Assez belle...assez fragile (c) Ibrahim Chalhoub
Le mari, quatre ans plus âgé que son épouse, effectuait un travail administratif dans la fonction publique. Célibataire, il vivait avec trois "mamans", une mère et deux sœurs, toutes hyper-protectrices. Son mariage avec la "très gentille" Dora (pseudonyme) peut être interpréter comme une façon de quitter la maison. Sa pratique d’un sport requérant un effort excessif et son long trajet d’allée – retour pour se rendre à son travail l’ont gardé contre un passage à l’acte. Mais avec l’arrivée de la deuxième fille et le changement du travail, le tempérament du mari a complètement changé et sa famille s’est confinée à la maison. Et lors de leurs rares sorties les dimanches, les visages ne reflétaient qu’une tristesse traversée par les traces de la dépression.
La situation de la femme au Liban se balance entre pouvoir et fragilité. On dirait les caractéristiques d’une femme. Mais lorsque deux juges ont présenté une étude sur une centaine de procès dans les tribunaux spirituels durant l’année 2008, ils ont dévoilé une perte quasi totale du coté des femmes quel que soit la situation ou les raisons de la plainte.
Au Liban ce sont les tribunaux religieux qui s’occupent des procès du divorce. Le mariage civil est privilégié à ceux qui peuvent voyager aux pays non-Arabes ; Chypre étant le pays le plus proche vers lequel se précipitent ceux qui veulent échapper au mariage religieux.
Les manifestations demandant une loi pour un mariage civil facultatif au Liban n’ont pas encore abouti et peut être n’aboutiront pas dans les années à venir vu la situation dégradée au Liban dans la plupart des domaines, comme si le pays tombe dans un trou sans fond. L’idée d’un mariage civil facultatif provenait d’un projet lancé par le président Elias Hrawi dans l’année 1998. Ce dernier a dut retirer son projet en hâte suite aux déclarations des autorités religieuses et politiques incitant au chaos dans le pays. Un prêtre fut frappé par un militant suite à une émission télévisé dans laquelle il prônait la laïcité et le mariage civil au Liban. Il fallait voir les réactions des participants du clergé lorsque les deux juges organisant la conférence pour améliorer la situation de la femme libanaise ont recommandé le passage aux tribunaux civils et l’abolition des tribunaux religieux qui n’ont fait, d’après eux, que du mal aux femmes surtout que la plupart des dirigeants de ces tribunaux n’ont pas suivi des études en droit, comme il a été indiqué lors de la conférence.
Au Liban, il existe une minorité de femmes qui ont pu se défendre contre le harcèlement, l’abus et le racisme mais sans échappé à la culpabilisation (voir notre article : La culpabilité au quotidien). Dans leur langage aussi bien que dans leur comportement, elles s’adressent quand même aux hommes comme à des êtres plus puissants et parfois même comme à des dieux. Prenons comme exemple récent les quelques dames qui se sont déguisées en homme pendant une journée de travail pour leur montrer qu’elles "peuvent accéder à leur pouvoir".
Sur un autre plan, les travaux et les émissions télévisées de certaines actrices et productrices libanaises, comme les divas Roula HAMADEH et Claudia MARCHALIAN, insistent sur la nécessité de prendre l’initiative afin de rétablir l’importance du rôle de la femme libanaise.
Vient le rôle du gouvernement qui n’a pas encore donné le droit à la femme de transmettre la nationalité libanaise à son mari ni à ses enfants. Une émission récente du ministère du Tourisme qui a été "déployée" sur la plupart des chaînes télévisées montre des hommes qui se rappellent des corps des belles filles libanaises dans une nostalgie aux nuits qu’ils ont passé au Liban durant leurs vacances.
La situation de la femme au Liban se balance entre pouvoir et fragilité. On dirait les caractéristiques d’une femme. Mais lorsque deux juges ont présenté une étude sur une centaine de procès dans les tribunaux spirituels durant l’année 2008, ils ont dévoilé une perte quasi totale du coté des femmes quel que soit la situation ou les raisons de la plainte.
Au Liban ce sont les tribunaux religieux qui s’occupent des procès du divorce. Le mariage civil est privilégié à ceux qui peuvent voyager aux pays non-Arabes ; Chypre étant le pays le plus proche vers lequel se précipitent ceux qui veulent échapper au mariage religieux.
Les manifestations demandant une loi pour un mariage civil facultatif au Liban n’ont pas encore abouti et peut être n’aboutiront pas dans les années à venir vu la situation dégradée au Liban dans la plupart des domaines, comme si le pays tombe dans un trou sans fond. L’idée d’un mariage civil facultatif provenait d’un projet lancé par le président Elias Hrawi dans l’année 1998. Ce dernier a dut retirer son projet en hâte suite aux déclarations des autorités religieuses et politiques incitant au chaos dans le pays. Un prêtre fut frappé par un militant suite à une émission télévisé dans laquelle il prônait la laïcité et le mariage civil au Liban. Il fallait voir les réactions des participants du clergé lorsque les deux juges organisant la conférence pour améliorer la situation de la femme libanaise ont recommandé le passage aux tribunaux civils et l’abolition des tribunaux religieux qui n’ont fait, d’après eux, que du mal aux femmes surtout que la plupart des dirigeants de ces tribunaux n’ont pas suivi des études en droit, comme il a été indiqué lors de la conférence.
Au Liban, il existe une minorité de femmes qui ont pu se défendre contre le harcèlement, l’abus et le racisme mais sans échappé à la culpabilisation (voir notre article : La culpabilité au quotidien). Dans leur langage aussi bien que dans leur comportement, elles s’adressent quand même aux hommes comme à des êtres plus puissants et parfois même comme à des dieux. Prenons comme exemple récent les quelques dames qui se sont déguisées en homme pendant une journée de travail pour leur montrer qu’elles "peuvent accéder à leur pouvoir".
Sur un autre plan, les travaux et les émissions télévisées de certaines actrices et productrices libanaises, comme les divas Roula HAMADEH et Claudia MARCHALIAN, insistent sur la nécessité de prendre l’initiative afin de rétablir l’importance du rôle de la femme libanaise.
Vient le rôle du gouvernement qui n’a pas encore donné le droit à la femme de transmettre la nationalité libanaise à son mari ni à ses enfants. Une émission récente du ministère du Tourisme qui a été "déployée" sur la plupart des chaînes télévisées montre des hommes qui se rappellent des corps des belles filles libanaises dans une nostalgie aux nuits qu’ils ont passé au Liban durant leurs vacances.