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Cela a été l'occasion pour les représentants des derniers pays entrants de l'Union, de manifester leur mécontentement face à l'attitude des anciens membres. Et plus particulièrement de la France et de l'Allemagne qui, sous couvert d'une meilleure efficacité, ont érigé leur coopération bilatérale en système incontournable de négociation, estimant certainement ne pas pouvoir ou devoir s'encombrer d'un système basé sur l'unanimité. La démocratie, c'est bien gentil, mais cela a ses limites. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a par conséquent profité de cette tribune, pour rappeler et pour affirmer la volonté des pays d'Europe centrale et orientale de vouloir voir désormais leur avis pris en compte et pour se poser comme d'habitude en porte-parole non seulement de son pays mais aussi des Etats voisins. Depuis le début de sa présidence, la Pologne tente pour l'instant sans succès de participer aux négociations de la zone euro.
La question est d'une telle actualité que le thème du forum de cette année était "Le dilemme européen, partenariat ou rivalité ?"
Si le problème se pose d'un point de vue politique, en ces temps difficiles c'est surtout l'aspect économique et financier qui a prévalu. Ces anciens pays communistes, revenus de très loin, et qui ont accepté de faire de gros efforts pour respecter les critères de Maastricht, ne veulent plus admettre que les anciens membres n'aient
pas la même volonté. Leur mécontentement tout d'abord exprimé à Krynica, l'a ensuite été à Bruxelles, lors d'une réunion des ministres des Affaires européennes. Les représentants de sept pays d’Europe de l’Est, Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Lituanie et Lettonie, ont carrément organisé une "contre-réunion" pour protester contre le fait qu'ils ne sont pas consultés sur la réforme de la zone euro. Certes, ils n'en font pas encore partie, mais cela les concerne directement puisque candidats. Pour eux, c'est une question de principe, car dans le fond, ils ne sont pas hostiles au système mis en place. La menace brandie est d'organiser des référendums pour savoir si leurs populations sont toujours d'accord pour intégrer la zone euro. Dans la situation actuelle, le risque est majeur, et il est pratiquement certain que le non l'emporterait. Et il est tout aussi certain que l'Union européenne n'a pas besoin aujourd'hui d'une autre crise de ce genre. La Commission européenne vient de publier un rapport qui précise que malgré une certaine reprise économique et les mesures d'assainissement en cours, l'endettement public de l'Union européenne restera très élevé, jusqu'à 83,3% en 2012 avec néanmoins l'espoir que la dette se stabilisera à la fin de l'année prochaine. Et parmi les pays bons élèves – c'est-à-dire ceux qui ont réussi à réduire leur déficit public – à quel prix me direz-vous, deux se trouvent en Europe centrale, la Bulgarie et la Hongrie.
D'ailleurs, cette dernière reste sur sa lancée. Après avoir réussi à réduire son déficit public grâce à la nationalisation des retraites, elle vient d'annoncer par la voix de son Premier ministre Viktor Orbán, le remboursement définitif des dettes en devises étrangères, notamment en francs suisses, à un taux fixe préférentiel. On se souvient que plus d'un million de Hongrois se sont endettés avec des emprunts en devises étrangères, ce qui les a placés dans une situation inextricable lorsque lesdites devises se sont envolées sur les marchés. Comme à son habitude, Viktor Orbán n'a pas consulté, en l'occurrence les partenaires financiers. Il s'agit pour lui d'une question de survie économique et il préfère que ce soient les banques qui paient plutôt que le particulier hongrois, qui paie lui de toute façon, et depuis longtemps. Les réactions européennes ne sont pas enthousiastes, comme il fallait s'y attendre.
La question est d'une telle actualité que le thème du forum de cette année était "Le dilemme européen, partenariat ou rivalité ?"
Si le problème se pose d'un point de vue politique, en ces temps difficiles c'est surtout l'aspect économique et financier qui a prévalu. Ces anciens pays communistes, revenus de très loin, et qui ont accepté de faire de gros efforts pour respecter les critères de Maastricht, ne veulent plus admettre que les anciens membres n'aient
pas la même volonté. Leur mécontentement tout d'abord exprimé à Krynica, l'a ensuite été à Bruxelles, lors d'une réunion des ministres des Affaires européennes. Les représentants de sept pays d’Europe de l’Est, Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Lituanie et Lettonie, ont carrément organisé une "contre-réunion" pour protester contre le fait qu'ils ne sont pas consultés sur la réforme de la zone euro. Certes, ils n'en font pas encore partie, mais cela les concerne directement puisque candidats. Pour eux, c'est une question de principe, car dans le fond, ils ne sont pas hostiles au système mis en place. La menace brandie est d'organiser des référendums pour savoir si leurs populations sont toujours d'accord pour intégrer la zone euro. Dans la situation actuelle, le risque est majeur, et il est pratiquement certain que le non l'emporterait. Et il est tout aussi certain que l'Union européenne n'a pas besoin aujourd'hui d'une autre crise de ce genre. La Commission européenne vient de publier un rapport qui précise que malgré une certaine reprise économique et les mesures d'assainissement en cours, l'endettement public de l'Union européenne restera très élevé, jusqu'à 83,3% en 2012 avec néanmoins l'espoir que la dette se stabilisera à la fin de l'année prochaine. Et parmi les pays bons élèves – c'est-à-dire ceux qui ont réussi à réduire leur déficit public – à quel prix me direz-vous, deux se trouvent en Europe centrale, la Bulgarie et la Hongrie.
D'ailleurs, cette dernière reste sur sa lancée. Après avoir réussi à réduire son déficit public grâce à la nationalisation des retraites, elle vient d'annoncer par la voix de son Premier ministre Viktor Orbán, le remboursement définitif des dettes en devises étrangères, notamment en francs suisses, à un taux fixe préférentiel. On se souvient que plus d'un million de Hongrois se sont endettés avec des emprunts en devises étrangères, ce qui les a placés dans une situation inextricable lorsque lesdites devises se sont envolées sur les marchés. Comme à son habitude, Viktor Orbán n'a pas consulté, en l'occurrence les partenaires financiers. Il s'agit pour lui d'une question de survie économique et il préfère que ce soient les banques qui paient plutôt que le particulier hongrois, qui paie lui de toute façon, et depuis longtemps. Les réactions européennes ne sont pas enthousiastes, comme il fallait s'y attendre.