robots_domestiques.mp3 (997.66 Ko)
C'est justement dans le domaine électroménager des aspirateurs que la brèche du robot domestique s'est ouverte avec un marché très concurrentiel. Aux Etats-Unis, la firme iRobot Corporation commercialise l’aspirateur automatique Roomba. Créée en 1990, cette entreprise dont le nom s’inspire du célèbre roman d’Isaac Asimov porté à l’écran, a commercialisé Roomba en 2002. Les ventes ont dépassé deux millions d’exemplaires en mai 2006, et une filiale a été créée en France. Roomba se débrouille tout seul pour tout aspirer, son collègue Scooba se charge lui du lavage des sols. Pas très gratifiant, pour un engin robotique dont on espérait un forme un peu moins "terre à terre"! Cependant, de nombreux projets visent à élaborer des robots qui puissent faire tout ce que l'on fait dans une maison ou un appartement, notamment suivre des individus sans heurter les meubles, aller chercher des objets et les ramener vers les personnes, et finalement apprendre les mouvements par la démonstration. Un objectif raisonnable d'usage de ces robots sera bien sûr l'assistance, l'aide à domicile, qui permette aux personnes âgées de rester plus longtemps à la maison; étendre leur degré d'autonomie dans la maison, ce qui aura une grosse implication économique.
Des conventions telles que la RoboCup sont régulièrement organisées. Une des ses plus remarquables éditions, tenue en 2007 à Atlanta (États-Unis), avait vu s'affronter des équipes de roboticiens de plus de 37 pays, précisément dans une épreuve baptisée "Robo Atom" autour des tâches domestiques. Mais il y avait entre autres également une compétition de football dédiée à des chiens (ou autres systèmes à plusieurs pattes) robotiques. Le fameux chien Aibo ERS7 de Sony, réalisé par le CNRS français, y rivalisait avec le Robudog de l'indien Robosoft Technologies, orienté tant au niveau recherche qu'à celui du divertissement pour les hobbistes confirmés. Un autre effort à souligner est la convergence des systèmes robotiques. Il faut savoir qu'aujourd'hui un grand nombre de robots sont disponibles, en particulier au Japon (plus d'une centaine) mais leurs logiciels sont tous incompatibles entre eux, d'où la nécessité de développer une plate-forme universelle. Sur le plan des capacités motrices centrales, les robots domestiques de ces dernières années peuvent voir, manipuler, naviguer, et pratiquement "collaborer" avec les hommes. Mais il leur manque bien sûr le propre de l'être humain: la compréhension du but de leur activité, ce qui les rapproche plus de l'épithète d'utilitaires plutôt que collaborateurs. Les nouvelles idées ne manquent pas pour les améliorer, mais il faut savoir convertir ces idées en moyens pour avancer vers l'étape suivante. Les investissements sont en effet de l'ordre de dizaines voire de centaines de millions de dollars.