20.000: c’est le nombre d’Américains qui a effectué le - long - déplacement pour assister à cette finale. Aux abords du stade comme dans les tribunes, ils ne passent inaperçus. Le chemin était plus court pour leurs adversaires mais les joueuses hollandaises ne pourront compter "que" sur 5.000 fans. Ils sont d’ailleurs largement identifiables grâce à leur saillant maillot orange. Les deux camps vivront cette soirée de manière intense mais de façon parfois différente.
Avant le match, sur le vaste parvis entourant le stade, les supporters des deux pays se côtoient dans une ambiance festive. Présents de longues heures avant le coup d’envoi, ils prennent d’assaut les buvettes pour se rafraîchir en cet après-midi à la chaleur étouffante. Les boutiques de souvenirs connaissent aussi un grand succès, d'impressionnantes files d’attente se formant devant leurs guichets.
Pour afficher sa nationalité, le maquillage est souvent de rigueur. Des chapeaux excentriques, mais toujours orange, ont la faveur des Bataves alors que les Américains préfèrent se recouvrir de grands drapeaux de leur pays. Certains optent même pour des déguisements complets. Sur ce terrain, les Américains remportent le match en faisant preuve d’une sacrée dose d’originalité. On peut ainsi croiser Wonder Woman avec son mini-short bleu étoilé, Spiderman dont le visage est totalement masqué ou encore Davy Crockett avec sa toque en fourrure de renard…
Avant le match, sur le vaste parvis entourant le stade, les supporters des deux pays se côtoient dans une ambiance festive. Présents de longues heures avant le coup d’envoi, ils prennent d’assaut les buvettes pour se rafraîchir en cet après-midi à la chaleur étouffante. Les boutiques de souvenirs connaissent aussi un grand succès, d'impressionnantes files d’attente se formant devant leurs guichets.
Pour afficher sa nationalité, le maquillage est souvent de rigueur. Des chapeaux excentriques, mais toujours orange, ont la faveur des Bataves alors que les Américains préfèrent se recouvrir de grands drapeaux de leur pays. Certains optent même pour des déguisements complets. Sur ce terrain, les Américains remportent le match en faisant preuve d’une sacrée dose d’originalité. On peut ainsi croiser Wonder Woman avec son mini-short bleu étoilé, Spiderman dont le visage est totalement masqué ou encore Davy Crockett avec sa toque en fourrure de renard…
Les Hollandais comme à la fête de la bière
Côté américain toujours, certaines décident de faire de leur présence un acte militant. Quelques drapeaux arc-en-ciel, symbolisant le mouvement gay et lesbien, fleurissent ici et là. L’occasion de soutenir l’une de leur joueuse, Megan Rapinoe, lesbienne proclamée et porte-voix LGBT.
À l’intérieur du stade, le match entre supporters se poursuit. La plupart des Hollandais choisissent de se réunir tous ensemble dans une tribune située derrière un but, conférant à cette partie du stade une magnifique teinte orangée. Les Américains sont plus éparpillés, sauf quelques-uns d’entre eux qui forment un petit "kop" dans la tribune opposée à celle des Bataves. Question cohésion de groupe, avantage aux Pays-Bas…
Le match débute, permettant aux joueuses comme aux supporters d’entrer dans le vif du sujet. À chacun sa manière d’encourager… Les Hollandais semblent mieux organisés. Au rythme des tambours et des trompettes, ils agitent de petits drapeaux et reprennent en chœur des chants de manière très ordonnée. Ils proposent même des chorégraphies en se mouvant de gauche à droite, créant une ambiance… de fête de la bière.
Les Américains ont eux-aussi leur propre "kop". Il présente la particularité de chanter en permanence, à la manière des "Ultras" que l’on peut rencontrer en Italie. Par contre, lorsque leur équipe se créé une occasion de but, ce sont les 20.000 fans qui donnent de la voix. Le résultat est assourdissant, la caisse de résonnance du stade de Lyon jouant parfaitement son rôle.
À l’intérieur du stade, le match entre supporters se poursuit. La plupart des Hollandais choisissent de se réunir tous ensemble dans une tribune située derrière un but, conférant à cette partie du stade une magnifique teinte orangée. Les Américains sont plus éparpillés, sauf quelques-uns d’entre eux qui forment un petit "kop" dans la tribune opposée à celle des Bataves. Question cohésion de groupe, avantage aux Pays-Bas…
Le match débute, permettant aux joueuses comme aux supporters d’entrer dans le vif du sujet. À chacun sa manière d’encourager… Les Hollandais semblent mieux organisés. Au rythme des tambours et des trompettes, ils agitent de petits drapeaux et reprennent en chœur des chants de manière très ordonnée. Ils proposent même des chorégraphies en se mouvant de gauche à droite, créant une ambiance… de fête de la bière.
Les Américains ont eux-aussi leur propre "kop". Il présente la particularité de chanter en permanence, à la manière des "Ultras" que l’on peut rencontrer en Italie. Par contre, lorsque leur équipe se créé une occasion de but, ce sont les 20.000 fans qui donnent de la voix. Le résultat est assourdissant, la caisse de résonnance du stade de Lyon jouant parfaitement son rôle.
Ambiance... somnolente
La première demi-heure de jeu ne donne pas aux spectateurs l’occasion de s’enthousiasmer. La partie est serrée et très disputée. Les athlétiques joueuses hollandaises ne font pas dans la dentelle et les chevilles américaines en font souvent les frais. L’arbitre française, Stéphanie Frappart, sortira même son premier carton jaune à l’encontre d’une défenseuse suédoise dès la 10ème minute. Sans aucun tir de part et d’autre, l’ambiance dans le stade n’atteint pas les sommets.
De temps en temps, la fibre patriotique américaine reprend le dessus et des "USA, USA!" sont scandés. Ce à quoi leurs homologues orangés répondent par des "Holland, Holland!". Le kop US lance aussi des "clapping" qui permettent au 57.900 spectateurs (guichets fermés) de sortir quelque peu de leur somnolence.
À la demi-heure de jeu, les joueuses hollandaises commencent à faiblir. Coup sur coup, les Américaines se procurent des occasions de but par leurs attaquantes vedettes Alex Morgan et Megan Rapinoe. À chaque fois, la gardienne adverse, Sari Van Veenendaal, élue meilleure gardienne de la competition, sauve les meubles sous les ovations de ses supporters massés juste derrière sa cage.
La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme. Sur le terrain, les Pays-Bas résistent toujours aux assauts de leurs adversaires, plus techniques et plus fraîches physiquement. Les supporters hollandais poursuivent leur show, combinant chants gais et entraînants avec "clappings" cadencés. Les fans des deux camps se trouvent la même tête de turc en la personne de Stéphanie Frappart, l’arbitre du match. À chacune de ses décisions, une bronca descend des tribunes. Tantôt de la part des Hollandais, tantôt de la part des Américains…
Les échanges entre joueuses sont toujours très musclés. Sur un ballon aérien, deux d’entre elles se heurtent de la tête. Une collision qui entraîne une immense clameur d’effroi de la part du public. Elles restent à terre mais, fort heureusement, un coup d’éponge "magique" leur permet de reprendre le match.
De temps en temps, la fibre patriotique américaine reprend le dessus et des "USA, USA!" sont scandés. Ce à quoi leurs homologues orangés répondent par des "Holland, Holland!". Le kop US lance aussi des "clapping" qui permettent au 57.900 spectateurs (guichets fermés) de sortir quelque peu de leur somnolence.
À la demi-heure de jeu, les joueuses hollandaises commencent à faiblir. Coup sur coup, les Américaines se procurent des occasions de but par leurs attaquantes vedettes Alex Morgan et Megan Rapinoe. À chaque fois, la gardienne adverse, Sari Van Veenendaal, élue meilleure gardienne de la competition, sauve les meubles sous les ovations de ses supporters massés juste derrière sa cage.
La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme. Sur le terrain, les Pays-Bas résistent toujours aux assauts de leurs adversaires, plus techniques et plus fraîches physiquement. Les supporters hollandais poursuivent leur show, combinant chants gais et entraînants avec "clappings" cadencés. Les fans des deux camps se trouvent la même tête de turc en la personne de Stéphanie Frappart, l’arbitre du match. À chacune de ses décisions, une bronca descend des tribunes. Tantôt de la part des Hollandais, tantôt de la part des Américains…
Les échanges entre joueuses sont toujours très musclés. Sur un ballon aérien, deux d’entre elles se heurtent de la tête. Une collision qui entraîne une immense clameur d’effroi de la part du public. Elles restent à terre mais, fort heureusement, un coup d’éponge "magique" leur permet de reprendre le match.
Le public réclame l'égalité salariale
Megan Rapinoe, chouchou du public américain et défenseuse des droits des femmes, ouvre le score sur pénalty. Photo (c) Serge Gloumeaud
À l’heure de jeu, l’assistance vidéo va faire pencher la balance en faveur des Américaines, sur le terrain comme dans les tribunes. La défenseuse hollandaise Van der Gragt tente un dégagement dans sa surface de réparation mais son pied atterrit… sur l’épaule d’Alex Morgan. Le pénalty est accordé et transformé par l’inévitable Megan Rapinoe. Les joueuses bataves, tout comme leurs fans soudainement prostrés, ont manifestement pris un grand coup au moral. Le deuxième but des USA, huit minutes plus tard, les achèvera et leur enlèvera tout espoir de remporter cette rencontre.
Jusqu’à la fin du match, les supporters américains dégusteront ce moment, les chants "USA, USA!" succédant aux "clappings". En guise de baroud d’honneur, les Hollandais ressortiront leurs drapeaux pour encourager une dernière fois leurs préférées, tout en reprenant un chant sur l’air de "Ce n’est qu’un au revoir".
Les joueuses à la bannière étoilée remportent ainsi leur quatrième coupe du monde (1991, 1999, 2015 et 2019). Une réussite très appréciée des Américains. Lors de l’entrée sur le terrain du président de la Fifa, Gianni Infantino, ils ne se sont pas gênés pour demander que ces filles-là soient traitées de la même manière que leurs homologues masculins. Des "Equal pay!" ("Égalité salariale!") ont été scandés de leur part, repris par l’ensemble des autres spectateurs présents.
La cérémonie officielle de remise des récompenses sera marquée par Megan Rapinoe, une joueuse qui milite ouvertement pour cette égalité. Sous les acclamations, l’attaquante recevra les trophées de meilleure joueuse et meilleure buteuse de la compétition. Les USA peuvent fêter leurs championnes. Quant aux supporters hollandais, ils n’ont pas à rougir de leur soutien mais, tout comme leurs joueuses, ils sont tombés ce soir sur plus forts qu’eux.
Jusqu’à la fin du match, les supporters américains dégusteront ce moment, les chants "USA, USA!" succédant aux "clappings". En guise de baroud d’honneur, les Hollandais ressortiront leurs drapeaux pour encourager une dernière fois leurs préférées, tout en reprenant un chant sur l’air de "Ce n’est qu’un au revoir".
Les joueuses à la bannière étoilée remportent ainsi leur quatrième coupe du monde (1991, 1999, 2015 et 2019). Une réussite très appréciée des Américains. Lors de l’entrée sur le terrain du président de la Fifa, Gianni Infantino, ils ne se sont pas gênés pour demander que ces filles-là soient traitées de la même manière que leurs homologues masculins. Des "Equal pay!" ("Égalité salariale!") ont été scandés de leur part, repris par l’ensemble des autres spectateurs présents.
La cérémonie officielle de remise des récompenses sera marquée par Megan Rapinoe, une joueuse qui milite ouvertement pour cette égalité. Sous les acclamations, l’attaquante recevra les trophées de meilleure joueuse et meilleure buteuse de la compétition. Les USA peuvent fêter leurs championnes. Quant aux supporters hollandais, ils n’ont pas à rougir de leur soutien mais, tout comme leurs joueuses, ils sont tombés ce soir sur plus forts qu’eux.
USA_PAYS-BAS.mp3 (4.02 Mo)