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Mené par un consortium de plus de 190 journalistes d’investigation de 107 médias dans 65 pays, l’affaire des Panama Papers, nommée cette fois-ci "Paradis papers" ébranle de nouveau l’actualité mondiale. C’est en effet grâce à l’étude de 11 millions de nouveaux documents qu’a été mis à jour un système international d’utilisation de sociétés offshores dans des pratiques d’optimisation fiscale pour cacher plusieurs milliards d’euros dans les paradis fiscaux. Plusieurs grandes personnalités sont concernées par ces révélations: le pilote de formule 1 Lewis Hamilton, l’entourage du président américain Donald Trump tout comme celui du président canadien Justin Trudeau ou même la reine d’Angleterre Élisabeth II. Des entreprises comme Apple ou Nike ou Dassault aviation sont-elles aussi pointées du doigt par l’enquête de l’ICIJ, le nom anglais de ce consortium mondial.
À la question "vous sentez-vous concerné par l'affaire d'évasion fiscale dite Panama papers?", 64% des personnes interrogées en avril 2017 avaient répondu ne pas se sentir concernées (sondage réalisé par Tilder/LCI/OpinionWay). Mais alors aujourd'hui, les Français se sentent-ils plus intéressés par ces nouvelles révélations ou ce phénomène résulte-t-il encore d’un autre monde réservé à une élite qui ne les concerne pas?
À la question "vous sentez-vous concerné par l'affaire d'évasion fiscale dite Panama papers?", 64% des personnes interrogées en avril 2017 avaient répondu ne pas se sentir concernées (sondage réalisé par Tilder/LCI/OpinionWay). Mais alors aujourd'hui, les Français se sentent-ils plus intéressés par ces nouvelles révélations ou ce phénomène résulte-t-il encore d’un autre monde réservé à une élite qui ne les concerne pas?
Intéressé mais pas concerné?
"C’est absolument incroyable de voir cet échafaudage financier tomber devant nous, le peuple ", confie Jean-Claude M., un cadre retraité. Il faut dire que les personnes que nous avons pu rencontrer dans Paris en ce début novembre semblaient assez intéressées par cette affaire des Panama papers: "Oui, je suis cette affaire avec intérêt. C’est tout de même incroyable de voir jusqu’où certains sont prêts à aller pour cacher les millions qu’ils ont en trop. Cette injustice intéresse forcément les citoyens de classes moyennes que nous sommes", admet Corinne D., coiffeuse en région parisienne. Néanmoins beaucoup de personnes disent ne pas être concernés pour autant par cette affaire: "Soyons honnêtes, cette histoire concerne une part infime des citoyens les plus riches, seuls eux doivent se sentir concernés et fautifs. Après tout, chacun ses problèmes!", admet Chantal P., postière.
Mais peut-on encore parler de citoyenneté pour les personnes qui s’exilant fiscalement hors de France? Ce n’est pas l’avis de Jean Marc L.: "Soyons sérieux, ces personnes fraudent à hauteur de plusieurs millions d’euros. Vous vous rendez compte du manque à gagner pour la population française, qui elle, trime avec des petits salaires et de lourdes charges?". Ainsi, certains se disent tout à fait concernés par l’affaire, tout comme Martin B., jeune professeur des écoles: "Nous devons tous être concernés par ce qui arrive, même en n'étant pas exilé fiscalement. C’est en réagissant face à ces comportements déviants que nous pourrons faire émerger de nouvelles lois d’intérêt public beaucoup plus répressives envers les hors la loi".
Des débats qui continueront d’agiter le public ces prochaines semaines alors que de nouvelles révélations doivent arriver tout au long de la semaine. Et alors qu’il est régulièrement reproché aux États d’être trop peu regardant sur ce phénomène d’évasion fiscale, l’Union européenne a de nouveau promis d’accroître la lutte contre cette évasion. Affaire à suivre.
Mais peut-on encore parler de citoyenneté pour les personnes qui s’exilant fiscalement hors de France? Ce n’est pas l’avis de Jean Marc L.: "Soyons sérieux, ces personnes fraudent à hauteur de plusieurs millions d’euros. Vous vous rendez compte du manque à gagner pour la population française, qui elle, trime avec des petits salaires et de lourdes charges?". Ainsi, certains se disent tout à fait concernés par l’affaire, tout comme Martin B., jeune professeur des écoles: "Nous devons tous être concernés par ce qui arrive, même en n'étant pas exilé fiscalement. C’est en réagissant face à ces comportements déviants que nous pourrons faire émerger de nouvelles lois d’intérêt public beaucoup plus répressives envers les hors la loi".
Des débats qui continueront d’agiter le public ces prochaines semaines alors que de nouvelles révélations doivent arriver tout au long de la semaine. Et alors qu’il est régulièrement reproché aux États d’être trop peu regardant sur ce phénomène d’évasion fiscale, l’Union européenne a de nouveau promis d’accroître la lutte contre cette évasion. Affaire à suivre.