Le poumon malade de la planète
Camion transportant les billes de bois vers le port de Douala pour l'exportation (c) Simon Yefou
La forêt dense équatoriale qui s’étend surtout en Asie du Sud-est, en Amazonie et dans le bassin du Congo constitue un véritable poumon pour la planète terre en raison de son rôle fondamental dans le recyclage du carbone émis en quantité de plus en plus impressionnante dans le monde.
Malgré ce rôle fondamental, cette forêt est victime d’agressions de toutes sortes. D’abord cette agression est le fait des populations locales dans leur recherche du bois de chauffage et l’extension de l’agriculture itinérante sur brûlis. Ensuite , il y a les complexes agroalimentaires qui détruisent la forêt pour étendre les surfaces cultivées en vue de satisfaire la demande mondiale croissante des produits alimentaires. Enfin, il y a les sociétés forestières qui recherchent le bois précieux pour l’exporter vers le marché mondial la plupart du temps sous forme de grumes. Cette destruction accélérée de la forêt touche aussi bien l’Amérique latine, l’Afrique que l’Asie.
Malgré ce rôle fondamental, cette forêt est victime d’agressions de toutes sortes. D’abord cette agression est le fait des populations locales dans leur recherche du bois de chauffage et l’extension de l’agriculture itinérante sur brûlis. Ensuite , il y a les complexes agroalimentaires qui détruisent la forêt pour étendre les surfaces cultivées en vue de satisfaire la demande mondiale croissante des produits alimentaires. Enfin, il y a les sociétés forestières qui recherchent le bois précieux pour l’exporter vers le marché mondial la plupart du temps sous forme de grumes. Cette destruction accélérée de la forêt touche aussi bien l’Amérique latine, l’Afrique que l’Asie.
En Amérique latine on a estimé au début des années 2000 que la grande forêt amazonienne qui s’étend surtout au Brésil reculait de 5,8 millions d’hectares par an et que ce chiffre progressait d’année en année.En Afrique, la forêt dense se concentre essentiellement dans le bassin du Congo qui comprend notamment la République Démocratique du Congo, le Congo- Brazzaville, la République Centrafricaine, le Gabon et le Cameroun. Dans ce dernier pays, le bois est le principal produit d’exportation avec le pétrole et le cacao.
Pourtant, dans le Cameroun traditionnel, l’homme vivait en harmonie avec la forêt, l’exploitant pour satisfaire ses besoins de base sans mettre en danger l’écosystème. Les choses ont commencé à se gâter à partir de la période coloniale avec l’introduction au Cameroun de l’agriculture de plantation notamment la culture du cacao qui a considérablement réduit les surfaces forestières au fil de l’accroissement de la demande mondiale. Toutefois la véritable saignée forestière est perpétrée par les sociétés forestières pour la plupart étrangères mais associées plus ou moins directement au pouvoir en place. Ces sociétés ont normalement des licences d’exploitation mais il y a aussi des coupes clandestines perpétrées par des individus ne disposant d’aucune licence mais bénéficiant souvent de la complicité des gardes forestiers corrompus. Cette destruction de la forêt se fait sans tenir compte du fait qu’elle constitue l’habitat naturel des premiers habitants du Cameroun que sont les Pygmées qui auparavant vivaient en interdépendance avec la forêt. C’est dire que l’exploitation illégale du bois a entretenu et accru la corruption à la tête de l’Etat du Cameroun. Dans les années 1990 et même au début des années 2000, l’exploitation effrénée des forêts tropicales notamment en Afrique et même en Asie a permis aux belligérants de financer et faire durer des conflits meurtriers qui ont ensanglanté de nombreux pays. C’est le cas de l’industrie libérienne du bois qui sous le règne du chef de guerre Charles Taylor a entretenu entre 1990 et 2001 la meurtrière guerre civile de Sierra Leone grâce à l’utilisation de l’argent issu de la vente du bois pour acheter les armes. Ce financement des factions en guerre par l’argent du bois libérien s’est étendu dans la partie occidentale de la Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2002.
Pourtant, dans le Cameroun traditionnel, l’homme vivait en harmonie avec la forêt, l’exploitant pour satisfaire ses besoins de base sans mettre en danger l’écosystème. Les choses ont commencé à se gâter à partir de la période coloniale avec l’introduction au Cameroun de l’agriculture de plantation notamment la culture du cacao qui a considérablement réduit les surfaces forestières au fil de l’accroissement de la demande mondiale. Toutefois la véritable saignée forestière est perpétrée par les sociétés forestières pour la plupart étrangères mais associées plus ou moins directement au pouvoir en place. Ces sociétés ont normalement des licences d’exploitation mais il y a aussi des coupes clandestines perpétrées par des individus ne disposant d’aucune licence mais bénéficiant souvent de la complicité des gardes forestiers corrompus. Cette destruction de la forêt se fait sans tenir compte du fait qu’elle constitue l’habitat naturel des premiers habitants du Cameroun que sont les Pygmées qui auparavant vivaient en interdépendance avec la forêt. C’est dire que l’exploitation illégale du bois a entretenu et accru la corruption à la tête de l’Etat du Cameroun. Dans les années 1990 et même au début des années 2000, l’exploitation effrénée des forêts tropicales notamment en Afrique et même en Asie a permis aux belligérants de financer et faire durer des conflits meurtriers qui ont ensanglanté de nombreux pays. C’est le cas de l’industrie libérienne du bois qui sous le règne du chef de guerre Charles Taylor a entretenu entre 1990 et 2001 la meurtrière guerre civile de Sierra Leone grâce à l’utilisation de l’argent issu de la vente du bois pour acheter les armes. Ce financement des factions en guerre par l’argent du bois libérien s’est étendu dans la partie occidentale de la Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2002.
Au Cambodge, le sinistre génocidaire Pol Pot, chef des Khmers rouges, a sauvagement exploité la forêt cambodgienne pour se procurer du bois qui vendu sur le marché international lui a permis d’avoir les armes dont il avait besoin pour mettre ce pays en coupe réglée et le rendre ingouvernable.
Le cas le plus pathétique est celui de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans ce pays, la guerre a duré si longtemps et est loin d’être terminée de nos jours grâce à la forêt qui occupe la presque totalité du territoire de ce vaste pays d’Afrique Centrale. Que ce soit l’armée congolaise, les groupes armés et les forces armées gouvernementales des pays voisins engagés dans ce conflit comme le Rwanda, l’Ouganda, le Zimbabwe et l’Angola tout le monde s’est amplement servis en prélevant des quantités impressionnantes de bois dans les zones occupées.
Le cas le plus pathétique est celui de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans ce pays, la guerre a duré si longtemps et est loin d’être terminée de nos jours grâce à la forêt qui occupe la presque totalité du territoire de ce vaste pays d’Afrique Centrale. Que ce soit l’armée congolaise, les groupes armés et les forces armées gouvernementales des pays voisins engagés dans ce conflit comme le Rwanda, l’Ouganda, le Zimbabwe et l’Angola tout le monde s’est amplement servis en prélevant des quantités impressionnantes de bois dans les zones occupées.