Un tableau de Gauguin adjugé 9,5 millions d’euros 07/12/2019
Avec la vente de Te Bourao II, c’est la première fois depuis plus de vingt ans qu’une œuvre de la période tahitienne de l’artiste était présente sur le marché français. Cette toile de Paul Gauguin a été adjugée 9,5 millions d’euros, frais inclus, mardi 3 décembre à Paris chez Artcurial, soit "près de deux fois son estimation".
Cette huile sur toile datée de 1897 fait partie d’un ensemble de neuf tableaux réalisés à Tahiti où il résidait depuis 1891. Gauguin les avait envoyés à Paris pour une exposition à la Galerie Ambroise Vollard où ils n’obtiennent qu’un succès limité. Le célèbre galeriste avait conservé Te Bourao II, et, à sa mort à Versailles le 22 juillet 1939, le tableau était revenu à ses héritiers qui l’avaient vendu en 1995 à un acheteur qui l’a revendu le mardi 3 décembre. L’acquéreur est un "collectionneur international" qui a fait savoir que le tableau resterait en France. C’est le dernier tableau de cet ensemble à être encore chez un propriétaire privé. De 2007 à 2017, il avait été exposé au Metropolitan Museum de New York. Pour Bruno Jaubert, directeur associé chargé du département d’art moderne à Artcurial, "le fugace séjour terrestre de l’homme se dévoile sous le pinceau du créateur: du paradis perdu de l’enfance au ténébreux mystère de l’au-delà". C'est un événement que cette vente chez Artcurial car il est rare de trouver un Gauguin de cette période dans un très bon état. Les autres tableaux de cet ensemble sont exposés dans des musées du monde entier, l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Barber Institute à Birmingham ou encore le Musée d’Orsay à Paris. Cette vente a eu lieu au moment où le peintre est la cible de certains critiques en raison des relations qu’il aurait entretenues avec des Tahitiennes mineures. Actuellement et jusqu'au 26 janvier, la National Gallery, à Londres, rassemble dans l’aile Sainsbury, 55 portraits, dessins, estampes et sculptures de sa famille, ses proches et amis. On les juge d’une audace effrayante. Au début de l’exposition un texte prévient "À plusieurs reprises Gauguin a entretenu des relations sexuelles avec des jeunes filles. Il a profité de son statut privilégié d’Occidental pour jouir de la liberté sexuelle qui s’offrait à lui". On lit encore que le peintre "a eu des relations sexuelles répétées avec des jeunes filles, épousant deux d'entre elles et engendrant des enfants". Quant au New York Times, dans un article au titre provocateur "Is It Time Gauguin Got Canceled ?", il propose tout simplement le lundi 18 novembre d'annuler cette rétrospective. Et l’auteur de l’article Farah Nayeri d’asséner "A une époque de sensibilité publique accrue aux questions de genre, de race et de colonialisme, les musées ont à réévaluer son héritage". Ashley Remer, curatrice américaine et fondatrice du musée en ligne girlmuseum.org, interrogée par le New York Times, n’hésite pas à déclarer "Pour être franche, c'était un pédophile arrogant, surestimé et condescendant"... |
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