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Le Podcast Edito – L’accord de Genève sur le nucléaire iranien affaiblit-il le Hezbollah libanais?


Rédigé le 01/12/2013 (dernière modification le 01/12/2013)

Les Libanais, et en particulier les chrétiens, certes divisés au pays du Cèdre, s’interrogent sur les conséquences pour le Hezbollah, de l’accord conclu à Genève sur le nucléaire iranien.


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La simultanéité des propos avait "amusé" les Libanais: dans la même semaine, mi-novembre, le Président américain et le Secrétaire général du Hezbollah avaient livré leurs commentaires respectifs sur un futur accord avec l’Iran à Genève. Tandis que Barack Obama pressait le Congrès "de ne pas étendre les sanctions contre l’Iran" arguant du fait "qu’un accord temporaire pouvait stopper les capacités nucléaires de Téhéran pour plusieurs mois", Hassan Nasrallah, venu en personne célébrer les fêtes chiites d’Achoura dans la banlieue sud de Beyrouth, affirmait de son côté que "si un accord se concrétisait réellement, le camp du Hezbollah en sortira plus fort et plus puissant".

Après sa volte-face sur les armes chimiques, l’Administration américaine semble désormais se satisfaire du maintien en place de Bachar Al-Assad, suffisamment affaibli par l’éclatement de son territoire. Certes, Washington, Jérusalem et Ryad – en témoigne le soutien étonnamment pugnace de ce dernier aux Sunnites libanais de Tripoli – observent avec un intérêt non dissimulé le Hezbollah s’embourber durablement dans le conflit syrien. La milice chiite libanaise doit aussi s’efforcer de "sécuriser" son homeland – Dahyé, Bekaa et Sud Liban –, efforts peu couronnés de succès à la lumière du récent attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth.


Nouveaux financements pour le Hezbollah

Mais l’aveuglement dû aux convoitises économiques suscitées par l’ampleur du marché commercial en Iran fait craindre aux Libanais chrétiens du 14 mars, que le "deal américano-iranien" nourri par surcroît des négociations secrètes entre les deux États, n'aide indirectement le Hezbollah par de nouveaux financements, à sanctuariser le pouvoir alaouite à Damas et à garantir sa mainmise au Liban. Avec, pour conséquences, un renforcement du boycott du pays -le mot est à peine exagéré - par le Qatar et l'Arabie saoudite.

Le soudain voyage à Téhéran de Nabih Berri, président du Parlement libanais et chef de la milice Amal, montre que l’Iran entend s’assurer de la fidélité de tous les Chiites au pays du Cèdre. Tout le contraire d’une étreinte destinée à se relâcher. Ainsi, lorsque les Libanais entendent l’Ambassadeur américain à Beyrouth David Hale, expliquer cette semaine que "les États-Unis continueront à contrer les activités terroristes de l’Iran dans la région, y compris celles du Hezbollah", ils ne s’amusent plus. Ils s’esclaffent.









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