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Ainsi que ce soit en Bulgarie, en République tchèque ou en Hongrie, l'homme à abattre actuellement, c'est le Rom. L'utilisation de l'étranger, de l'autre dans la politique, est vieille comme le monde et pourtant cela fonctionne encore. La crise économique et financière dont est victime notre vieille et pour la circonstance, notre très vieille Europe, ressort les mêmes mécanismes, les mêmes mauvaises recettes qu'il y a 70 ans. C'est presque "on reprend les mêmes et on recommence". C'est triste à pleurer. On dit souvent que l'histoire ne
ressert jamais les mêmes plats. C'est vrai. Enfin pas tout à fait, mais quand même, il y a des ressemblances déconcertantes. Une crise financière et économique qui fait perdre à de nombreuses personnes un
niveau de vie qui pour certaines fut le but de leur existence. Et à l'occasion de laquelle, l'on apprend que les victimes des banques ne sont pas seulement centre européennes comme on avait voulu nous le faire croire jusqu'alors, mais aussi occidentales. Les Hongrois ne sont pas les seuls victimes de la hausse du franc suisse, des Français le seraient aussi. L'incompréhension s'installe et il faut trouver une explication simple et logique. Il y a toujours des politiciens qui tiennent de tels discours. Pour ceux qui ne se sont jamais intéressés
à la politique et qui d'ailleurs ne s'y intéressent que lorsqu'il faut trouver une explication à leur problème, c'est le discours qu'il leur faut. En République tchèque, c'est la police qui protège les Roms aujourd'hui. En Bulgarie, la mort d'un jeune homme cristallise les peurs d'une population contre la mafia rom représentée par des voyous dont l'ethnie ne semble qu'un aspect secondaire, elle a survécu à tous les régimes. En Hongrie, enfin, la situation n'est guère plus reluisante. Dans ce pays, il semblerait que l'on veuille faire travailler des Roms dans des sortes de camps.
Toujours dans ce "retour vers le passé", la Pologne voit dans la campagne électorale pour les élections législatives du dimanche 9 octobre, certains de ses leaders rappeler que l'Allemagne a été le grand ennemi d'hier. Pourtant, elle est leur grand partenaire économique actuel et surtout un collaborateur indispensable dans le cadre de négociations européennes. Ainsi, Jaroslaw Kaczynski (PiS), frère jumeau de l'ancien président décédé dans le terrible accident d'avion de Smolensk, a attaqué la chancelière allemande Angela Merkel sur la crédibilité de son élection, sans toutefois en dire davantage. Faut-il ajouter que lors des dernières élections, le même homme avait exhumé des souvenirs douloureux en rappelant que le grand-père de
l'actuel Premier ministre Donald Tusk, avait été membre de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale ? On n'est pas plus élégant. A l'époque, il semble que ce rappel ait aidé le PiS a gagner
les élections, c'est dire le poids du passé dans l'histoire du pays, comme souvent chez d'autres dans la région. Il faut espérerqu'aujourd'hui, les élections se gagneront sur des arguments plus actuels et plus pertinents.
Enfin, ce voyage dans le passé ne serait pas complet si y manquait une petite référence au communisme. Ainsi, le 7 septembre dernier, le centenaire de la naissance de Živkov, principal dirigeant bulgare entre 1954 et 1989, a été célébré. C'est déjà un fait en soi. Ce dernier n'a pas été mis aux oubliettes. Bien au contraire, certains parmi les victimes de la crise financière et économique, se souviennent avec nostalgie de l'époque où ils n'étaient responsables de rien, où leur destin était pris en main et où l'Etat se devait de leur offrir gîte et couvert. Heureusement, et même si l'événement a été largement couvert par les médias, aucun représentant du
gouvernement n'était présent. C'est rassurant. Et cela même si l'actuel et charismatique Premier ministre, Boïko Borissov, était le garde du corps personnel de Živkov à la fin des années 80... Décidément, le monde est petit, pas très original et au bout du compte décevant, mais enfin c'est le nôtre !
ressert jamais les mêmes plats. C'est vrai. Enfin pas tout à fait, mais quand même, il y a des ressemblances déconcertantes. Une crise financière et économique qui fait perdre à de nombreuses personnes un
niveau de vie qui pour certaines fut le but de leur existence. Et à l'occasion de laquelle, l'on apprend que les victimes des banques ne sont pas seulement centre européennes comme on avait voulu nous le faire croire jusqu'alors, mais aussi occidentales. Les Hongrois ne sont pas les seuls victimes de la hausse du franc suisse, des Français le seraient aussi. L'incompréhension s'installe et il faut trouver une explication simple et logique. Il y a toujours des politiciens qui tiennent de tels discours. Pour ceux qui ne se sont jamais intéressés
à la politique et qui d'ailleurs ne s'y intéressent que lorsqu'il faut trouver une explication à leur problème, c'est le discours qu'il leur faut. En République tchèque, c'est la police qui protège les Roms aujourd'hui. En Bulgarie, la mort d'un jeune homme cristallise les peurs d'une population contre la mafia rom représentée par des voyous dont l'ethnie ne semble qu'un aspect secondaire, elle a survécu à tous les régimes. En Hongrie, enfin, la situation n'est guère plus reluisante. Dans ce pays, il semblerait que l'on veuille faire travailler des Roms dans des sortes de camps.
Toujours dans ce "retour vers le passé", la Pologne voit dans la campagne électorale pour les élections législatives du dimanche 9 octobre, certains de ses leaders rappeler que l'Allemagne a été le grand ennemi d'hier. Pourtant, elle est leur grand partenaire économique actuel et surtout un collaborateur indispensable dans le cadre de négociations européennes. Ainsi, Jaroslaw Kaczynski (PiS), frère jumeau de l'ancien président décédé dans le terrible accident d'avion de Smolensk, a attaqué la chancelière allemande Angela Merkel sur la crédibilité de son élection, sans toutefois en dire davantage. Faut-il ajouter que lors des dernières élections, le même homme avait exhumé des souvenirs douloureux en rappelant que le grand-père de
l'actuel Premier ministre Donald Tusk, avait été membre de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale ? On n'est pas plus élégant. A l'époque, il semble que ce rappel ait aidé le PiS a gagner
les élections, c'est dire le poids du passé dans l'histoire du pays, comme souvent chez d'autres dans la région. Il faut espérerqu'aujourd'hui, les élections se gagneront sur des arguments plus actuels et plus pertinents.
Enfin, ce voyage dans le passé ne serait pas complet si y manquait une petite référence au communisme. Ainsi, le 7 septembre dernier, le centenaire de la naissance de Živkov, principal dirigeant bulgare entre 1954 et 1989, a été célébré. C'est déjà un fait en soi. Ce dernier n'a pas été mis aux oubliettes. Bien au contraire, certains parmi les victimes de la crise financière et économique, se souviennent avec nostalgie de l'époque où ils n'étaient responsables de rien, où leur destin était pris en main et où l'Etat se devait de leur offrir gîte et couvert. Heureusement, et même si l'événement a été largement couvert par les médias, aucun représentant du
gouvernement n'était présent. C'est rassurant. Et cela même si l'actuel et charismatique Premier ministre, Boïko Borissov, était le garde du corps personnel de Živkov à la fin des années 80... Décidément, le monde est petit, pas très original et au bout du compte décevant, mais enfin c'est le nôtre !