Festival Fès.mp3 (1.79 Mo)
De Jordi Savall avec sa louange à "Ibn Battuta, voyageur de l’Islam", au soufi Dhafer Youssef et son spectacle "Diwan of Beauty and Odd", en passant par le Soheto Gospel Choir d’Afrique du Sud, les émotions et l’élévation des âmes, ont été vécues avec force. Plongeon dans un univers sans fond qui se doit d’être exploré.
De tout temps, le Maroc a abrité des cultures aussi diverses qu’intéressantes, faisant de leur cohabitation une fascinante richesse pour notre Royaume. Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde se lance le défi de ré-exploiter ces ressources trop souvent négligées, et les remettre sur le tapis d’un pays aux multiples mosaïques. Dans cette optique, le festival a proposé des sons venus des quatre coins du monde, accompagnés de chants et de danses à caractère sacré, spirituel, religieux, traditionnel et typique. En somme, il rétablit l’essence de l’art: un échange authentique d’émotions, cœur à cœur.
Qu’ils soient locaux ou internationaux, célèbres ou méconnus, pourvu qu’ils soient animés d’une quête transcendantale, les artistes sont invités à partager leurs performances dans des lieux revêtant un puissant aspect patrimonial, tels que Bab Al Makina. Citons ici quelques un d’entre eux: Joan Baez, Kadhem Saher, Patti Smith, Sabah Fakhri, Björk, Asmaa Lamnawar, Ben Harper, Mounir Bachir, Paco de Lucia, Sheikh Yasin al Tuhami, Ravi Shankar...
Cette année, le festival a placé ses concerts, spectacles et forums sous la thématique des "Savoirs ancestraux", en mettant l’accent sur le soufisme, cette mystique musulmane puisant ses enseignements du Saint Coran. Ainsi, chaque soir à 23h, le public de Fès se faisait bercer par les chants et invocations tirés de l’exégèse coranique, glorifiés par les voix cristallines des membres des différentes tariqas.
Plusieurs temps forts ont marqué ce festival, dont la liste n’est aucunement exhaustive: le talentueux tunisien Dhafer Youssef a ensorcelé des spectateurs accrochés à chaque note de son dernier album "Diwan of Beauty and Odd". Chez lui, musique du soufisme et jazz font un, et il le dit lui-même: "Quand j’étais petit, mes rock stars ont été les récitants du Coran Abdi El Basset Abdasamad ou Mohamed Omran, je les vois encore aujourd’hui comme des jazzmen".
Dans la même journée, on s’est délectés de l'Ensemble Moxos, cette hymne à la musique baroque en Amazonie, porté par un groupe bolivien. Le 24 juin, le concertiste Jordi Savall a rendu hommage à l’écrivain Ibn Battuta, en jouant l’itinéraire légendaire de ce génie, dans un spectacle intitulé "Ibn Battuta, voyageur de l’Islam". Dans un même temps, il a honoré la ville de Fès, de laquelle l’écrivain est originaire. Le 25 juin, l’Inde et son folklore nous sont parvenus grâce à la danse dévotionnelle des Teratali-Rajashtan, tandis que le 26, l’Ensemble Shams nous a propulsés au cœur de la poésie mystique persane.
Le 27 juin, Simon Elbaz et son groupe nous ont proposé des chants nés de la rencontre entre la tradition juive et la tradition marocaine, vocalisés dans un mélange de langues multiculturelles, à savoir l’hébreu et l’arabe, le français, le judéo-espagnol, le berbère et le latin. Ensuite, "Trois lettres de Sarajevo" de Goran Bregovic et l’Orchestre des Mariages des Enterrements ont emprunté le même chemin, vers la paix de toutes les confessions confondues. Enfin, le Soweto Gospel Choir a enflammé tous les corps et cœurs lors de la dernière journée du festival. Vif et profond, ce groupe de 30 artistes issus de l’Afrique du Sud ne passe pas inaperçu avec six albums enregistrés, dont deux récompensés d’un Grammy Award.
Continuez de chanter et danser la paix avec nous, une paix dont l’humanité a cruellement besoin, aujourd’hui plus que jamais!
De tout temps, le Maroc a abrité des cultures aussi diverses qu’intéressantes, faisant de leur cohabitation une fascinante richesse pour notre Royaume. Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde se lance le défi de ré-exploiter ces ressources trop souvent négligées, et les remettre sur le tapis d’un pays aux multiples mosaïques. Dans cette optique, le festival a proposé des sons venus des quatre coins du monde, accompagnés de chants et de danses à caractère sacré, spirituel, religieux, traditionnel et typique. En somme, il rétablit l’essence de l’art: un échange authentique d’émotions, cœur à cœur.
Qu’ils soient locaux ou internationaux, célèbres ou méconnus, pourvu qu’ils soient animés d’une quête transcendantale, les artistes sont invités à partager leurs performances dans des lieux revêtant un puissant aspect patrimonial, tels que Bab Al Makina. Citons ici quelques un d’entre eux: Joan Baez, Kadhem Saher, Patti Smith, Sabah Fakhri, Björk, Asmaa Lamnawar, Ben Harper, Mounir Bachir, Paco de Lucia, Sheikh Yasin al Tuhami, Ravi Shankar...
Cette année, le festival a placé ses concerts, spectacles et forums sous la thématique des "Savoirs ancestraux", en mettant l’accent sur le soufisme, cette mystique musulmane puisant ses enseignements du Saint Coran. Ainsi, chaque soir à 23h, le public de Fès se faisait bercer par les chants et invocations tirés de l’exégèse coranique, glorifiés par les voix cristallines des membres des différentes tariqas.
Plusieurs temps forts ont marqué ce festival, dont la liste n’est aucunement exhaustive: le talentueux tunisien Dhafer Youssef a ensorcelé des spectateurs accrochés à chaque note de son dernier album "Diwan of Beauty and Odd". Chez lui, musique du soufisme et jazz font un, et il le dit lui-même: "Quand j’étais petit, mes rock stars ont été les récitants du Coran Abdi El Basset Abdasamad ou Mohamed Omran, je les vois encore aujourd’hui comme des jazzmen".
Dans la même journée, on s’est délectés de l'Ensemble Moxos, cette hymne à la musique baroque en Amazonie, porté par un groupe bolivien. Le 24 juin, le concertiste Jordi Savall a rendu hommage à l’écrivain Ibn Battuta, en jouant l’itinéraire légendaire de ce génie, dans un spectacle intitulé "Ibn Battuta, voyageur de l’Islam". Dans un même temps, il a honoré la ville de Fès, de laquelle l’écrivain est originaire. Le 25 juin, l’Inde et son folklore nous sont parvenus grâce à la danse dévotionnelle des Teratali-Rajashtan, tandis que le 26, l’Ensemble Shams nous a propulsés au cœur de la poésie mystique persane.
Le 27 juin, Simon Elbaz et son groupe nous ont proposé des chants nés de la rencontre entre la tradition juive et la tradition marocaine, vocalisés dans un mélange de langues multiculturelles, à savoir l’hébreu et l’arabe, le français, le judéo-espagnol, le berbère et le latin. Ensuite, "Trois lettres de Sarajevo" de Goran Bregovic et l’Orchestre des Mariages des Enterrements ont emprunté le même chemin, vers la paix de toutes les confessions confondues. Enfin, le Soweto Gospel Choir a enflammé tous les corps et cœurs lors de la dernière journée du festival. Vif et profond, ce groupe de 30 artistes issus de l’Afrique du Sud ne passe pas inaperçu avec six albums enregistrés, dont deux récompensés d’un Grammy Award.
Continuez de chanter et danser la paix avec nous, une paix dont l’humanité a cruellement besoin, aujourd’hui plus que jamais!