Photo (c) Marianna
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Ils sont 150.000 Français chaque année à quitter le système scolaire sans diplôme ni qualification.
Pourtant, en matière de scolarisation, la France fait figure de bonne élève au sein de l’OCDE. 100% des petits Français, âgés de 3 à 4 ans sont scolarisés. Pour les 5-14 ans, le taux de scolarisation est de 99,6%. En Allemagne, c’est 92% des enfants de 3 à 14 ans et 99% des 5-14 ans qui sont scolarisés.
Pourtant, en matière de scolarisation, la France fait figure de bonne élève au sein de l’OCDE. 100% des petits Français, âgés de 3 à 4 ans sont scolarisés. Pour les 5-14 ans, le taux de scolarisation est de 99,6%. En Allemagne, c’est 92% des enfants de 3 à 14 ans et 99% des 5-14 ans qui sont scolarisés.
Chômage, précarité et élitisme à l’origine de l’échec scolaire
Comment expliquer alors l’importance de l’échec scolaire en France? Les causes de ce décrochage dans les écoles françaises sont multiples pour Catherine Moisan, inspectrice générale de l’Éducation nationale, chargée de rédiger des rapports sur le sujet pour l’OCDE. "Le chômage et la précarité qui touchent les Français et en particulier les plus jeunes provoquent un sentiment de fatalité chez les élèves et étudiants" explique t-elle.
En plus d’un marché du travail qui ne les attend pas les bras ouverts, les élèves français seraient confrontés, selon Madame Moisan, à une "culture professionnelle des enseignants encore largement fondée sur la sélection". Or, cette tendance à l’élitisme et à la sélection est très mal supportée par un certain nombre de jeunes.
En plus d’un marché du travail qui ne les attend pas les bras ouverts, les élèves français seraient confrontés, selon Madame Moisan, à une "culture professionnelle des enseignants encore largement fondée sur la sélection". Or, cette tendance à l’élitisme et à la sélection est très mal supportée par un certain nombre de jeunes.
La situation des voisins européens montre à la France les marges d'amélioration
Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale. Photo (c) DR
Le rapport annuel de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, qui paraît chaque année en septembre, est l’occasion de connaître les points d’amélioration qui s’offrent à la France pour réduire l’échec scolaire. Établi à partir des systèmes d’éducation de trente quatre pays membres, ce rapport permet également une comparaison de la situation française avec celle de ses voisins européens. Le bilan de cette comparaison est mitigé pour la France.
Premier constat: la France ne rechigne pas à mettre la main au portefeuille pour ses élèves et étudiants. Le pourcentage du PIB alloué à l’éducation est plus important que la moyenne de l’OCDE. En revanche, le pays est plus réticent quand il s’agit d’embaucher des professeurs.
Le taux d’encadrement, qui mesure le nombre d’élèves par professeur, est moins bon en France que la moyenne des pays de l’OCDE. On compte par exemple près de 25 élèves pour un enseignant français en primaire alors que la plupart des autres pays de l’OCDE se situe autour de 20 enfants par classe.
La situation devrait néanmoins s’améliorer sur ce point, à la faveur de la campagne de recrutement d’enseignants lancée en décembre 2012 par Vincent Peillon. Appelée "Ambition enseigner", cette campagne vise à recruter 140.000 professeurs pendant le quinquennat de François Hollande.
Dans son rapport paru en septembre 2013, l’OCDE revient également sur la réforme des rythmes scolaires, mise en place par le ministre de l’Éducation Vincent Peillon. Pour l’organisation internationale, cette réforme va dans le bon sens. Mais des efforts restent à faire et le temps moyen passé à l’école par les Français est plus important que la moyenne dans l’OCDE.
Premier constat: la France ne rechigne pas à mettre la main au portefeuille pour ses élèves et étudiants. Le pourcentage du PIB alloué à l’éducation est plus important que la moyenne de l’OCDE. En revanche, le pays est plus réticent quand il s’agit d’embaucher des professeurs.
Le taux d’encadrement, qui mesure le nombre d’élèves par professeur, est moins bon en France que la moyenne des pays de l’OCDE. On compte par exemple près de 25 élèves pour un enseignant français en primaire alors que la plupart des autres pays de l’OCDE se situe autour de 20 enfants par classe.
La situation devrait néanmoins s’améliorer sur ce point, à la faveur de la campagne de recrutement d’enseignants lancée en décembre 2012 par Vincent Peillon. Appelée "Ambition enseigner", cette campagne vise à recruter 140.000 professeurs pendant le quinquennat de François Hollande.
Dans son rapport paru en septembre 2013, l’OCDE revient également sur la réforme des rythmes scolaires, mise en place par le ministre de l’Éducation Vincent Peillon. Pour l’organisation internationale, cette réforme va dans le bon sens. Mais des efforts restent à faire et le temps moyen passé à l’école par les Français est plus important que la moyenne dans l’OCDE.