principes de liberté de la presse de l'Osce (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) est osée. La Hongrie de Viktor Orban n'hésite pas et a priori elle aurait tort de se gêner puisque personne - nous entendons par là, de l'Union européenne - n'a sérieusement protesté. Les premiers concernés non plus d'ailleurs. Alors que les médias occidentaux publient à qui mieux mieux des articles dénonçant la violation de la liberté de la presse, les Hongrois quant à eux n'ont pas envahi le pavé pour protester contre la privation de leurs droits à une information libre. Le Premier ministre dont la Hongrie s'est doté en avril 2010 est un homme efficace et qui ne perd pas de temps et qui surtout ne veut pas être empêché d'agir comme il l'entend. Il remodèle donc la constitution hongroise à l'aide d'un parlement dont il détient la majorité absolue. Il fait vite et il a raison, car les derniers sondages indiquent que même si le Fidesz, son parti reste largement en tête, il perd quand même des points et plus de la moitié des sondés estiment que "le pays prend une mauvaise direction".
Les Belges qui quittent la présidence n'ont toujours pas de gouvernement, les Hongrois qui arrivent, en auraient un trop fort. On va vite savoir si la théorie exposée dans la presse concernant l'efficacité de la présidence belge - parce que discrète - tient la route.