A 9h, les riverains de la décharge ont manifesté leur opposition à l’entrée du site. Mais le ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire, accompagné des services de sécurité, n’en a cure. L’assaut est donné vers 11h. Les jeunes ripostent, les routes sont barricadées, mais pas pour longtemps. Les machines entrent alors en action. Des maisons s’écroulent. Les femmes en sanglots, invoquent Dieu. "Nous nous remettons à Dieu", sort de la clameur publique, fréquemment et de tous les cotés. Les bulldozers continuent à réduire les maisons en gravats, dans lequel les victimes se mettent à la recherche d’objets épargnés par la casse.
Certaines victimes y habitent depuis 30 ans. Elles ont achevé la construction de leurs maisons, progressivement, d’année en année, selon les moyens. Et ces maisons sont terrassées aujourd’hui par l’Etat, sans "recasement préalable", s’écrient-elles.
Des familles ont les enfants à l’école, dans d’autres aussi les maris sont décédés. "N’ayant pas où aller, on confie nos bagages dans le quartier en attendant de trouver un endroit pour habiter", languissent-elles.
Une indemnisation de 20.000.000 GNF par famille soit 2.000 euros était accordée aux familles pour quitter les lieux. Mais les concernés "ne sont pas intéressés" : "Le montant est insignifiant car il ne permet même pas de trouver une parcelle à Conakry".
L’évacuation de la décharge est motivée par l’inondation du 18 mai dernier au quartier populaire de Dabondy 3 ayant causé la mort de cinq personnes, toutes des mineures. Le 23 août 2017, la décharge de Dar-Es-Salam avait aussi subi un éboulement faisant une dizaine de morts.
Certaines victimes y habitent depuis 30 ans. Elles ont achevé la construction de leurs maisons, progressivement, d’année en année, selon les moyens. Et ces maisons sont terrassées aujourd’hui par l’Etat, sans "recasement préalable", s’écrient-elles.
Des familles ont les enfants à l’école, dans d’autres aussi les maris sont décédés. "N’ayant pas où aller, on confie nos bagages dans le quartier en attendant de trouver un endroit pour habiter", languissent-elles.
Une indemnisation de 20.000.000 GNF par famille soit 2.000 euros était accordée aux familles pour quitter les lieux. Mais les concernés "ne sont pas intéressés" : "Le montant est insignifiant car il ne permet même pas de trouver une parcelle à Conakry".
L’évacuation de la décharge est motivée par l’inondation du 18 mai dernier au quartier populaire de Dabondy 3 ayant causé la mort de cinq personnes, toutes des mineures. Le 23 août 2017, la décharge de Dar-Es-Salam avait aussi subi un éboulement faisant une dizaine de morts.
Déguerpissement de Dar-Es-Salam, à Conakry.mp3 (476.55 Ko)