Une délicate symbiose
"Elle est essentiellement constituée d'arbres plus ou moins hauts (pas de lianes, ni d'épiphytes, ni d'herbes, à l'exception de la fougère Acrostichum aureum) offrant un aspect assez extraordinaire, car certaines parties de leur appareil racinaire, non dissimulées dans la vase, forment des dispositifs étranges, très visibles à marée basse." Encyclopédie Universalis en ligne/© Brandon Green, Unsplash
La mangrove peut être définie comme une forêt entre terre et mer : l'eau douce et l'eau de mer s'y mélangent, initiant différents degrés de salinité selon les endroits où les scientifiques effectuent les relevés et selon les heures de marée. Sa position stratégique lui confère un rôle primordial dans la protection êtres vivants.
Elle constitue, d’une part, un rempart pour les littoraux et les populations ; le tsunami de 2014 en Asie a clairement mis cet aspect en évidence : les zones où la mangrove avait été détruite ont été ravagées, tandis que les zones où elle avait été préservée ont échappé à de sérieuses destructions. La mangrove forme ainsi une barrière primordiale en cas de cyclone ou de tsunami dans les zones insulaires. D’autre part, elle possède un pouvoir de filtration et purification des eaux de fleuves avant leur arrivée dans la mer, capable de capter les métaux lourds, et bon nombre de polluants pour restituer ces eaux propres.
Il n'est pas anodin que l'arbre emblématique de la mangrove soit le palétuvier, dont les racines échasses, semi-terrestres, semi-aquatiques le stabilisent dans la vase. Le palétuvier possède une graine spécifique (la propagule) dite "vivipare", c’est-à-dire « prête à germer ». Elles pousse et se développe sur l’arbre, puis se laisse tomber se planter directement dans la vase, ou se laisse porter par les courants jusqu’à trouver un environnement favorables où grandir.
De nombreux animaux et végétaux peuplent l'écosystème de la mangrove, en particulier des crustacés, mollusques, insectes, poissons et oiseaux. Trop nombreux pour être cités, on évoquera simplement deux espèces ayant développé des caractéristiques particulières liées à la spécificité de l'environnement de la mangrove :
- le crabe de mangrove, appelé "mantou" en Martinique et "crabe à barbe" en Guadeloupe, creuse un profond terrier 70 cm à 1 m dans la vase sous les palétuviers, toujours en contact avec la nappe d'eau.
- le poisson "faux quatre yeux" qui, grâce à ses yeux adaptés, voit sous et hors de l'eau quand il nage en surface. On le trouve principalement dans les rizières d'Inde.
Elle constitue, d’une part, un rempart pour les littoraux et les populations ; le tsunami de 2014 en Asie a clairement mis cet aspect en évidence : les zones où la mangrove avait été détruite ont été ravagées, tandis que les zones où elle avait été préservée ont échappé à de sérieuses destructions. La mangrove forme ainsi une barrière primordiale en cas de cyclone ou de tsunami dans les zones insulaires. D’autre part, elle possède un pouvoir de filtration et purification des eaux de fleuves avant leur arrivée dans la mer, capable de capter les métaux lourds, et bon nombre de polluants pour restituer ces eaux propres.
Il n'est pas anodin que l'arbre emblématique de la mangrove soit le palétuvier, dont les racines échasses, semi-terrestres, semi-aquatiques le stabilisent dans la vase. Le palétuvier possède une graine spécifique (la propagule) dite "vivipare", c’est-à-dire « prête à germer ». Elles pousse et se développe sur l’arbre, puis se laisse tomber se planter directement dans la vase, ou se laisse porter par les courants jusqu’à trouver un environnement favorables où grandir.
De nombreux animaux et végétaux peuplent l'écosystème de la mangrove, en particulier des crustacés, mollusques, insectes, poissons et oiseaux. Trop nombreux pour être cités, on évoquera simplement deux espèces ayant développé des caractéristiques particulières liées à la spécificité de l'environnement de la mangrove :
- le crabe de mangrove, appelé "mantou" en Martinique et "crabe à barbe" en Guadeloupe, creuse un profond terrier 70 cm à 1 m dans la vase sous les palétuviers, toujours en contact avec la nappe d'eau.
- le poisson "faux quatre yeux" qui, grâce à ses yeux adaptés, voit sous et hors de l'eau quand il nage en surface. On le trouve principalement dans les rizières d'Inde.
Répartition des mangroves sur la planète
" Répartition des littoraux à mangrove dans le monde " / © Mathieu Taureau, 2017 d'après Alongi, 2009 ; Hogarth 2007 et Tomlinson, 1994
Citons Florent Taureau qui a dédié un long article de recherche à ce sujet. "Les mangroves se répartissent sur deux grandes aires biogéographiques :
- l’aire orientale s’étendant depuis les îles du Pacifiques, en passant par l’Indonésie, jusqu’aux côtes est-africaines;
- l’aire occidentale correspondant aux côtes pacifique et atlantique américaines.
Des menaces très concrètes
Urbanisation, surpêche, pollution et tourisme constituent les principaux de l'assèchement et la disparition de la mangrove... Pour faire place à des complexes hôteliers, des parcelles agricoles, ou encore des élevages de crevettes, l'homme défriche des zones entières au détriment de cet écosystème fragile.
"L'Organisation des Nations Unies pour la pêche et l'agriculture (FAO) estime que les mangroves sont détruites depuis 25 ans, et ces 15 dernières années, 20 % des surfaces de mangrove ont été détruites, soit environ 3,5 millions d'hectares. La FAO qualifie la situation "d'effrayante". Depuis le tsunami de 2004, qui aurait été moins dévastateur si la mangrove présente sur les côtes asiatiques n'avait pas été détruite, les populations ont pris conscience de la nécessité de la préservation de la mangrove. Afin de préserver ce riche écosystème, des mesures de sauvegarde commencent à être mises en place dans de nombreuses régions d'Asie notamment." (article du site Verdura)).
"L'Organisation des Nations Unies pour la pêche et l'agriculture (FAO) estime que les mangroves sont détruites depuis 25 ans, et ces 15 dernières années, 20 % des surfaces de mangrove ont été détruites, soit environ 3,5 millions d'hectares. La FAO qualifie la situation "d'effrayante". Depuis le tsunami de 2004, qui aurait été moins dévastateur si la mangrove présente sur les côtes asiatiques n'avait pas été détruite, les populations ont pris conscience de la nécessité de la préservation de la mangrove. Afin de préserver ce riche écosystème, des mesures de sauvegarde commencent à être mises en place dans de nombreuses régions d'Asie notamment." (article du site Verdura)).
Que reste-t-il de no... (245.42 Ko)