Fin 2018, 12 orques et 90 bélugas ont été capturés et placés dans des “prisons aquatiques dans la baie de Srednyaya à l’Est de la Russie, tout près de la Chine. La mise en captivité de ces cétacés est le plus souvent destinée à leur vente à des prix exorbitants auprès d'océanarium en Chine qui prévoit la construction de plus de 60 parcs aquatiques. La fondatrice de l’association Save Dolphins nous informe sur les motivations des Russes à vendre ces animaux marins: “les orques se vendent entre 6 et 10 millions de dollars, quant aux bélugas c’est aux alentours d’1 million de dollars”. Les vendeurs de cétacés n’hésitent pas à corrompre les douanes russes qui déclarent des prix de ventes beaucoup plus bas que les prix de vente réels.
Grâce à la réaction de nombreuses associations et à l’engouement international, la Russie a décidé d’agir et Vladimir Poutine demande un rapport de l’affaire afin d’y couper court, permettant de revaloriser l’image du pays. Le vice-premier ministre Alexeï Gordieïev, le ministère de l’Ecologie et des Ressources naturelles, le Parquet général, le Comité d’enquête et d’autres institutions se réunissent et prennent la décision de rendre la liberté aux cétacés tenus en captivités après une réadaptation. Cette réunion suspendit le total admissible de captures de 2019 (TAC) alors que celui-ci était à 13 orques en 2018. Cependant, il reste modifiable d’autant plus qu’aucune loi internationale n'interdit la capture de cétacé et leur mise en captivité dans des prisons aquatiques et que ces pratiques restent tolérées en Russie.
Les orques et les bélugas détenus seront donc transférés dans un centre d'entretien de grands animaux marins pour une période de 10 jours avant d’être relâchés à 1.770km de leur lieu d’enlèvement. Certains orques et bélugas sont en mauvais état, certains sont blessés et marqués par des lésions même si pour la plupart ont bien été nourris. Le trajet et la réhabilitation ne seront donc pas des moindres avant leur remise en liberté.
Ces agitations médiatiques vis-à-vis de ces prisons sous-marines feront peut-être réfléchir les pays acceptant toujours la tenue de ces cétacés en captivité comme la France ou la Chine et seront peut-être une premier pas vers la fermeture des parcs aquatiques.