Les dommages des sucres
Dangers du fructose.mp3 (190.81 Ko)
La consommation de sucres raffinés est passée, au cours du XXe siècle, de 2 à 35 kg par an et par personne en France. Les études tendant à démontrer son impact sur l’épidémie d’obésité, l’augmentation des diabètes de type II et la stéatose hépatique non alcoolique, se multiplient. Mais le sucre dans le café ou dans les pâtisseries n’est pas seul en cause: depuis que la nourriture industrielle a conquis nos assiettes, un autre type de sucre est venu s’ajouter au traditionnel saccharose: le sirop de glucose-fructose. Il s’agit d’un liquide, aisément incorporé aux aliments, peu coûteux, dont les industriels se servent pour rehausser le goût, masquer l’acidité ou l’amertume, bloquer l’oxydation dans les charcuteries et les viandes, ou encore agir comme conservateur, dans les biscuits par exemple.
Or ce sucre n’est pas assimilé par l’organisme comme celui de la betterave ou de la canne à sucre. Le fructose (que l’on trouve dans les fruits) modifie en effet le métabolisme, générant une augmentation du cholestérol, mais aussi des lipides et de la graisse hépatique. Ceci est dû au fait que ce sucre n’est métabolisé que par le foie, et n’est donc pas régulé par l’insuline, contrairement au saccharose. De plus, l’action moléculaire du fructose altère l’action de l’insuline dans l’ensemble des tissus de l’organisme, ce qui à terme donne cette fameuse bedaine ou les bourrelets autour de la taille, une graisse abdominale considérée comme dangereuse par les médecins (car associée à un risque vasculaire accru).
Or ce sucre n’est pas assimilé par l’organisme comme celui de la betterave ou de la canne à sucre. Le fructose (que l’on trouve dans les fruits) modifie en effet le métabolisme, générant une augmentation du cholestérol, mais aussi des lipides et de la graisse hépatique. Ceci est dû au fait que ce sucre n’est métabolisé que par le foie, et n’est donc pas régulé par l’insuline, contrairement au saccharose. De plus, l’action moléculaire du fructose altère l’action de l’insuline dans l’ensemble des tissus de l’organisme, ce qui à terme donne cette fameuse bedaine ou les bourrelets autour de la taille, une graisse abdominale considérée comme dangereuse par les médecins (car associée à un risque vasculaire accru).
Un super-sucre très addictif
Autre mauvaise nouvelle: le pouvoir de satiété de ce type de sucre est faible, ce qui pousse à manger de plus grandes quantités. Mais pas de grandes quantités d’aliments tels que légumes ou fruits frais. Pourquoi? "Alors qu’on sait que le goût sucré provoque chez les animaux de laboratoire une addiction comparable à celle des drogues, le fructose, qui a un pouvoir sucrant cinq fois supérieur à celui du glucose, pourrait agir comme un "super-sucre" entraînant une véritable dépendance" explique Anne-Françoise Burnol, biologiste et directrice de recherche au CNRS au département Endocrinologie, métabolisme, diabète. Plus on mange de nourriture industrielle, bardée de sirop de glucose-fructose, plus on a du mal à être rassasié et plus on veut manger ce type de nourriture. Un additif à haut pouvoir addictif, donc.
Les études réalisées en laboratoire sur des animaux sont sans appel: le fructose à haute dose est bel et bien responsable d’un dérèglement du métabolisme aux conséquences néfastes, notamment en matière de diabète de type II, d’augmentation du cholestérol, d’obésité. Mais il est difficile de mesurer l’impact sur des groupes d’humains. La chercheuse relève cependant que "80 % des études qui sont cofinancées par les industriels de l’alimentation suggèrent que la consommation de boissons sucrées n’a pas d’impact sur la prise de poids, alors que 80% des études réalisées de façon indépendante trouvent au contraire une corrélation positive entre les boissons sucrées et l’obésité". La véracité des résultats des études menées serait donc directement liée aux intérêts de ceux qui les commanditent…
Le fait que des enfants et adolescents soient de plus en plus nombreux à souffrir d’obésité et de diabète de type II, ainsi que le risque de modifications génétiques liées à ces troubles du métabolisme, inquiète de plus en plus la communauté scientifique. Comme pour le tabac ou l’alcool, faut-il engager des campagnes de prévention et de sensibilisation à l’encontre de ce nouveau poison?
Les études réalisées en laboratoire sur des animaux sont sans appel: le fructose à haute dose est bel et bien responsable d’un dérèglement du métabolisme aux conséquences néfastes, notamment en matière de diabète de type II, d’augmentation du cholestérol, d’obésité. Mais il est difficile de mesurer l’impact sur des groupes d’humains. La chercheuse relève cependant que "80 % des études qui sont cofinancées par les industriels de l’alimentation suggèrent que la consommation de boissons sucrées n’a pas d’impact sur la prise de poids, alors que 80% des études réalisées de façon indépendante trouvent au contraire une corrélation positive entre les boissons sucrées et l’obésité". La véracité des résultats des études menées serait donc directement liée aux intérêts de ceux qui les commanditent…
Le fait que des enfants et adolescents soient de plus en plus nombreux à souffrir d’obésité et de diabète de type II, ainsi que le risque de modifications génétiques liées à ces troubles du métabolisme, inquiète de plus en plus la communauté scientifique. Comme pour le tabac ou l’alcool, faut-il engager des campagnes de prévention et de sensibilisation à l’encontre de ce nouveau poison?