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Pénurie d'eau en Côte d'Ivoire


Par Rédigé le 04/07/2018 (dernière modification le 03/07/2018)

Après plusieurs semaines sans eau, les populations de la ville de Bouaké en Côte d'Ivoire crient leur ras-le-bol. Une situation qui a entraîné l'augmentation des prix des différentes eaux minérales vendues sur le marché. Le gouvernement pour sa part promet de mettre sur pied, un programme de distribution "durable".


Vue du barrage de la Loka à une vingtaine de km de Bouaké. Photo prise par Armelle Nga
Vue du barrage de la Loka à une vingtaine de km de Bouaké. Photo prise par Armelle Nga
bouake_sans_eau.mp3 Bouake sans eau.mp3  (70.94 Ko)

"Il n'y a plus l'eau. Le robinet même dedans est devenu sec. Quand tu ouvres même là, rien. C'est un cafard qui sort du robinet là. Vraiment, on a besoin d'eau. Vous-même, vous constatez que ce matin, on a un problème d'eau. On souffre, la population souffre trop. On ne nous donne pas d'eau, on donne de l'eau au château (quartier). C'est aujourd'hui seulement qu'ils sont venus au quartier pour nous donner de l'eau". Des plaintes comme celles de ces deux femmes, il y en partout à Bouaké, deuxième ville plus peuplée de la Côte d'Ivoire.

La population est confrontée à une pénurie d'eau liée au réchauffement climatique. Le lac du barrage de la Loka qui fournissait les 3/4 de l'eau de la ville est à sec ou presque et ses 28 millions de m3 se sont considérablement réduits.

Plus de trois mois que ça dure, la situation de cette ville de plus de 800.000 habitants semble critique. Agriculteurs, éleveurs, et même les commerçants ont dû arrêter partiellement leurs activités. Plusieurs familles sont obligées de consommer de l'eau minérale dont les coûts ont augmenté (de 60 centimes à 1,2 euros) du fait de la demande. Une situation qui n'arrange pas les populations qui sont en majorité, issues de la classe moyenne.


Dans l'attente d'une solution "durable"

L'unique solution envisagée par Nicolas Djibo, maire de Bouaké réside dans la mise en place d'un programme de distribution "durable", avec la mise en place d'un raccord jusqu'au lac Kossou, situé à une centaine de kilomètres de Bouaké. Coût de l'opération, 45 millions d'euros en partie financés par la Banque Mondiale.

Mais en attendant des solutions comme des camions-citernes de distribution et des forages ont été mis en place dans plusieurs quartiers de la ville. Chaque jour, des centaines de bassines, seaux et tonneaux font la queue devant les forages pour la distribution d'eau, parfois sous un soleil de plomb.

L'absence de ces camions de distribution amène les habitants à se tourner vers des sources alternatives comme les puits ou les marigots. Des sources d'eau non-potable qui font planer, sur la population, la menace de maladies hydriques.










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