Le pays du plastique - 3

Chaque année, chaque Français utilise en moyenne 80 sacs plastique à usage unique, et, au total dans le monde, 8 milliards de sacs finissent dans l'environnement, selon des chiffres de l'Union européenne. Ils vont mettre plusieurs centaines d'années à se dégrader.

Pour faire face à ce constat, de nouveaux sacs voient le jour dans des matières renouvelables: plastiques recyclés, amidons, végétaux, sans pétrole et dégradables. A l'instar de l’Institut de recherche Dupuy de Lôme basée à Lorient qui a crée un bioplastique, baptisé "BluEcoPha" conçu avec des bactéries de mollusques et d’eau usagée. Les polyesters linéaires sont utilisés pour produire du plastique entièrement biodégradable.

Les sacs en papier sont un substitut aux sacs plastique. Deux à trois fois plus chers, les sacs en papier sont plus onéreux pour les commerçants et supportent moins le poids des courses. Ils sont moins solides que les sacs en plastique. Géraldine, mère de famille de 59 ans, ne supportent pas les sacs en papier: "Ils se déchirent quand il pleut ou s'il y a un article trop lourd. J'ai essayé plusieurs fois, mais on ne m'y reprendra plus. Maintenant, je suis obligée de rapporter mes sacs en toile...".

Le consommateur est incité à apporter ses propres cabas et à se débrouiller par lui-même. Cela le pousse à réutiliser et lui permet d’économiser ainsi que de moins polluer.

Majoritairement importés d'Asie, les sacs en plastique sont à eux seules une production massive de pollution et de déchets. La guerre contre ces sacs à usage unique enclenché depuis de nombreuses années, s’accélère. Malgré perte et fracas, cette guerre fait des heureux. Le marché du travail français, souffle grâce à la création de plusieurs emplois dans le domaine des sources renouvelables et celui de l'utilisation de matières premières, meilleure pour l'environnement. La fin des sacs plastique a sonné. C'est un petit pas pour l'écologie, un grand pas pour la COP21 et 22.