Photo (c) Christian Vanderbergh
Depuis deux ans, une campagne d'inventaire et d'étude de la faune d'insectes associée aux espaces naturels de la Principauté est menée dans le cadre de la Convention de partenariat du programme MonacoBiodiv, entre la Fondation Prince Albert II de Monaco, le Gouvernement Princier, le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (CBNMED), l'Institut Méditerranéen d'Écologie et de Paléoécologie (IMEP, UMR-CNRSIRD 6116) et l'Université Paul Cézanne Aix-Marseille III. Ce projet constitue une suite à l'inventaire de la flore sauvage effectué en 2006.
Après l’inventaire en surface, les chercheurs s’intéressent aujourd’hui aux insectes souterrains de la Principauté. Ainsi, une petite équipe d'entomologistes et de biospéologues (J.-M. Lemaire et J. Raffaldi, attachés au Muséum d'Histoire naturelle de Nice, S. Fadda et P. Ponel, de l'IMEP, et M. Cornet) a exploré les souterrains du Palais Princier et disposé des pièges qui ont permis de capturer d'assez nombreux invertébrés, actuellement étudiés par des spécialistes, notamment plusieurs espèces très rares de Collemboles (petits insectes "primitifs" car sans organes buccaux apparents ni métamorphoses), dont l'une au moins est peut-être nouvelle pour la Science. A cette occasion, une découverte très intéressante a été faite : un charançon aveugle du genre Troglorhynchus a pu être recueilli sous une pierre et identifié à une espèce décrite en 1895 sur un seul exemplaire trouvé à Nice, conservé au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et jamais reprise depuis !
Comme cet exemplaire ne semble pas différer d'une espèce bien connue de Corse (Troglorhynchus grenieri), les spécialistes se demandaient si la citation de Nice n'était pas erronée, c'est à dire résultant d'une erreur de provenance. Les recherches effectuées sous le Palais montrent que l'espèce en question est donc bien présente sur le continent, ce qui présente un intérêt biogéographique notable. Il s'agit maintenant de capturer d'autres spécimens en bon état, pour savoir si la forme continentale est ou non identique à celle de Corse.
La Principauté abrite donc à ce jour deux espèces de charançons aveugles rarissimes, puisque la station de la source Marie a livré à l'automne dernier un exemplaire de Torneuma, qui se développe dans les bulbes de certaines plantes. Mais l'inventaire zoologique du domaine souterrain de la Principauté ne fait que commencer : celui de la grotte du Jardin Exotique est en cours, et pourrait aussi révéler de belles surprises.
Après l’inventaire en surface, les chercheurs s’intéressent aujourd’hui aux insectes souterrains de la Principauté. Ainsi, une petite équipe d'entomologistes et de biospéologues (J.-M. Lemaire et J. Raffaldi, attachés au Muséum d'Histoire naturelle de Nice, S. Fadda et P. Ponel, de l'IMEP, et M. Cornet) a exploré les souterrains du Palais Princier et disposé des pièges qui ont permis de capturer d'assez nombreux invertébrés, actuellement étudiés par des spécialistes, notamment plusieurs espèces très rares de Collemboles (petits insectes "primitifs" car sans organes buccaux apparents ni métamorphoses), dont l'une au moins est peut-être nouvelle pour la Science. A cette occasion, une découverte très intéressante a été faite : un charançon aveugle du genre Troglorhynchus a pu être recueilli sous une pierre et identifié à une espèce décrite en 1895 sur un seul exemplaire trouvé à Nice, conservé au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et jamais reprise depuis !
Comme cet exemplaire ne semble pas différer d'une espèce bien connue de Corse (Troglorhynchus grenieri), les spécialistes se demandaient si la citation de Nice n'était pas erronée, c'est à dire résultant d'une erreur de provenance. Les recherches effectuées sous le Palais montrent que l'espèce en question est donc bien présente sur le continent, ce qui présente un intérêt biogéographique notable. Il s'agit maintenant de capturer d'autres spécimens en bon état, pour savoir si la forme continentale est ou non identique à celle de Corse.
La Principauté abrite donc à ce jour deux espèces de charançons aveugles rarissimes, puisque la station de la source Marie a livré à l'automne dernier un exemplaire de Torneuma, qui se développe dans les bulbes de certaines plantes. Mais l'inventaire zoologique du domaine souterrain de la Principauté ne fait que commencer : celui de la grotte du Jardin Exotique est en cours, et pourrait aussi révéler de belles surprises.