Plus sérieusement, je voudrais vous dire quelques mots sur la présence de Paul Steiger. Si, si, vous avez bien entendu, bien lu, Paul Steiger en chair et en os. Ancien du Los Angeles Times, du Times et surtout du Wall Street Journal, il a lancé le site du journalisme d'investigation Pro Publica, il y a trois ans. Prix Pulitzer cette année, pour leur couverture des conséquences de l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, Pro Publica offre une nouvelle forme de journalisme, en se dédiant, je cite "à révéler les abus de pouvoirs et les trahisons de la confiance publique par les institutions, à coups de grandes enquêtes enrichies d'éléments multimédia". "Le tout selon Steiger, grâce à la force morale du journalisme, capable d'encourager les réformes". C'est beau, non ? Et en plus, cela marche ! Le résultat de leurs enquêtes pèsent sur le vote de lois aux Etats-Unis. Cela laisse rêveur, non ?
Mercredi, je décide de me consacrer qu'à un seul atelier, intitulé : "Transmettre le journalisme". Le moins "fun" de la matinée. Celui sur "Ils font du journalisme dans les quartiers" était par contre comble. Il est vrai qu'à la tribune ce sont plutôt des dinosaures qui interviennent : Christian-Marie Monnot, Yves Agnès, Thomas Ferenczi. Mais il fallait bien ces anciens pour répondre aux questions, telles que : "comment encadrer les journalistes débutants", "comment transmettre les valeurs éditoriales d'un titre tout en évitant le formatage?". Avec néanmoins un décalage certain entre ces messieurs – il n'y avait en effet aucunes femmes à la tribune – et leurs carrières effectuées au sein d'entreprises médiatiques majeures et la réalité d'aujourd'hui composée d'une multitude d'entreprises de presse, aux équipes réduites, avec un salariat de plus en plus précaire.
Enfin, en ce dernier jour des Assises, l'atelier sélectionné - riche d'un parterre de chercheurs assez jeunes d'ailleurs – a travaillé sur "les journalistes et leurs publics". Premier présupposé : la question du public est une grande inconnue pour les journalistes, les chercheurs, les médias et pourtant c'est évidemment à lui qu'on s'adresse et par conséquent qui nous fait vivre et contrairement à ce qui est souvent dit, pensé, "le téléspectateur n'est pas un cerveau disponible". C'est évidemment bien plus compliqué que cela. Et on a envie de dire et "c'est tant mieux".
On a été abreuvé d'enquêtes ; l'étude du journalisme fait vraiment référence à la sociologie, un peu trop à mon goût.
Ma sélection m'a automatiquement fait manquer des ateliers, des rencontres, des débats. Ce sera donc pour l'année prochaine.
Enfin, le soutien à Hervé Guesquières et Stéphane Taponier n'a pas été oublié, ainsi qu'un hommage aux journalistes iraniens et à Haïti ; sans oublier – Conseil de l'Europe oblige – le 60e anniversaire de la Convention européenne des droits de l'homme.
Ah oui, rassurez-vous, le soleil a disparu sur Strasbourg. Tout est rentré dans l'ordre.
Voir aussi notre article précédent
Mercredi, je décide de me consacrer qu'à un seul atelier, intitulé : "Transmettre le journalisme". Le moins "fun" de la matinée. Celui sur "Ils font du journalisme dans les quartiers" était par contre comble. Il est vrai qu'à la tribune ce sont plutôt des dinosaures qui interviennent : Christian-Marie Monnot, Yves Agnès, Thomas Ferenczi. Mais il fallait bien ces anciens pour répondre aux questions, telles que : "comment encadrer les journalistes débutants", "comment transmettre les valeurs éditoriales d'un titre tout en évitant le formatage?". Avec néanmoins un décalage certain entre ces messieurs – il n'y avait en effet aucunes femmes à la tribune – et leurs carrières effectuées au sein d'entreprises médiatiques majeures et la réalité d'aujourd'hui composée d'une multitude d'entreprises de presse, aux équipes réduites, avec un salariat de plus en plus précaire.
Enfin, en ce dernier jour des Assises, l'atelier sélectionné - riche d'un parterre de chercheurs assez jeunes d'ailleurs – a travaillé sur "les journalistes et leurs publics". Premier présupposé : la question du public est une grande inconnue pour les journalistes, les chercheurs, les médias et pourtant c'est évidemment à lui qu'on s'adresse et par conséquent qui nous fait vivre et contrairement à ce qui est souvent dit, pensé, "le téléspectateur n'est pas un cerveau disponible". C'est évidemment bien plus compliqué que cela. Et on a envie de dire et "c'est tant mieux".
On a été abreuvé d'enquêtes ; l'étude du journalisme fait vraiment référence à la sociologie, un peu trop à mon goût.
Ma sélection m'a automatiquement fait manquer des ateliers, des rencontres, des débats. Ce sera donc pour l'année prochaine.
Enfin, le soutien à Hervé Guesquières et Stéphane Taponier n'a pas été oublié, ainsi qu'un hommage aux journalistes iraniens et à Haïti ; sans oublier – Conseil de l'Europe oblige – le 60e anniversaire de la Convention européenne des droits de l'homme.
Ah oui, rassurez-vous, le soleil a disparu sur Strasbourg. Tout est rentré dans l'ordre.
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