Adrien Houngbédji, candidat de l'Union fait la Nation (opposition). (c) Polycarpe TOVIHO
Alors que le président Boni Yayi réélu à environ 53% des suffrages selon les résultats proclamés par les autorités électorales, se prépare à prêter serment le 6 avril prochain, son challenger Me Adrien Houngbédji qu’il avait battu il y a cinq ans, s’autoproclame président de la République.
Les résultats proclamés le 21 mars par la Cour constitutionnelle donnaient cinq jours aux 13 candidats malheureux pour former leurs recours. En s’autoproclamant président de la République, Me Adrien Houngbédji renonce-t-il pour autant à son droit de contestation ? Pour les observateurs, ce serait une erreur alors que son camp détient de nombreuses preuves d’irrégularités soutenues par des exploits d’huissier.
Voici la teneur de la déclaration rendue publique le 21 mars par Me Houngbédji.
Les résultats proclamés le 21 mars par la Cour constitutionnelle donnaient cinq jours aux 13 candidats malheureux pour former leurs recours. En s’autoproclamant président de la République, Me Adrien Houngbédji renonce-t-il pour autant à son droit de contestation ? Pour les observateurs, ce serait une erreur alors que son camp détient de nombreuses preuves d’irrégularités soutenues par des exploits d’huissier.
Voici la teneur de la déclaration rendue publique le 21 mars par Me Houngbédji.
La déclaration de Me Adrien Houngbédji
Mes chers compatriotes
Il y a de cela exactement 5 ans, à l’issue des élections présidentielles organisées dans notre Pays en mars 2006, j’ai été le premier à intervenir devant les médias pour adresser un message de félicitation à Yayi Boni déclaré vainqueur.
Je l’ai fait à peine 15 minutes après la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle, à la surprise d’une bonne partie de l’opinion publique nationale, créant ainsi dans notre pays et même dans notre sous-région, un précédent qui honore notre démocratie.
Je l’ai fait pour deux raisons essentielles qu’il me plait d’évoquer aujourd’hui.
Je l’ai fait d’abord parce que homme de paix, j’ai voulu étouffer dans l’œuf les signaux de colère et de frustration lancés par une partie de la population, dont certains étaient encouragés en sous mains, à contester les résultats.
Je l’ai fait ensuite parce que démocrate par conviction et non par opportunisme, il m’était apparu à l’analyse de toutes les opérations pré et post électorales, que malgré les imperfections du système, le scrutin était juste et transparent et que les résultats étaient conformes au choix des électeurs : ma volonté de voir se poursuivre le processus démocratique dans lequel notre pays s’est engagé en 1990, a prévalu sur toute autre considération.
Je reste un homme de paix et je reste un démocrate de conviction. Et encore une fois mes convictions ont été forgées dans les épreuves, et non dans le confort douillet des bureaux climatisés ou dans l’opportunité des alliances matrimoniales.
Il n’y a de paix que dans la justice, il n’y a de démocratie que dans la transparence et la sincérité.
Le scrutin du 13 mars 2011 a été un scrutin injuste dans toute ses phrases, depuis la constitution de la liste électorale jusqu’à la proclamation des résultats : exclusion de plusieurs centaines de milliers de Béninois du droit de vote, inacceptable au point que le Chef de l’Etat a présenté des plates et inutiles excuses.
Organisation de fraudes massives allant des faux bulletins, jusqu’aux bureaux de vote fictifs et à livraison de camion d’enveloppes de dépouillement hors délai et non scellés.
Dépouillement des bulletins et compilation des résultats sans aucun soucis de transparence, le Président de la CENA étant devenu un appendice de la Présidence.
Les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle et entérinant tout ce qui précède, ne sont qu’une preuve supplémentaire du grand complot ourdi contre la démocratie dans notre pays.
Jamais je n’accepterai ces résultats. Je les rejette comme nuls et non avenus. Ce combat n’est pas celui d’un homme. A l’étape actuelle de mon existence, il s’agit pour moi de servir de défendre des valeurs qui nous sont chères, ce combat est celui de notre peuple contre la liquidation programmée de la démocratie.
J’ai gagné cette élection. Je suis le Président élu des Béninois.
J’ai d’ores et déjà pris des initiatives, en concertation avec les responsables de l’UN, pour qu’ensemble nous en tirions les conséquences.
J’invite tous les partis politiques et alliances de partis, tous les candidats, tous les syndicats, toutes les organisations de la société civile, tous les électeurs, tous les Béninois à s’opposer par tous les moyens à leur portée, à la liquidation des acquis de la Conférence Nationale.
Vive la démocratie !
Vive le Bénin !
Il y a de cela exactement 5 ans, à l’issue des élections présidentielles organisées dans notre Pays en mars 2006, j’ai été le premier à intervenir devant les médias pour adresser un message de félicitation à Yayi Boni déclaré vainqueur.
Je l’ai fait à peine 15 minutes après la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle, à la surprise d’une bonne partie de l’opinion publique nationale, créant ainsi dans notre pays et même dans notre sous-région, un précédent qui honore notre démocratie.
Je l’ai fait pour deux raisons essentielles qu’il me plait d’évoquer aujourd’hui.
Je l’ai fait d’abord parce que homme de paix, j’ai voulu étouffer dans l’œuf les signaux de colère et de frustration lancés par une partie de la population, dont certains étaient encouragés en sous mains, à contester les résultats.
Je l’ai fait ensuite parce que démocrate par conviction et non par opportunisme, il m’était apparu à l’analyse de toutes les opérations pré et post électorales, que malgré les imperfections du système, le scrutin était juste et transparent et que les résultats étaient conformes au choix des électeurs : ma volonté de voir se poursuivre le processus démocratique dans lequel notre pays s’est engagé en 1990, a prévalu sur toute autre considération.
Je reste un homme de paix et je reste un démocrate de conviction. Et encore une fois mes convictions ont été forgées dans les épreuves, et non dans le confort douillet des bureaux climatisés ou dans l’opportunité des alliances matrimoniales.
Il n’y a de paix que dans la justice, il n’y a de démocratie que dans la transparence et la sincérité.
Le scrutin du 13 mars 2011 a été un scrutin injuste dans toute ses phrases, depuis la constitution de la liste électorale jusqu’à la proclamation des résultats : exclusion de plusieurs centaines de milliers de Béninois du droit de vote, inacceptable au point que le Chef de l’Etat a présenté des plates et inutiles excuses.
Organisation de fraudes massives allant des faux bulletins, jusqu’aux bureaux de vote fictifs et à livraison de camion d’enveloppes de dépouillement hors délai et non scellés.
Dépouillement des bulletins et compilation des résultats sans aucun soucis de transparence, le Président de la CENA étant devenu un appendice de la Présidence.
Les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle et entérinant tout ce qui précède, ne sont qu’une preuve supplémentaire du grand complot ourdi contre la démocratie dans notre pays.
Jamais je n’accepterai ces résultats. Je les rejette comme nuls et non avenus. Ce combat n’est pas celui d’un homme. A l’étape actuelle de mon existence, il s’agit pour moi de servir de défendre des valeurs qui nous sont chères, ce combat est celui de notre peuple contre la liquidation programmée de la démocratie.
J’ai gagné cette élection. Je suis le Président élu des Béninois.
J’ai d’ores et déjà pris des initiatives, en concertation avec les responsables de l’UN, pour qu’ensemble nous en tirions les conséquences.
J’invite tous les partis politiques et alliances de partis, tous les candidats, tous les syndicats, toutes les organisations de la société civile, tous les électeurs, tous les Béninois à s’opposer par tous les moyens à leur portée, à la liquidation des acquis de la Conférence Nationale.
Vive la démocratie !
Vive le Bénin !