Le mâle au dos argenté du groupe d'étude. Gorille de l’Ouest du Parc National de Dzanga-Ndoki, République Centrafricaine. © Shelly Masi / MNHN
Nos plus proches parents, les grands singes, sont des espèces menacées et sont particulièrement sensibles aux maladies infectieuses. Les chimpanzés et les gorilles de l’Ouest du Parc National de Dzanga-Ndoki en République Centrafricaine, dont le régime alimentaire est frugivore, sont confrontés à une variation saisonnière dans la disponibilité en fruits. Parmi les différents facteurs qui affectent la santé des animaux, les facteurs environnementaux peuvent influencer directement ou indirectement les conditions nutritionnelles et la fécondité des hôtes ainsi que leurs degrés de parasitisme.
Une équipe de recherche impliquant le Muséum national d’Histoire naturelle, l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, le CNRS, le WWF et le Projet pour la conservation des grands singes a réalisé une étude qui compare les facteurs influençant la santé de deux populations de chimpanzés et de gorilles. Cette étude vient d’être publiée dans la revue Plos One.
L’objectif de cette étude a été d’investiguer et de comparer les facteurs qui influencent la santé de deux populations sauvages de grands singes habituées à la présence d’observateurs humains: une communauté de chimpanzés (Pan troglodytes) dans le Parc National de Kibale (Ouganda) et un groupe de gorilles de l’Ouest (Gorilla gorilla) dans le Parc National de Dzanga Ndoki (République Centrafricaine).
Dans cette optique, un suivi sanitaire des individus (relevés des signes cliniques, analyses fécale et urinaire) a été réalisé sur différentes saisons (7 mois d'observation par site). À la différence des chimpanzés, les gorilles présentent une plus forte diversité d’espèces de parasites, ainsi qu’une plus forte prévalence et intensité des infestations parasitaires et des infections urinaires. Les gorilles ont une plus forte infestation parasitaire en saison sèche quand leur degré de frugivorie est moins important, et les jeunes gorilles ont une charge parasitaire plus élevée et du sang dans les urines plus fréquemment que les chimpanzés et gorilles adultes.
Dans cette étude, la santé des gorilles apparaît donc davantage affectée par les changements saisonniers que celle des chimpanzés. Les résultats de cette étude suggèrent que les fluctuations saisonnières de l’environnement peuvent aggraver l’état de santé des populations de grands singes qui vivent dans des habitats soumis à des variations saisonnières importantes. L’état sanitaire de ces animaux pourrait ainsi subir de plein fouet les effets des changements climatiques et de la fragmentation de l’habitat. Le mâle au dos argenté du groupe d'étude. Gorille de l’Ouest du Parc National de Dzanga-Ndoki, République Centrafricaine.
Une équipe de recherche impliquant le Muséum national d’Histoire naturelle, l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, le CNRS, le WWF et le Projet pour la conservation des grands singes a réalisé une étude qui compare les facteurs influençant la santé de deux populations de chimpanzés et de gorilles. Cette étude vient d’être publiée dans la revue Plos One.
L’objectif de cette étude a été d’investiguer et de comparer les facteurs qui influencent la santé de deux populations sauvages de grands singes habituées à la présence d’observateurs humains: une communauté de chimpanzés (Pan troglodytes) dans le Parc National de Kibale (Ouganda) et un groupe de gorilles de l’Ouest (Gorilla gorilla) dans le Parc National de Dzanga Ndoki (République Centrafricaine).
Dans cette optique, un suivi sanitaire des individus (relevés des signes cliniques, analyses fécale et urinaire) a été réalisé sur différentes saisons (7 mois d'observation par site). À la différence des chimpanzés, les gorilles présentent une plus forte diversité d’espèces de parasites, ainsi qu’une plus forte prévalence et intensité des infestations parasitaires et des infections urinaires. Les gorilles ont une plus forte infestation parasitaire en saison sèche quand leur degré de frugivorie est moins important, et les jeunes gorilles ont une charge parasitaire plus élevée et du sang dans les urines plus fréquemment que les chimpanzés et gorilles adultes.
Dans cette étude, la santé des gorilles apparaît donc davantage affectée par les changements saisonniers que celle des chimpanzés. Les résultats de cette étude suggèrent que les fluctuations saisonnières de l’environnement peuvent aggraver l’état de santé des populations de grands singes qui vivent dans des habitats soumis à des variations saisonnières importantes. L’état sanitaire de ces animaux pourrait ainsi subir de plein fouet les effets des changements climatiques et de la fragmentation de l’habitat. Le mâle au dos argenté du groupe d'étude. Gorille de l’Ouest du Parc National de Dzanga-Ndoki, République Centrafricaine.
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