On lit partout que l'ancien ambassadeur d'Irak est un spécialiste du Maghreb ; heureusement encore, il ne manquerait plus qu'il soit ignorant. On aurait plutôt vu l'homme représentant une multinationale. Mais aujourd'hui, le produit à vendre, c'est la France. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela commence mal. Alors que les journalistes tunisiens, longtemps bridés, ont l'occasion de poser des questions – et encore pas méchantes – manquant certainement d'expérience, celui-ci les rabrouent vertement en refusant de répondre à leurs questions jugées "débiles". Obligé de se justifier, celui qui prétendait "vouloir découvrir la société civile" ne doit pas oublier que lorsqu'il s'excuse, il est avant tout le représentant de la France. Belle image !
Boris Boillon va pourtant devoir s'habituer aux journalistes maghrébins qui posent des questions qui fâchent et surtout arrêter de rêver en parlant de contrat de confiance entre lui et les médias comme on a pu l'entendre dans la vidéo de ses entrevues avec la presse tunisienne. Tel est pris qui croyait prendre. Les journalistes tunisiens et arabes ne sont pas des débutants, ce sont seulement des gens qui n'avaient pas l'occasion de travailler librement. Mais ils connaissent autant que leurs confrères occidentaux les ficelles du métier. Manifestement Boris Boillon, ce spécialiste des pays arabes, semble le découvrir. Il aurait peut-être préféré être nommé à Tripoli, puisqu'il semble que Mouammar Kadhafi soit une vieille connaissance, mais il est manifestement trop tard. N'oublions pas que c'est Boillon qui avait supervisé la visite du dictateur libyen à Paris en 2007 ouvrant soi disant ainsi la porte à une kyrielle de contrats dont de vente d'armes qui sont peut-être utilisées aujourd'hui contre les manifestants. De même, ne se vantait-il pas en novembre dernier sur une chaine de télévision française que Kadhafi l'appelait "mon fils" et ne rapellait-il pas "que s'il avait été un terroriste, il ne l'est plus". Décidément, nous avons à faire à un vrai spécialiste du monde arabe. De là à nous précipiter sur un dictionnaire pour vérifier le sens exact du terme, il n'y a qu'un pas !
Car après la Tunisie et l'Egypte, l'autre colosse aux pieds d'argile pourrait être la Lybie. Avec Kadhafi, on se doutait bien que les choses seraient différentes. Il est vrai que c'est facile à dire aujourd'hui, car personne n'avait prévu le départ aussi rapide des présidents tunisien et égyptien. Mais Kadhafi, lui n'a aucun complexe, n'a jamais eu la moindre pudeur, ni retenue. Il ose tout. Rappeler aux pays européens qu'il est leur meilleur soutien face à l'immigration subsaharienne et que s'ils s'immiscent dans ses affaires, ils se trouveront confronter à une vague de malheureux parmi lesquels peut-être quelques islamistes. Islamistes qui pourraient d'ailleurs prendre le pouvoir en Libye si l'on ne soutient pas son président d'après le ministre italien des Affaires étrangères. Dans cette danse aux pas incertains de l'Union européenne et de ses pays membres face aux événements du Maghreb et du Mashrek, enfin une voix discordante, celle de l'Espagnol Zapatero, qui rappelle que "le combat pour la démocratie est au-dessus de toute autre considération".
Boris Boillon va pourtant devoir s'habituer aux journalistes maghrébins qui posent des questions qui fâchent et surtout arrêter de rêver en parlant de contrat de confiance entre lui et les médias comme on a pu l'entendre dans la vidéo de ses entrevues avec la presse tunisienne. Tel est pris qui croyait prendre. Les journalistes tunisiens et arabes ne sont pas des débutants, ce sont seulement des gens qui n'avaient pas l'occasion de travailler librement. Mais ils connaissent autant que leurs confrères occidentaux les ficelles du métier. Manifestement Boris Boillon, ce spécialiste des pays arabes, semble le découvrir. Il aurait peut-être préféré être nommé à Tripoli, puisqu'il semble que Mouammar Kadhafi soit une vieille connaissance, mais il est manifestement trop tard. N'oublions pas que c'est Boillon qui avait supervisé la visite du dictateur libyen à Paris en 2007 ouvrant soi disant ainsi la porte à une kyrielle de contrats dont de vente d'armes qui sont peut-être utilisées aujourd'hui contre les manifestants. De même, ne se vantait-il pas en novembre dernier sur une chaine de télévision française que Kadhafi l'appelait "mon fils" et ne rapellait-il pas "que s'il avait été un terroriste, il ne l'est plus". Décidément, nous avons à faire à un vrai spécialiste du monde arabe. De là à nous précipiter sur un dictionnaire pour vérifier le sens exact du terme, il n'y a qu'un pas !
Car après la Tunisie et l'Egypte, l'autre colosse aux pieds d'argile pourrait être la Lybie. Avec Kadhafi, on se doutait bien que les choses seraient différentes. Il est vrai que c'est facile à dire aujourd'hui, car personne n'avait prévu le départ aussi rapide des présidents tunisien et égyptien. Mais Kadhafi, lui n'a aucun complexe, n'a jamais eu la moindre pudeur, ni retenue. Il ose tout. Rappeler aux pays européens qu'il est leur meilleur soutien face à l'immigration subsaharienne et que s'ils s'immiscent dans ses affaires, ils se trouveront confronter à une vague de malheureux parmi lesquels peut-être quelques islamistes. Islamistes qui pourraient d'ailleurs prendre le pouvoir en Libye si l'on ne soutient pas son président d'après le ministre italien des Affaires étrangères. Dans cette danse aux pas incertains de l'Union européenne et de ses pays membres face aux événements du Maghreb et du Mashrek, enfin une voix discordante, celle de l'Espagnol Zapatero, qui rappelle que "le combat pour la démocratie est au-dessus de toute autre considération".