L’artiste Mbida Silvain Innocent présente ici quelques œuvres finies (photo J. Etoaa)
Joseph ETOAA : Comment êtes-vous arrivé à la fabrication des tam-tams et tambours ?
MBIDA Sylvain Innocent : Je suis un artiste spécialisé dans la fabrication des tam-tams et tambours d'aujourd’hui, car enfant déjà mon père et mes oncles en fabriquaient, moi j’ai tout simplement observé et mis en pratique cette expérience filiale, je suis à ma 10e année et à ce jour j’ai à mon actif plus de 50 000 pièces tambours et tam-tams confondus.
Joseph ETOAA : Combien de pièces un orchestre complet peut-il avoir et quel peut être son coût?
MBIDA Sylvain Innocent : Un orchestre complet est composé de 4 pièces qui sont : le Nnom nkoul tam-tam mâle, (le père), le Nyia nkoul tam-tam femelle (la mère), le Mone nkoul (le fils) et du tambour "mbè".Quant à son coût il varie selon la grosseur du tam-tam, la portée de l’écho et surtout la qualité du bois, mais le coût d’un orchestre complet ne saurait dépasser 100 000 CFA.
Joseph ETOAA : Quelles sont les différentes étapes de la fabrication d’un tam-tam ?
MBIDA Sylvain Innocent : Il faut faire sauter les éclisses à l’intérieur du Nkoul à l’aide du ciseau à bois et d’un maillet très lourd, puis faire ressortir les deux lèvres, polir l’ensemble, amincir le pont médian et le séparer en deux languettes d’un coup de machettes rougie au feu.
Joseph ETOAA : A voir vos réalisations peut-on affirmer que votre village regorge d’essences ?
MBIDA Sylvain Innocent : Pas du tout, nous achetons ces essences à plusieurs kilomètres d’ici, notre village n’a pratiquement plus rien.
Joseph. ETOAA : Pourquoi ne songez-vous pas à une politique de régénération de vos forêts ?
MBIDA Sylvain Innocent : Nous ignorons totalement si cela est possible, nous essayerons de prendre quelques renseignements à ce propos.
Joseph ETOAA : En dehors de l’utilisation du tam-tam comme instrument de musique, maîtrisez-vous l’utilisation du tam-tam comme outil de communication ?
MBIDA Sylvain Innocent : L’apprentissage du Nkoul est long et difficile, c’est en partie pourquoi ce mode de communication perd progressivement du terrain de nos jours. En fait, en modulant les tons du langage parlé et en respectant les intensités et le rythme, le Nkoul permet de tout dire à ceux qui s’y sont entraînés, et d’échanger des messages personnels grâce à l’indicatif "ndan"onomatopée, dont chaque individu et groupe est affecté.
MBIDA Sylvain Innocent : Je suis un artiste spécialisé dans la fabrication des tam-tams et tambours d'aujourd’hui, car enfant déjà mon père et mes oncles en fabriquaient, moi j’ai tout simplement observé et mis en pratique cette expérience filiale, je suis à ma 10e année et à ce jour j’ai à mon actif plus de 50 000 pièces tambours et tam-tams confondus.
Joseph ETOAA : Combien de pièces un orchestre complet peut-il avoir et quel peut être son coût?
MBIDA Sylvain Innocent : Un orchestre complet est composé de 4 pièces qui sont : le Nnom nkoul tam-tam mâle, (le père), le Nyia nkoul tam-tam femelle (la mère), le Mone nkoul (le fils) et du tambour "mbè".Quant à son coût il varie selon la grosseur du tam-tam, la portée de l’écho et surtout la qualité du bois, mais le coût d’un orchestre complet ne saurait dépasser 100 000 CFA.
Joseph ETOAA : Quelles sont les différentes étapes de la fabrication d’un tam-tam ?
MBIDA Sylvain Innocent : Il faut faire sauter les éclisses à l’intérieur du Nkoul à l’aide du ciseau à bois et d’un maillet très lourd, puis faire ressortir les deux lèvres, polir l’ensemble, amincir le pont médian et le séparer en deux languettes d’un coup de machettes rougie au feu.
Joseph ETOAA : A voir vos réalisations peut-on affirmer que votre village regorge d’essences ?
MBIDA Sylvain Innocent : Pas du tout, nous achetons ces essences à plusieurs kilomètres d’ici, notre village n’a pratiquement plus rien.
Joseph. ETOAA : Pourquoi ne songez-vous pas à une politique de régénération de vos forêts ?
MBIDA Sylvain Innocent : Nous ignorons totalement si cela est possible, nous essayerons de prendre quelques renseignements à ce propos.
Joseph ETOAA : En dehors de l’utilisation du tam-tam comme instrument de musique, maîtrisez-vous l’utilisation du tam-tam comme outil de communication ?
MBIDA Sylvain Innocent : L’apprentissage du Nkoul est long et difficile, c’est en partie pourquoi ce mode de communication perd progressivement du terrain de nos jours. En fait, en modulant les tons du langage parlé et en respectant les intensités et le rythme, le Nkoul permet de tout dire à ceux qui s’y sont entraînés, et d’échanger des messages personnels grâce à l’indicatif "ndan"onomatopée, dont chaque individu et groupe est affecté.