Le ministère de l'Information, citant un communiqué du cabinet royal a déclaré "C'est avec tristesse que le sultanat d'Oman pleure notre sultan Qabous ben Saïd qui a été rappelé à Dieu vendredi soir". Ses obsèques ont eu lieu le samedi 11 dans la Grande mosquée de Mascate, la capitale. Le défunt a ensuite été inhumé au cimetière royal d'Oman. A la cérémonie d"hommage du lundi 13 étaient notamment présents le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, le chef d'Etat tunisien Kais Saied, le Premier ministre britannique Boris Johnson, le prince Charles et l'ex-président français Nicolas Sarkozy. Ainsi s’est achevé un règne qui avait commencé le 23 juillet 1970. Boris Johnson a salué un "dirigeant exceptionnellement sage et respecté impliqué dans la paix et l'entente entre les nations". Le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a indiqué qu'Oman et les pays arabes avaient perdu "un dirigeant sage et une figure d'une grande stature historique". Sans enfant, sans proche parent, c’est un de ses cousins, Haitham ben Tarek, ministre du Patrimoine et de la Culture qui lui a succédé après avoir prêté serment. Dans son premier discours le nouveau sultan s'est engagé à "suivre la voie tracée par son prédécesseur", une "politique étrangère basée sur la coexistence pacifique entre les nations et sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, dans le respect de la souveraineté des nations et de la coopération internationale". Agé de 65 ans, diplômé de l'université d'Oxford, il a précédemment été sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères pour les affaires politiques et grand amateur de sport, tl a également dirigé la Fédération de football d'Oman au début des années 1980.
Un souverain ocidentalisé
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Qabous ibn Saïd ibn Taimur al-Mu’azzam Al Saïd était né le 18 novembre 1940 à Salalah dans le Dhofar au sud du pays. Il étudie à la Royal Military Academy de Sandhurst. A la faveur d’un coup d'Etat, il renverse son père Saïd ibn Taimour et décide de moderniser son pays qui est alors le plus pauvre de la péninsule arabique. Très vite on exporte du pétrole, on construit des routes, la santé et l’éducation sont privilégiées.
Qabous était tout imprégné de culture occidentale. Organiste et luthiste, c’était un grand amateur de musique classique et d’opéra. Ce qui ne l’empêchait pas de gouverner d’une main de fer son pays de quelque 310.000 km2 et d'environ 4.700.000 habitants. Ses goûts l’ont amené à envisager la construction d’un Opéra à Mascate. Le somptueux édifice, Royal Opera House of Muscat ou ROH, tout de marbre de Carrare et de bois de Birmanie, à l’acoustique exceptionnelle et décoré par la fine fleur des artisans émanais, a été inauguré le 12 octobre 2011 après quatre ans de travaux. Depuis le 1er septembre 2014, il a à sa tête Umberto Fanni comme directeur artistique puis directeur général, Cet ancien directeur des Arènes de Vérone accompagne l’essor de cette institution, la première du genre dans la région. Le ROH a d’abord accueilli des spectacles qui venaient du monde entier, mais maintenant il en coproduit avec d’autres théâtres. C’est ainsi que l’an passé on a pu voir Madama Butterfly, La Traviata, La scala di seta de Rossini et et Lakmé de Léo Delibes, ce dernier une coproduction des théâtres de tous les continents, Pékin, Los Angeles, Sydney, Vérone, Gênes, Rome, Le Caire et Astana. La première production ainsi réalisée a été Norma, en 2018, en coproduction avec l’Opéra de Rouen. La création d’un premier opéra commandé à un compositeur arabe serait prévue pour cette année.
Qabous était tout imprégné de culture occidentale. Organiste et luthiste, c’était un grand amateur de musique classique et d’opéra. Ce qui ne l’empêchait pas de gouverner d’une main de fer son pays de quelque 310.000 km2 et d'environ 4.700.000 habitants. Ses goûts l’ont amené à envisager la construction d’un Opéra à Mascate. Le somptueux édifice, Royal Opera House of Muscat ou ROH, tout de marbre de Carrare et de bois de Birmanie, à l’acoustique exceptionnelle et décoré par la fine fleur des artisans émanais, a été inauguré le 12 octobre 2011 après quatre ans de travaux. Depuis le 1er septembre 2014, il a à sa tête Umberto Fanni comme directeur artistique puis directeur général, Cet ancien directeur des Arènes de Vérone accompagne l’essor de cette institution, la première du genre dans la région. Le ROH a d’abord accueilli des spectacles qui venaient du monde entier, mais maintenant il en coproduit avec d’autres théâtres. C’est ainsi que l’an passé on a pu voir Madama Butterfly, La Traviata, La scala di seta de Rossini et et Lakmé de Léo Delibes, ce dernier une coproduction des théâtres de tous les continents, Pékin, Los Angeles, Sydney, Vérone, Gênes, Rome, Le Caire et Astana. La première production ainsi réalisée a été Norma, en 2018, en coproduction avec l’Opéra de Rouen. La création d’un premier opéra commandé à un compositeur arabe serait prévue pour cette année.