édito 13 10 19.m4a (1.87 Mo)
Nous l’avons déjà dit, il y avait dès le départ une erreur de casting. Le succès de Sylvie Goulard aurait renforcé l’idée d’une Europe à deux vitesses, d’une Europe où les vieux pays pourraient y faire ce qu’ils veulent face aux nouveaux, généralement d’Europe centrale, régulièrement soupçonnés d’immaturité démocratique. C’est en effet la première fois qu’un candidat d’un grand pays est recalé par les eurodéputés. Il fallait bien une première fois et c’est la France qui a essuyé les plâtres… Expérience que nous devons au président Macron qui a cru pouvoir changer les règles au sein du Parlement européen sans en payer les conséquences! La candidate française a été recalée comme ses homologues roumain et hongrois. Et c’est très bien, les règles d’éthique devant être les mêmes pour tous. Si ce n’est pas cela la démocratie qu’est-ce alors?
Les députés qui ont voté pour l’éphémère ministre française de la Défense ont regretté ce vote "contre une excellente commissaire européenne, compétente et engagée". Mais nul n’a remis en cause les compétences professionnelles de Sylvie Goulard. Ils ont raison, c’est du gâchis. Mais à qui la faute? Si madame Goulard n’avait pas été aussi cupide, elle serait aujourd’hui commissaire européenne. Car même s’il était tout à fait légal avons-nous appris, d’être députée européenne et parallèlement rémunérée pour un travail manifestement fictif dans un think tank américain, encore une fois, l’éthique est bafouée. Vous ne pouvez pas être rémunéré plus de 20.000€ par mois et représenter le peuple au sein d’une institution démocratique. Vous seriez à des années lumière de ceux que vous seriez censé représenter.
Et comme nous le relevons souvent, le hasard des calendriers faisait qu’au même moment le président Macron recevait à Paris le Premier ministre hongrois, tous les deux, mauvais élèves européens actuellement. Au sein de l’Union, ces deux-là sont frères ennemis et Viktor Orbán n’était encore jamais venu en visite bilatérale à Paris. C’est désormais chose faite. Néanmoins, difficile de savoir ce qui s’est dit entre celui qui se considère comme le chef de file des progressistes et celui comme le leader des conservateurs nationalistes au sein de l'Union européenne. Mais ce n’est pas sous cette casquette que les deux hommes se sont retrouvés et il est pratiquement certain qu’ils ont dû trouver des sujets communs pour critiquer Bruxelles.
De notre côté, nous aurions pu leur donner des idées de sujets, comme par exemple la pauvreté de leurs concitoyens. Neuf millions de Français seraient touchés d’après une étude de l’Insee, neuf millions sur 60, ce n’est pas rien et parmi eux, un million travaille! Un Français sur sept est considéré comme pauvre. Après avoir cru que l’urgence était de mettre en place une fiscalité pour les plus riches afin qu’ils puissent faire bénéficier les plus pauvres de leur richesse… comment a-t-on pu croire en de pareilles inepties? Depuis la nuit des temps, quel homme riche a-t-il partagé ses biens avec un homme pauvre? Saint Martin peut-être? Et parce que, encore une fois, le manque de pudeur est l’apanage de ceux qui osent tout, le gouvernement Philippe a mis en place depuis un an seulement un "plan pauvreté". Emmanuel Macron a peut-être saisi cette occasion pour demander des conseils à Viktor Orbán? Car cela ne devrait pas s’arranger puisque le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes devrait encore reculer. Le président Macron a tort en ne soutenant pas les ménages pauvres, beaucoup plus nombreux, ils sont une vraie manne électorale. En Pologne, le PIS a fait ce choix.
Les députés qui ont voté pour l’éphémère ministre française de la Défense ont regretté ce vote "contre une excellente commissaire européenne, compétente et engagée". Mais nul n’a remis en cause les compétences professionnelles de Sylvie Goulard. Ils ont raison, c’est du gâchis. Mais à qui la faute? Si madame Goulard n’avait pas été aussi cupide, elle serait aujourd’hui commissaire européenne. Car même s’il était tout à fait légal avons-nous appris, d’être députée européenne et parallèlement rémunérée pour un travail manifestement fictif dans un think tank américain, encore une fois, l’éthique est bafouée. Vous ne pouvez pas être rémunéré plus de 20.000€ par mois et représenter le peuple au sein d’une institution démocratique. Vous seriez à des années lumière de ceux que vous seriez censé représenter.
Et comme nous le relevons souvent, le hasard des calendriers faisait qu’au même moment le président Macron recevait à Paris le Premier ministre hongrois, tous les deux, mauvais élèves européens actuellement. Au sein de l’Union, ces deux-là sont frères ennemis et Viktor Orbán n’était encore jamais venu en visite bilatérale à Paris. C’est désormais chose faite. Néanmoins, difficile de savoir ce qui s’est dit entre celui qui se considère comme le chef de file des progressistes et celui comme le leader des conservateurs nationalistes au sein de l'Union européenne. Mais ce n’est pas sous cette casquette que les deux hommes se sont retrouvés et il est pratiquement certain qu’ils ont dû trouver des sujets communs pour critiquer Bruxelles.
De notre côté, nous aurions pu leur donner des idées de sujets, comme par exemple la pauvreté de leurs concitoyens. Neuf millions de Français seraient touchés d’après une étude de l’Insee, neuf millions sur 60, ce n’est pas rien et parmi eux, un million travaille! Un Français sur sept est considéré comme pauvre. Après avoir cru que l’urgence était de mettre en place une fiscalité pour les plus riches afin qu’ils puissent faire bénéficier les plus pauvres de leur richesse… comment a-t-on pu croire en de pareilles inepties? Depuis la nuit des temps, quel homme riche a-t-il partagé ses biens avec un homme pauvre? Saint Martin peut-être? Et parce que, encore une fois, le manque de pudeur est l’apanage de ceux qui osent tout, le gouvernement Philippe a mis en place depuis un an seulement un "plan pauvreté". Emmanuel Macron a peut-être saisi cette occasion pour demander des conseils à Viktor Orbán? Car cela ne devrait pas s’arranger puisque le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes devrait encore reculer. Le président Macron a tort en ne soutenant pas les ménages pauvres, beaucoup plus nombreux, ils sont une vraie manne électorale. En Pologne, le PIS a fait ce choix.