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A Matignon, ils veulent aussi des coquelicots


Par Rédigé le 11/01/2019 (dernière modification le 10/01/2019)

L'appel national du mouvement "Nous voulons des coquelicots" a été lancé le 12 septembre 2018. Initié par le journaliste Fabrice Nicolino et le militant écologiste François Veillerette, le manifeste "Stop aux pesticides, nous voulons des coquelicots" prend racine.


A Matignon, chaque vendredi, le collectif invitera les citoyens à refuser l'usage des pesticides. Photo (c) Cindy Giraud
A Matignon, chaque vendredi, le collectif invitera les citoyens à refuser l'usage des pesticides. Photo (c) Cindy Giraud
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Un nouveau collectif s'est constitué à Matignon, dans les Côtes d'Armor, où le 4 janvier 2019, 80 personnes se sont rassemblées aux halles.
"Nous voulons des coquelicots" qu'est-ce donc? Ce mouvement de citoyens, dont le premier rendez-vous national s'est tenu le 5 octobre 2018, ambitionne l'interdiction en France de tous les pesticides de synthèse.
Le premier vendredi de chaque mois, le collectif matignonnais invitera désormais les gens à signer la pétition contre ces milliers de poisons "qui détruisent tout ce qui est vivant" et que l'on retrouve partout, "dans les rivières, l'eau de pluie, l'air, la mer ou encore le nectar des fleurs".

Au non du collectif, Pascal, producteur d'huîtres sur une commune voisine, explique "nous sommes attaqués dans nos corps, notre biodiversité, il faut réagir. En tant que producteurs, nous sommes concernés par l'arrivée de molécules dans nos eaux. Et même pour nos enfants".

Au-delà d'inciter les gens à signer, la démarche vise aussi à interpeller les élus et les industriels et à tous nous faire passer à l'action.


2019, l'année des coquelicots

En décembre 2018, 830 rassemblements ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire. Un feu de paille? Le temps le dira, mais partout des rassemblements, petits et grands, fleurissent.

Outre la collecte de signatures en ligne, et bien plus encore papier, l'association "Nous voulons des coquelicots" prévoit cette année deux œuvres collectives d'importance.
Il s'agira tout d'abord de réaliser un état des lieux de l'empoisonnement actuel des territoires d'ici à juin 2020. Les informations remontées par les citoyens permettraient ainsi de dresser un vaste document interactif qui se lirait comme une carte.

Dans l'esprit des amis des coquelicots, germe ensuite l'idée d'un fleurissement de tout le pays. En semant des graines de fleurs sauvages par millions. Des actions qui nécessiteront néanmoins un peu d'argent.
Il est possible de soutenir l'opération en faisant un don à l'association et toutes les idées seront les bienvenues.

Pour l'heure, il semblerait que le froid hivernal ne puisse ralentir les amoureux du coquelicot, qui à Matignon, l'assurent, "nous serons là le 1er février, même lieu, même heure. D'autres collectifs se sont formés sur le secteur, à Planguenoual et Jugon-les-lacs notamment".

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