le moustiquaire imprégné : une solution à démocratiser (photo: PNLP)
Selon des chiffres publiés par le ministère de la Santé public, 40 à 45% des Camerounais, qui se présentent dans un hôpital, souffrent de paludisme. La maladie atteint le taux de morbidité record de 50%, pour les enfants de moins de 5 ans et 35 à 40%, du total des décès dans les formations sanitaires. Elle se taille 57% des journées d’hospitalisation, 40% des dépenses annuelles des familles camerounaises et 26% des arrêts maladie. Ces données, qui sont plus qu’alarmantes, confirment le caractère extrêmement morbide de la maladie, sur un continent africain de toutes les vulnérabilités. Elle qui y tue un enfant, toutes les 30 secondes. Ceux qui échappent à la mort sont voués à l’absentéisme à l’école, avec ce que cela suppose comme retard, dans leur développement intellectuel et psychologique ; des séquelles telles l’épilepsie et leur conséquences déstabilisatrices sur l’harmonie de la famille et de la communauté. C’est donc un vrai drame, à la fois social, humanitaire et économique, qui se joue autour de la lutte contre le paludisme.
La sonnette d’alarme
On ne peut plus considérer le paludisme comme une « banale » maladie tropicale, sous le prétexte qu’elle ferait le plus grand nombre de ses victimes en Afrique subsaharienne. Puisqu’il est prouvé qu’il a incontestablement étendu son bras dévastateur sur la planète entière. Cela peut expliquer que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ait choisi de célébrer cette deuxième journée mondiale sous le thème : « Vaincre le paludisme : le compte à rebours est lancé ».
Pour les autorités de Yaoundé, il était question « de faire un bilan exhaustif des actions menées jusque-là, dans le sens d’une victoire totale sur le mal commun ». Mais aussi d’en proposer de plus innovatrices, « en faveur de la santé de la communauté, impérativement la santé maternelle et infantile ainsi que celle des personnes vulnérables ». Selon le ministre camerounais de la Santé publique, il faut « attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la gravité du paludisme, en vue de susciter une mobilisation générale pour enrayer ce fléau ceci par l’adhésion et une participation effective aux actions de lutte ».
Pour les autorités de Yaoundé, il était question « de faire un bilan exhaustif des actions menées jusque-là, dans le sens d’une victoire totale sur le mal commun ». Mais aussi d’en proposer de plus innovatrices, « en faveur de la santé de la communauté, impérativement la santé maternelle et infantile ainsi que celle des personnes vulnérables ». Selon le ministre camerounais de la Santé publique, il faut « attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la gravité du paludisme, en vue de susciter une mobilisation générale pour enrayer ce fléau ceci par l’adhésion et une participation effective aux actions de lutte ».
Redorer son blason
Comme nombre de pays africains, au sud du Sahara, le Cameroun est une zone de prédilection, pour l’anophèle femelle, vecteur de la maladie. Le moustique, qui inocule dans le sang un parasite du genre plasmodium, fleurit dans les marécages, les eaux stagnantes et autres broussailles. Autant dire qu’il est dans son élément au Cameroun où l’incivisme et la promiscuité, notamment dans les quartiers populeux des villes et la pauvreté, en zone rurale, laissent très peu de place à la viabilisation des habitations.
Ce sont ces éléments qui ont concourus à la mise sur pied d’un Programme National de lutte contre le Paludisme (CNLP). Malheureusement, cette structure ne va pas échapper au marasme managérial qu’a connu le Cameroun, au cours des trois dernières décennies. Avec des scandales à la pelle, dont celui des moustiquaires imprégnés, qui ont été bloqués pour être vendus, alors qu’ils étaient destinés à une distribution gratuite. Laquelle affaire a emporté l’ancien ministre de la Santé publique et un certains nombre de ses collaborateurs dont l’ancien secrétaire permanent du PNLP.
L’actuelle campagne, qui va jusqu’au 30 avril, est donc l’occasion, autant pour le ministère de la Santé publique que pour le Programme National de Lutte contre le Paludisme, de prouver que les choses peuvent se faire autrement. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des Points Focaux Mobilisation Sociale, qui sont des groupes locaux de sensibilisation et de lutte contre le paludisme au Cameroun ; les opérations d’aspersions intra domiciliaires ; l’installation effective des moustiquaires imprégnés dans les lits des hôpitaux ainsi que ceux des prisons militaires et civiles, « sur toute l’étendue du territoire national » ; une campagne de réimprégnation des moustiquaires, « sur toute l’étendue du territoire national ». Une vaste opération qui devrait se terminer par la publication d’une plaquette sur les moyens de lutte contre le paludisme. Mais dans un contexte de paupérisation généralisée, ces actions ne peuvent véritablement prendre tout leur sens que dans une politique multisectorielle plus claire, volontaire et concrète.
Ce sont ces éléments qui ont concourus à la mise sur pied d’un Programme National de lutte contre le Paludisme (CNLP). Malheureusement, cette structure ne va pas échapper au marasme managérial qu’a connu le Cameroun, au cours des trois dernières décennies. Avec des scandales à la pelle, dont celui des moustiquaires imprégnés, qui ont été bloqués pour être vendus, alors qu’ils étaient destinés à une distribution gratuite. Laquelle affaire a emporté l’ancien ministre de la Santé publique et un certains nombre de ses collaborateurs dont l’ancien secrétaire permanent du PNLP.
L’actuelle campagne, qui va jusqu’au 30 avril, est donc l’occasion, autant pour le ministère de la Santé publique que pour le Programme National de Lutte contre le Paludisme, de prouver que les choses peuvent se faire autrement. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des Points Focaux Mobilisation Sociale, qui sont des groupes locaux de sensibilisation et de lutte contre le paludisme au Cameroun ; les opérations d’aspersions intra domiciliaires ; l’installation effective des moustiquaires imprégnés dans les lits des hôpitaux ainsi que ceux des prisons militaires et civiles, « sur toute l’étendue du territoire national » ; une campagne de réimprégnation des moustiquaires, « sur toute l’étendue du territoire national ». Une vaste opération qui devrait se terminer par la publication d’une plaquette sur les moyens de lutte contre le paludisme. Mais dans un contexte de paupérisation généralisée, ces actions ne peuvent véritablement prendre tout leur sens que dans une politique multisectorielle plus claire, volontaire et concrète.