Analyse de
Camille Saint-Saëns n’était pas seulement le compositeur bien établi que l’on connaît, membre de l’Académie des beaux-arts et auteur de très nombreuses partitions de musique instrumentale. Il était également l’auteur de pièces de théâtre, ce que l’on sait moins, et l’auteur de la toute première musique de film de l’histoire du cinéma : celle composée spécialement pour l’Assassinat du Duc de Guise, film de 1908, et dont nous fêtons, en cette année 2008, le centenaire.
Dans cette émission, Jérôme Rossi, musicologue, explique l’apparition progressive de la musique dans les lieux de cinéma. La musique, d’abord jouée devant les théâtres pour attirer le public, entre ensuite dans l’enceinte du théâtre pour couvrir le bruit du projecteur et du public. Un piano ou un petit orchestre se lance dans une improvisation, ou alors, joue des partitions d’"incidentaux" (réunion de bouts de musiques déjà existantes, qui figurent la peur, le rire, l’attente...). C’est alors que la musique prend peu à peu une fonction d’accompagnement des images et des émotions cinématographiques. Elle souligne l’image. Ou permet une distanciation. Le cinéma devient un art total.
D’ailleurs, la projection de l’Assassinat du Duc de Guise est également un moment important pour le cinéma : c’est la première fois qu’un auteur reconnu de théâtre, Henri Lavedan (1859-1940), de l’Académie française, écrit le scénario d’un film. Et la première fois que participent des sociétaires de la Comédie française : Charles Le Bargy tient le rôle d’Henri III, Gabrielle Robinne, celui de la marquise de Noirmoutiers et Albert Lambert, celui du duc. André Calmettes et Charles Le Bargy réalisent le film qui est produit par les frères Lafitte pour la société Le Film d’Art.
Dans cette émission, Jérôme Rossi, musicologue, explique l’apparition progressive de la musique dans les lieux de cinéma. La musique, d’abord jouée devant les théâtres pour attirer le public, entre ensuite dans l’enceinte du théâtre pour couvrir le bruit du projecteur et du public. Un piano ou un petit orchestre se lance dans une improvisation, ou alors, joue des partitions d’"incidentaux" (réunion de bouts de musiques déjà existantes, qui figurent la peur, le rire, l’attente...). C’est alors que la musique prend peu à peu une fonction d’accompagnement des images et des émotions cinématographiques. Elle souligne l’image. Ou permet une distanciation. Le cinéma devient un art total.
D’ailleurs, la projection de l’Assassinat du Duc de Guise est également un moment important pour le cinéma : c’est la première fois qu’un auteur reconnu de théâtre, Henri Lavedan (1859-1940), de l’Académie française, écrit le scénario d’un film. Et la première fois que participent des sociétaires de la Comédie française : Charles Le Bargy tient le rôle d’Henri III, Gabrielle Robinne, celui de la marquise de Noirmoutiers et Albert Lambert, celui du duc. André Calmettes et Charles Le Bargy réalisent le film qui est produit par les frères Lafitte pour la société Le Film d’Art.
Camille Saint-Saëns est au sommet de sa notoriété lorsqu’il reçoit cette commande. A cette époque, il écrit lui-même des pièces de théâtre et voyage beaucoup aux Etats-Unis. Il est président de l’Académie des beaux-arts.
Dans cette suite pour petit orchestre opus 128, écrite pour instruments à cordes, quelques vents, un piano et un harmonium, Saint-Saëns s’adapte très bien à la contrainte : raconter l’intrigue en une introduction et cinq tableaux. Le tout en 18 minutes. Il abandonne son habitude d’écriture qui consiste à développer longuement quelques thèmes. Il permet une synchronisation des sons avec l’intrigue. Les thèmes, plus courts, sont souvent hâchés par des effets sonores "gratuits", au service de l’image.
Dans cette émission, Jérôme Rossi a accepté de commenter la composition de Saint-Saëns au fur et à mesure qu’elle se déroule. On découvre ainsi les thèmes que Saint-Saëns attribue à chaque personnage, et comment il colle musicalement de très près à l’intrigue.
Par la suite, Camille Saint-Saëns s’est retrouvé être l’auteur de musiques de film malgré lui : beaucoup de ses compositions, en particulier le Carnaval des Animaux, ont été reprises dans divers œuvres cinématographiques... Notamment dans la Belle et la Bête des studios Disney et dans les Moissons du Ciel de Terence Malick. Vous pouvez retrouver la Danse Macabre de Saint-Saëns dans le film La Règle du jeu de Jean Renoir. Et aussi la Havanaise dans la Neuvième porte de Roman Polanski.
Dans cette suite pour petit orchestre opus 128, écrite pour instruments à cordes, quelques vents, un piano et un harmonium, Saint-Saëns s’adapte très bien à la contrainte : raconter l’intrigue en une introduction et cinq tableaux. Le tout en 18 minutes. Il abandonne son habitude d’écriture qui consiste à développer longuement quelques thèmes. Il permet une synchronisation des sons avec l’intrigue. Les thèmes, plus courts, sont souvent hâchés par des effets sonores "gratuits", au service de l’image.
Dans cette émission, Jérôme Rossi a accepté de commenter la composition de Saint-Saëns au fur et à mesure qu’elle se déroule. On découvre ainsi les thèmes que Saint-Saëns attribue à chaque personnage, et comment il colle musicalement de très près à l’intrigue.
Par la suite, Camille Saint-Saëns s’est retrouvé être l’auteur de musiques de film malgré lui : beaucoup de ses compositions, en particulier le Carnaval des Animaux, ont été reprises dans divers œuvres cinématographiques... Notamment dans la Belle et la Bête des studios Disney et dans les Moissons du Ciel de Terence Malick. Vous pouvez retrouver la Danse Macabre de Saint-Saëns dans le film La Règle du jeu de Jean Renoir. Et aussi la Havanaise dans la Neuvième porte de Roman Polanski.