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Pour ce scrutin présidentiel, on ne sait plus très bien si le commentaire doit porter sur le score en faveur de François Hollande, sur celui de Marine Le Pen, sur le vote utile des Français dès le premier tour ou, enfin, sur le déroulement significatif de cette journée électorale sur la Toile. Dès 15h00 en effet, deux médias étrangers -mais européens!- "balançaient" dans leurs éditions spéciales les résultats définitifs de l’Outre-Mer largement favorables au candidat du Parti socialiste, nettement mieux crédité en voix que Ségolène Royal en 2007. Des chiffres aussitôt repris par des internautes particulièrement mobilisés. Moins de trois heures plus tard, les mêmes services de presse diffusaient publiquement des estimations suffisamment étayées pour donner la tendance générale confirmée à 20h00. Une liberté en adéquation avec une modernité mieux assumée au-delà de nos frontières que dans l’Hexagone. Il faudra sans aucun doute y réfléchir pour les prochaines échéances.
C’est d’ailleurs -peut-on l’appeler autrement?- cet esprit de résistance sur la Toile qui marquera cette journée électorale: au-delà de leur humour, le choix des signes et des appellations des tweets en référence à la résistance londonienne pendant l’occupation française par les nazis a sérieusement de quoi faire réfléchir. Si la France d’aujourd’hui n’est certainement pas une dictature, l’engouement pour les messages et les commentaires de "@Radiolondres" traduit une volonté de contrer les carcans législatifs dont le plus ridicule aura été sans doute la crédulité des autorités de pouvoir empêcher la libre circulation des premiers chiffres sur cette élection.
C’est d’ailleurs -peut-on l’appeler autrement?- cet esprit de résistance sur la Toile qui marquera cette journée électorale: au-delà de leur humour, le choix des signes et des appellations des tweets en référence à la résistance londonienne pendant l’occupation française par les nazis a sérieusement de quoi faire réfléchir. Si la France d’aujourd’hui n’est certainement pas une dictature, l’engouement pour les messages et les commentaires de "@Radiolondres" traduit une volonté de contrer les carcans législatifs dont le plus ridicule aura été sans doute la crédulité des autorités de pouvoir empêcher la libre circulation des premiers chiffres sur cette élection.
Le principe des primaires à droite s'impose
Deuxième enseignement: le vote réaliste et utile des Français pour les principaux candidats. Un réalisme nourri des contraintes économiques qui a, malgré les discours à faire rêver d'un tribun comme Jean-Luc Mélenchon et celui tonitruant sur la sortie de l’Euro tenu par Marine Le Pen, finalement guidé le choix électoral. Le fonds latent et jamais remis en question lors de cette campagne d’anti-sarkozysme aura fait le reste. Ce second phénomène a néanmoins été amplement rééquilibré par le premier.
Confirmation de ce pesant réalisme, les chiffres de ce premier tour demeurent en demi-teinte: François Hollande ne franchit pas la barre symbolique des 30%, Nicolas Sarkozy n'inverse pas la tendance négative -la fameuse "vague" qu'il sentait monter-, Marine Le Pen n'est pas au second tour malgré son score élevé et Jean-Luc Mélenchon ne réussit pas son pari d'être le troisième homme. Que du négatif, si l'on ose dire.
Alors que, depuis plusieurs mois, les sondages d'intention pour le 6 mai n'ont pas varié d'un iota en faveur de François Hollande, l’UMP va devoir tirer tous les enseignements de ce premier tour. Le rejet -relatif- de l'homme Nicolas Sarkozy l’a emporté sur les bénéfices attendus du volontarisme présidentiel. Le débat démocratique a été complètement escamoté au sein de la droite populaire où le principe de primaires devra désormais prévaloir. Il est très probable que la candidature de François Fillon ou celle d’Alain Juppé aurait eu une toute autre conséquence sur l’issue de ce scrutin. L'alternance sera peut-être le prix à payer pour cet aveuglement.
Confirmation de ce pesant réalisme, les chiffres de ce premier tour demeurent en demi-teinte: François Hollande ne franchit pas la barre symbolique des 30%, Nicolas Sarkozy n'inverse pas la tendance négative -la fameuse "vague" qu'il sentait monter-, Marine Le Pen n'est pas au second tour malgré son score élevé et Jean-Luc Mélenchon ne réussit pas son pari d'être le troisième homme. Que du négatif, si l'on ose dire.
Alors que, depuis plusieurs mois, les sondages d'intention pour le 6 mai n'ont pas varié d'un iota en faveur de François Hollande, l’UMP va devoir tirer tous les enseignements de ce premier tour. Le rejet -relatif- de l'homme Nicolas Sarkozy l’a emporté sur les bénéfices attendus du volontarisme présidentiel. Le débat démocratique a été complètement escamoté au sein de la droite populaire où le principe de primaires devra désormais prévaloir. Il est très probable que la candidature de François Fillon ou celle d’Alain Juppé aurait eu une toute autre conséquence sur l’issue de ce scrutin. L'alternance sera peut-être le prix à payer pour cet aveuglement.