Que de questions en suspens, mais également des éléments de réponses au changement climatique avec la participation de plusieurs chercheurs tout au long de cette quatrième année polaire dont la durée s’est étendue sur deux ans.
Avec une vision de plus de 800 000 ans sur le climat, l’Homme a le recul nécessaire pour comprendre des mécanismes qui lui étaient jusqu’alors incompréhensibles, inaccessibles ou tout simplement inconnus.
Nous assistons depuis une trentaine d’années à un réchauffement significatif de notre planète de l’ordre de O.5°, qui affecte les pôles. Cette perturbation très importante, liée au gaz à effet de serre provoqué par les activités de l’Homme, va indéniablement avoir des répercussions sur l’atmosphère, l’océan et les glaces polaires.
La glace polaire est un acteur du système climatique car elle intervient sur l’énergie captée par la surface de la Terre provenant du soleil, sur la circulation océanique et sur le cycle du carbone. En l’étudiant au fil du temps, nous sommes capables d’expliquer l’évolution du climat. Et son accumulation est au cœur des préoccupations de l’évolution climatique future. On constate, par exemple, que la surface du Groenland a vu sa précipitation changer brutalement en seulement quelques années, ce qui pourrait engendrer la fonte d’une grande partie de sa surface.
Même si les deux pôles sont très différents, ils ont certaines similitudes telles que les cycles saisonniers de formation des glaces polaires. La banquise antarctique qui fond en été et se reforme en hiver, se comporte de manière très différente par rapport à l’Arctique dont la moitié de la glace d’hiver résistait jusqu’alors à la fonte d’été, en passant de 14 millions de km2 à 8 millions. On pouvait alors identifier des glaces pérennes (glaces d’été) pouvant aller jusqu’à une dizaine d’années d’âge. Mais aujourd’hui, ces mêmes glaces disparaissent, ce qui pose un problème majeur avec le changement climatique actuel.
On observe une forte élévation de la température, atteignant le double de celle à l’échelle globale, entraînant un recul très important de la banquise arctique et des différences de couleurs entre les glaces de premières années et celles plus âgées. Les couleurs deviennent de plus en plus pâles suite à l’effet de serre et à l’Albédo. Car, si l’effet de serre est un effet précurseur, l’Albédo en est un amplificateur. Rappelons que l’Albédo est un indicateur pouvant mesurer la température de la surface de la Terre.
Cette quatrième année polaire internationale se réalisant dans un contexte de réchauffement climatique, il faut prendre des mesures dès à présent pour contrer ce fléau dans les prochaines années. Il ne sera cependant pas possible d’attendre un demi-siècle, lors de la prochaine année polaire internationale, pour y remédier.
Ci-dessous en mp3 vous pouvez écouter Thomas Stocker, professeur et co-président du groupe I du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, Jérôme Chappellaz, directeur de recherche au CNRS, Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS et Frédérique Rémy, directeur de recherche au CNRS
Avec une vision de plus de 800 000 ans sur le climat, l’Homme a le recul nécessaire pour comprendre des mécanismes qui lui étaient jusqu’alors incompréhensibles, inaccessibles ou tout simplement inconnus.
Nous assistons depuis une trentaine d’années à un réchauffement significatif de notre planète de l’ordre de O.5°, qui affecte les pôles. Cette perturbation très importante, liée au gaz à effet de serre provoqué par les activités de l’Homme, va indéniablement avoir des répercussions sur l’atmosphère, l’océan et les glaces polaires.
La glace polaire est un acteur du système climatique car elle intervient sur l’énergie captée par la surface de la Terre provenant du soleil, sur la circulation océanique et sur le cycle du carbone. En l’étudiant au fil du temps, nous sommes capables d’expliquer l’évolution du climat. Et son accumulation est au cœur des préoccupations de l’évolution climatique future. On constate, par exemple, que la surface du Groenland a vu sa précipitation changer brutalement en seulement quelques années, ce qui pourrait engendrer la fonte d’une grande partie de sa surface.
Même si les deux pôles sont très différents, ils ont certaines similitudes telles que les cycles saisonniers de formation des glaces polaires. La banquise antarctique qui fond en été et se reforme en hiver, se comporte de manière très différente par rapport à l’Arctique dont la moitié de la glace d’hiver résistait jusqu’alors à la fonte d’été, en passant de 14 millions de km2 à 8 millions. On pouvait alors identifier des glaces pérennes (glaces d’été) pouvant aller jusqu’à une dizaine d’années d’âge. Mais aujourd’hui, ces mêmes glaces disparaissent, ce qui pose un problème majeur avec le changement climatique actuel.
On observe une forte élévation de la température, atteignant le double de celle à l’échelle globale, entraînant un recul très important de la banquise arctique et des différences de couleurs entre les glaces de premières années et celles plus âgées. Les couleurs deviennent de plus en plus pâles suite à l’effet de serre et à l’Albédo. Car, si l’effet de serre est un effet précurseur, l’Albédo en est un amplificateur. Rappelons que l’Albédo est un indicateur pouvant mesurer la température de la surface de la Terre.
Cette quatrième année polaire internationale se réalisant dans un contexte de réchauffement climatique, il faut prendre des mesures dès à présent pour contrer ce fléau dans les prochaines années. Il ne sera cependant pas possible d’attendre un demi-siècle, lors de la prochaine année polaire internationale, pour y remédier.
Ci-dessous en mp3 vous pouvez écouter Thomas Stocker, professeur et co-président du groupe I du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, Jérôme Chappellaz, directeur de recherche au CNRS, Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS et Frédérique Rémy, directeur de recherche au CNRS