La chasse à la baleine n’est pas une pratique nouvelle. Les premier écrits se référant à ce type de chasse datent du Xe siècle au Japon. La pratique se répand petit à petit dans le monde entier et connaît un très grand essor pendant l’industrialisation au XIXe siècle. Elle a toujours été pratiquée pour des raisons économiques : les cétacés sont utilisés pour la nourriture, le chauffage, les produits pharmaceutiques ou encore les produits cosmétiques.
Les baleines étant surexploitées, la Convention de Washington crée la Commission Baleinière Internationale (CBI) en 1946, dans le but de conserver ce grand cétacé. Les débuts de la CBI sont difficiles, les baleines bleues de l’Antarctique sont à moins de 1% de leur effectif d’origine et la baleine grise du Pacifique Ouest ne compte plus que 100 individus de son espèce. Une fois ces dégâts observés, en 1982, la commission parvient à faire adopter à une majorité de nations membres l'interdiction de la chasse à la baleine commerciale. Seuls le Japon, la Norvège, l’URSS, l’Islande et le Pérou s’y opposent.
Aujourd’hui, seuls trois pays pratiquent encore la chasse à la baleine commerciale. L’Islande, la Norvège et le Japon. Le Japon a cependant décidé de restreindre l’activité de ses baleiniers à ses propres eaux côtières et à sa zone économique exclusive.
Aujourd’hui, alors que la chasse à la baleine à but commercial est encore pratiquée, on remarque une baisse de la demande chez les consommateurs, due à une évolution de l’opinion publique. Alors qu’entre 1947 et 1949, 45% de la viande consommée provient des baleines, en 2012 neuf Japonais sur dix disent ne pas avoir acheté de baleine au cours des douze derniers mois. Aujourd’hui, la consommation de baleine par habitant est passée à seulement trente grammes.
Actuellement, les Japonais continuent à chasser le grand cétacé uniquement dans un espace restreint, la demande est bien plus faible que l’offre. En janvier, près de 4000 tonnes de baleines invendues se sont retrouvées gâchées.
Le Japon étant le client et le consommateur principal du produit des baleiniers islandais, cette baisse de demande a rendu le marché difficile et toute concurrence inexistante. En 2019, l’Islande décidait d’ailleurs de garder ses navires à quai et de ne pas faire la chasse de l’année.
L’opinion publique sur la chasse à la baleine a beaucoup évoluée depuis l’essor de la pratique. Cette évolution entraîne une baisse de consommation de viande de baleine dans le monde entier, et particulièrement au Japon, là où on trouve habituellement le plus grand nombre de consommateurs. Si seulement trois nations se battent actuellement pour les derniers consommateurs de cétacés, le marché devient de plus en plus difficile et les entreprises baleinières se doivent d’interrompre leur activité. La pandémie de coronavirus a également joué un rôle favorable dans le ralentissement de la chasse à la baleine.
Actuellement, les consommateurs de baleine sont souvent des touristes auxquels sont présentés le cétacé comme un plat traditionnel, ils ne sont pas des consommateurs réguliers. La popularité de la consommation de baleine baisse et les gens préfèrent aller observer le cétacé géant plutôt que de le manger ou de l’utiliser dans des produits cosmétiques. Nous sommes sans doute dans la bonne voie pour un arrêt total de la chasse à la baleine.