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Depuis mercredi matin en kiosque pour les "classiques" qui ont besoin de tenir en main la version papier afin de "sentir" l’information, le quotidien L’Opinion, disponible sur le web et les applis dès mardi en fin d’après-midi, dispense sur une douzaine de pages, une ligne "libérale, pro-business et pro-européenne". Des choix éditoriaux défendus dans le numéro zéro par son fondateur Nicolas Beytout, ancien des Échos et du Figaro.
"Un pari fou" à relever en période de crise entrepreneuriale. Et une initiative courageuse en ces temps où il n’est plus possible de tout écrire en raison de l’absolutisme de la bien-pensance, de l’empire du relativisme et de la perversion de l’autocensure. Et où la communication savante, lisse et huilée se substitue à l’acte politique: la conférence de presse de François Hollande, sauf à se convaincre que les prouesses de style sont autant de décisions en puissance, en a encore administré la preuve.
Malgré le succès des "gratuits" fondé sur l’immédiateté informative, la neutralité éditoriale et la synthèse télégraphique du contenu, nul doute que le "média d’opinion, engagé et ouvert" – ainsi se définit ce nouveau titre – saura trouver ses lecteurs, bien au-delà du cercle de ses partisans: les internautes ne surfent-ils pas tous azimuts sur des sites éloignés, voire opposés à leurs options politiques, afin de mieux analyser, authentifier et se forger leur propre conviction? Et ce, dans une dynamique de recomposition qui dépasse le seul échiquier politique: "Que manque-t-il à la France pour savoir qui elle est?", nous interrogions-nous déjà dans un précédent éditorial.
"Un pari fou" à relever en période de crise entrepreneuriale. Et une initiative courageuse en ces temps où il n’est plus possible de tout écrire en raison de l’absolutisme de la bien-pensance, de l’empire du relativisme et de la perversion de l’autocensure. Et où la communication savante, lisse et huilée se substitue à l’acte politique: la conférence de presse de François Hollande, sauf à se convaincre que les prouesses de style sont autant de décisions en puissance, en a encore administré la preuve.
Malgré le succès des "gratuits" fondé sur l’immédiateté informative, la neutralité éditoriale et la synthèse télégraphique du contenu, nul doute que le "média d’opinion, engagé et ouvert" – ainsi se définit ce nouveau titre – saura trouver ses lecteurs, bien au-delà du cercle de ses partisans: les internautes ne surfent-ils pas tous azimuts sur des sites éloignés, voire opposés à leurs options politiques, afin de mieux analyser, authentifier et se forger leur propre conviction? Et ce, dans une dynamique de recomposition qui dépasse le seul échiquier politique: "Que manque-t-il à la France pour savoir qui elle est?", nous interrogions-nous déjà dans un précédent éditorial.
Faiblesse de la dimension internationale
Inconvénient toutefois de l’avantage: la dimension européenne et internationale pâtit de l’imposante part consacrée par L’Opinion à la politique intérieure française. Datée du 15 mai, la lénifiante et ennuyeuse conceptualisation des relations internationales par Jean-Daniel Lévitte, ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, ne remplace pas la modeste mais alléchante chronique portant sur le dernier ouvrage de Gérard Chaliand "Vers un nouvel ordre du monde" (Seuil, 2013) signée Martine Jacot dans Le Monde du lendemain. L’Opinion se rattrape toutefois par l’éclairant billet "Le pouvoir abandonné" de Cyril Lacarrière en date du 15 mai sur le peu de succès deux jours avant auprès des ténors du PS de la présentation au cinéma Le Saint-Germain des Prés du documentaire signé Patrick Rotman et consacré à la première année d’exercice du mandat présidentiel hollandais.
Un témoignage à mettre en relation avec le commentaire entendu sur France Info au lendemain de la conférence élyséenne du chef de l’État sur le petit nombre de députés socialistes présents à la Maison de l’Amérique Latine pour le saluer après son intervention. Ainsi se fabrique sans doute l’opinion.
Un témoignage à mettre en relation avec le commentaire entendu sur France Info au lendemain de la conférence élyséenne du chef de l’État sur le petit nombre de députés socialistes présents à la Maison de l’Amérique Latine pour le saluer après son intervention. Ainsi se fabrique sans doute l’opinion.