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"Dans les campagnes françaises, un tiers des oiseaux a disparu en 15 ans" déclarait France Bleu en mars 2018, faisant écho à plusieurs articles parus dans Le Monde sur le même sujet, et incriminant les insecticides néonicotinoïdes qui, au-delà de réduire considérablement les sources d'alimentation des oiseaux, les contaminent également directement (plus particulièrement les granivores). Les insecticides et autres traitements phytosanitaires sont-ils seuls responsables du déclin de la race aviaire? Le dépeuplement des campagnes est-il inévitable? Comment agir?
Emmanuel Escoffier, adjoint à l'environnement à la municipalité de Saint-Hilaire-du-Rosier, travaillant par ailleurs dans le domaine éponyme, a dressé un bilan de la biodiversité qu'il tente de préserver au quotidien. "La disparition des oiseaux a débuté il y a une vingtaine d'années, et actuellement un tiers des passereaux ont disparu. À ce rythme nos enfants seront certainement la dernière génération à les côtoyer si on ne fait pas machine arrière" déclarait-il avant de détailler le système de veille mis en place au sein des campagnes, destiné à quantifier le phénomène. "Chaque année aux même périodes (janvier en hivernage, avril au printemps) et aux mêmes endroits, on réalise des suivis par point d'écoute simple "ACT" (Alaudidés, Colombidés, Turdidés). Il s'agit de rester 10 minutes sur place pour répertorier les oiseaux présents". Ces points kilométriques identifiés sur 5 à 10 kilomètres qui ont pour finalité la collecte de données permettent, après analyse, l'élaboration d'un rapport précis, triste état des lieux.
Interrogé sur la diminution des populations, l'élu évoque des pratiques agricoles incompatibles avec le bien-être animalier. "Au delà de l'usage de produits phytosanitaires il faut éviter l'agriculture intensive qui engendre des démembrements de parcelles, et donc la suppression des haies qui servent d'habitat aux oiseaux, leur permettent de stocker la nourriture, notamment les insectes pour les petits". Si les consciences tendent à évoluer et qu'un travail est actuellement fait sur les habitats naturels, les associations à l'image de LPO Isère ne sont pas de trop pour œuvrer en faveur des volatiles.
Les bénévoles organisent régulièrement des actions visant à leur sauvegarde (une zone de refuge hivernale pour le tétras lyre a été mise en place il y a quelques jours en Combe Madame, apprenait-on sur leur site Internet), ainsi que de nombreuses actions de sensibilisation. Une liste des espèces menacées de disparition en Isère avait été publiée par leurs soins en février 2016 (réalisée en collaboration avec des acteurs naturalistes départementaux et alimentée en données grâce à la base de sciences participatives www.faune-isere.org), on pouvait y lire que sur 200 espèces d'oiseaux recensées, 17 avaient alors disparu du département, 15 étaient en danger critique, 19 en danger, 19 en état de vulnérabilité et 28 "quasi menacées". Des chiffres qui n'ont à ce jour, malheureusement, pas dû évoluer dans le bon sens.
Emmanuel Escoffier, adjoint à l'environnement à la municipalité de Saint-Hilaire-du-Rosier, travaillant par ailleurs dans le domaine éponyme, a dressé un bilan de la biodiversité qu'il tente de préserver au quotidien. "La disparition des oiseaux a débuté il y a une vingtaine d'années, et actuellement un tiers des passereaux ont disparu. À ce rythme nos enfants seront certainement la dernière génération à les côtoyer si on ne fait pas machine arrière" déclarait-il avant de détailler le système de veille mis en place au sein des campagnes, destiné à quantifier le phénomène. "Chaque année aux même périodes (janvier en hivernage, avril au printemps) et aux mêmes endroits, on réalise des suivis par point d'écoute simple "ACT" (Alaudidés, Colombidés, Turdidés). Il s'agit de rester 10 minutes sur place pour répertorier les oiseaux présents". Ces points kilométriques identifiés sur 5 à 10 kilomètres qui ont pour finalité la collecte de données permettent, après analyse, l'élaboration d'un rapport précis, triste état des lieux.
Interrogé sur la diminution des populations, l'élu évoque des pratiques agricoles incompatibles avec le bien-être animalier. "Au delà de l'usage de produits phytosanitaires il faut éviter l'agriculture intensive qui engendre des démembrements de parcelles, et donc la suppression des haies qui servent d'habitat aux oiseaux, leur permettent de stocker la nourriture, notamment les insectes pour les petits". Si les consciences tendent à évoluer et qu'un travail est actuellement fait sur les habitats naturels, les associations à l'image de LPO Isère ne sont pas de trop pour œuvrer en faveur des volatiles.
Les bénévoles organisent régulièrement des actions visant à leur sauvegarde (une zone de refuge hivernale pour le tétras lyre a été mise en place il y a quelques jours en Combe Madame, apprenait-on sur leur site Internet), ainsi que de nombreuses actions de sensibilisation. Une liste des espèces menacées de disparition en Isère avait été publiée par leurs soins en février 2016 (réalisée en collaboration avec des acteurs naturalistes départementaux et alimentée en données grâce à la base de sciences participatives www.faune-isere.org), on pouvait y lire que sur 200 espèces d'oiseaux recensées, 17 avaient alors disparu du département, 15 étaient en danger critique, 19 en danger, 19 en état de vulnérabilité et 28 "quasi menacées". Des chiffres qui n'ont à ce jour, malheureusement, pas dû évoluer dans le bon sens.