La liberté conjurée (822.57 Ko)
Xavier est étudiant en psychologie, il est aussi relié par son smartphone avec une appli d'actualités. Depuis plusieurs mois, sa vie parisienne a pris un autre regard sur ceux qui l'entourent: il se prend souvent à penser à ces gens qui fuient de plus en plus leur patrie. Il se surprend, la gorge nouée, à se retourner la question: "Que ferai-je à leur place?"
L'horreur est dans les deux sens, la résistance serait la logique, mais jusqu'à quel seuil d'angoisse, de peur extrême est-on capable de supporter? La fuite lui semble lâche, même si il ressent une certaine admiration pour ces déserteurs persuadés que la vie sera meilleure à l'autre bout de l'horizon.
Xavier n'arrive pas à se concentrer pour réviser ses cours. Il se rappelle quand son grand-père lui racontait les deux guerres mondiales de '14 et '39, et il se souvient de cette phrase sur l'exode: "La France en 1918 sous le second gouvernement de Clemenceau, fût la première à instaurer une charte pour les réfugiés". Si l'époque ne peut se comparer, l'idée pourrait-être adaptée?
Le futur psychologue, en confrontant ses interrogations sur les migrants-réfugiés que les nations tantôt aident, tantôt rejettent, s'inquiète sur cette situation qui émiette un peu plus le mot "liberté" en chaque individu que nous sommes... il est persuadé que la liberté c'est comme l'amour ou l'amitié: sans tolérance il n'y a pas de vie commune possible.
L'horreur est dans les deux sens, la résistance serait la logique, mais jusqu'à quel seuil d'angoisse, de peur extrême est-on capable de supporter? La fuite lui semble lâche, même si il ressent une certaine admiration pour ces déserteurs persuadés que la vie sera meilleure à l'autre bout de l'horizon.
Xavier n'arrive pas à se concentrer pour réviser ses cours. Il se rappelle quand son grand-père lui racontait les deux guerres mondiales de '14 et '39, et il se souvient de cette phrase sur l'exode: "La France en 1918 sous le second gouvernement de Clemenceau, fût la première à instaurer une charte pour les réfugiés". Si l'époque ne peut se comparer, l'idée pourrait-être adaptée?
Le futur psychologue, en confrontant ses interrogations sur les migrants-réfugiés que les nations tantôt aident, tantôt rejettent, s'inquiète sur cette situation qui émiette un peu plus le mot "liberté" en chaque individu que nous sommes... il est persuadé que la liberté c'est comme l'amour ou l'amitié: sans tolérance il n'y a pas de vie commune possible.
Bob Dylan, prix Nobel de littérature 2016: "Masters of War (Les Maitres de la Guerre)"
Come you masters of war
Vous, maîtres de la guerre
You that build all the guns
Qui fabriquez toutes ces armes,
You that build the death planes
Construisez les avions de la mort
You that build the big bombs
Et fabriquez ces grosses bombes
You that hide behind walls
Qui vous cachez derrière des murs,
You that hide behind desks
Vous abritez derrière des bureaux
I just want you to know
Je veux que vous sachiez
I can see through your masks
Que je vois au travers de vos masques
You that never done nothin'
Vous qui n'avez jamais fait
But build to destroy
Que construire pour démolir
You play with my world
Vous jouez avec le monde
Like it's your little toy
Comme si c'était votre petit jouet
You put a gun in my hand
Vous nous procurez des armes
And you hide from my eyes
Et puis disparaissez de notre vue
And you turn and run farther
Pour vous éloigner et vous cacher
When the fast bullets fly
Quand les balles sifflent
Like Judas of old
Comme Judas autrefois
You lie and deceive
Vous mentez et trompez
A world war can be won
Vous voulez nous faire croire
You want me to believe
Qu'une guerre mondiale peut se gagner
But I see through your eyes
Mais je vois à travers vos yeux
And I see through your brain
Et je vois à travers vos cerveaux
Like I see through the water
Comme je vois à travers les eaux
That runs down my drain
Qui s'écoulent dans nos égouts
You fasten the triggers
Vous tendez la gâchette
For the others to fire
Pour que les autres tirent
Then you set back and watch
Puis vous vous retirez et regardez
When the death count gets higher
Alors que le nombre de morts empire
You hide in your mansion
Vous vous cachez dans vos demeures
As young people's blood
Alors que le sang des jeunes
Flows out of their bodies
S'écoule de leur corps
And is buried in the mud
Et se fond à la boue
You've thrown the worst fear
Vous avez jeté la plus terrible peur
That can ever be hurled
Qui puisse exister
Fear to bring children
Celle de mettre des enfants
Into the world
Au monde
For threatening my baby
Parce que vous menacez mon enfant
Unborn and unnamed
Qui n'est pas encore né et n'a pas encore de nom
You ain't worth the blood
Vous ne méritez pas le sang
That runs in your veins
Qui coule dans vos veines
How much do I know
En sais-je assez
To talk out of turn
Pour prendre ainsi la parole
You might say that I'm young
Vous pouvez dire que je suis jeune
You might say I'm unlearned
Vous pouvez dire que je manque d'expérience
But there's one thing I know
Il y a cependant une chose dont je suis sûr
Though I'm younger than you
Bien que je sois plus jeune que vous
Even Jesus would never
C'est que même Jésus ne voudra
Forgive what you do
Jamais pardonner ce que vous faites
Let me ask you one question
Permettez-moi de vous poser une question
Is your money that good
Votre argent sera-t-il suffisant
Will it buy you forgiveness
Pour acheter votre pardon
Do you think that it could
Le pensez-vous réellement
I think you will find
Je crois que vous constaterez
When your death takes its toll
Quand l'heure de votre mort sonnera
All the money you made
Que tout le fric que vous avez amassé
Will never buy back your soul
Ne pourra jamais racheter votre âme
And I hope that you die
Et j'espère que vous mourrez
And your death'll come soon
Et que votre mort sera proche
I will follow your casket
Je suivrai votre cercueil
In the pale afternoon
Dans la pâleur du jour
And I'll watch while you're lowered
Et je serai là, quand on vous abaissera
Down to your deathbed
Sur votre lit de mort
And I'll stand o'er your grave
Et resterai auprès de votre tombe
'Til I'm sure that you're dead
Jusqu'à ce que je sois sûr que vous n'êtes plus de ce monde
La mélodie de Bob Dylan est inspirée de la chanson populaire anglaise "Nottamun Town".
Paroles Bob Dylan.
Extrait de l'album "The Freewheelin' Bob Dylan" (1963)
Vous, maîtres de la guerre
You that build all the guns
Qui fabriquez toutes ces armes,
You that build the death planes
Construisez les avions de la mort
You that build the big bombs
Et fabriquez ces grosses bombes
You that hide behind walls
Qui vous cachez derrière des murs,
You that hide behind desks
Vous abritez derrière des bureaux
I just want you to know
Je veux que vous sachiez
I can see through your masks
Que je vois au travers de vos masques
You that never done nothin'
Vous qui n'avez jamais fait
But build to destroy
Que construire pour démolir
You play with my world
Vous jouez avec le monde
Like it's your little toy
Comme si c'était votre petit jouet
You put a gun in my hand
Vous nous procurez des armes
And you hide from my eyes
Et puis disparaissez de notre vue
And you turn and run farther
Pour vous éloigner et vous cacher
When the fast bullets fly
Quand les balles sifflent
Like Judas of old
Comme Judas autrefois
You lie and deceive
Vous mentez et trompez
A world war can be won
Vous voulez nous faire croire
You want me to believe
Qu'une guerre mondiale peut se gagner
But I see through your eyes
Mais je vois à travers vos yeux
And I see through your brain
Et je vois à travers vos cerveaux
Like I see through the water
Comme je vois à travers les eaux
That runs down my drain
Qui s'écoulent dans nos égouts
You fasten the triggers
Vous tendez la gâchette
For the others to fire
Pour que les autres tirent
Then you set back and watch
Puis vous vous retirez et regardez
When the death count gets higher
Alors que le nombre de morts empire
You hide in your mansion
Vous vous cachez dans vos demeures
As young people's blood
Alors que le sang des jeunes
Flows out of their bodies
S'écoule de leur corps
And is buried in the mud
Et se fond à la boue
You've thrown the worst fear
Vous avez jeté la plus terrible peur
That can ever be hurled
Qui puisse exister
Fear to bring children
Celle de mettre des enfants
Into the world
Au monde
For threatening my baby
Parce que vous menacez mon enfant
Unborn and unnamed
Qui n'est pas encore né et n'a pas encore de nom
You ain't worth the blood
Vous ne méritez pas le sang
That runs in your veins
Qui coule dans vos veines
How much do I know
En sais-je assez
To talk out of turn
Pour prendre ainsi la parole
You might say that I'm young
Vous pouvez dire que je suis jeune
You might say I'm unlearned
Vous pouvez dire que je manque d'expérience
But there's one thing I know
Il y a cependant une chose dont je suis sûr
Though I'm younger than you
Bien que je sois plus jeune que vous
Even Jesus would never
C'est que même Jésus ne voudra
Forgive what you do
Jamais pardonner ce que vous faites
Let me ask you one question
Permettez-moi de vous poser une question
Is your money that good
Votre argent sera-t-il suffisant
Will it buy you forgiveness
Pour acheter votre pardon
Do you think that it could
Le pensez-vous réellement
I think you will find
Je crois que vous constaterez
When your death takes its toll
Quand l'heure de votre mort sonnera
All the money you made
Que tout le fric que vous avez amassé
Will never buy back your soul
Ne pourra jamais racheter votre âme
And I hope that you die
Et j'espère que vous mourrez
And your death'll come soon
Et que votre mort sera proche
I will follow your casket
Je suivrai votre cercueil
In the pale afternoon
Dans la pâleur du jour
And I'll watch while you're lowered
Et je serai là, quand on vous abaissera
Down to your deathbed
Sur votre lit de mort
And I'll stand o'er your grave
Et resterai auprès de votre tombe
'Til I'm sure that you're dead
Jusqu'à ce que je sois sûr que vous n'êtes plus de ce monde
La mélodie de Bob Dylan est inspirée de la chanson populaire anglaise "Nottamun Town".
Paroles Bob Dylan.
Extrait de l'album "The Freewheelin' Bob Dylan" (1963)