Depuis les années 2000, le monde a produit plus de plastique que toutes les années précédentes combinées. Et cela pourrait s’accentuer à hauteur de 40% d’ici 2030. Aujourd’hui un tiers des déchets plastiques finissent dans la nature. En 2025, l’océan contiendra 1 tonne de plastique pour 3 tonnes de poissons. Si de nombreuses études sur les microplastiques ont déjà été réalisées, celle-ci fournit un grammage précis du plastique ingéré par l’homme. Ce qui permettra d’évaluer par la suite les risques toxicologiques de cette ingestion.
Ingestion de plastique au quotidien
En combinant les résultats de plus de 50 études sur l’ingestion humaine de plastique, l’université de Newcastle en Australie évalue ainsi à plus de 2 000 le nombre de particules de microplastiques que chaque homme avalerait chaque semaine, soit quelque 250 grammes annuellement.
Un kilo de produits de la mer contiendrait en moyenne 1480 micro-plastiques, un litre d'eau en bouteille 95, et un mètre cube d'air 9,80. La consommation de produits alimentaires simples, tels que l’eau, la bière, les fruits de mer ou le sel, résulterait à l’ingestion de 5 grammes de microplastiques par semaine. Invisibles à l’œil nu, ces microparticules issues de la dégradation de produits plastiques comme les vêtements synthétiques, les emballages, les lentilles de contact, sont facilement ingérables.
Or les effets de ce plastique sur notre santé sont encore largement méconnus. Des études sont en cours, notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé. Les toxicologues soupçonnent les micro-plastiques de disperser dans notre organisme des substances toxiques lorsqu'elles transitent par notre intestin et notre foie. "Le plastique véhicule dans l'organisme des contaminants qui peuvent avoir des effets sur l'intestin, le foie, le cerveau", explique Muriel Mercier Bonin de l'Inra. Mais on n'a aucune réponse pour le moment.
Un kilo de produits de la mer contiendrait en moyenne 1480 micro-plastiques, un litre d'eau en bouteille 95, et un mètre cube d'air 9,80. La consommation de produits alimentaires simples, tels que l’eau, la bière, les fruits de mer ou le sel, résulterait à l’ingestion de 5 grammes de microplastiques par semaine. Invisibles à l’œil nu, ces microparticules issues de la dégradation de produits plastiques comme les vêtements synthétiques, les emballages, les lentilles de contact, sont facilement ingérables.
Or les effets de ce plastique sur notre santé sont encore largement méconnus. Des études sont en cours, notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé. Les toxicologues soupçonnent les micro-plastiques de disperser dans notre organisme des substances toxiques lorsqu'elles transitent par notre intestin et notre foie. "Le plastique véhicule dans l'organisme des contaminants qui peuvent avoir des effets sur l'intestin, le foie, le cerveau", explique Muriel Mercier Bonin de l'Inra. Mais on n'a aucune réponse pour le moment.
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Un traité mondial pour la crise du plastique
Rien ne justifie pour le moment d'arrêter de boire de l'eau en bouteille ou de manger du poisson. Les études manquent sur la contamination d'autres catégories d'aliments comme les céréales, la volaille, ou les légumes, qui seront probablement aussi contaminés. Cette étude est surtout un ultime cri d’alarme lancé par le WWF. L'ONG appelle à une mobilisation générale de tous les acteurs: gouvernements, industriels, consommateurs. Cette crise planétaire nécessite une solution internationale. Le WWF demande la mise en place d'un traité mondial juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution des océans.
"C'est un signal d'alarme pour les gouvernements: les plastiques ne polluent pas juste nos rivières et océans, ils ne tuent pas seulement la vie marine, mais ils sont en chacun d'entre nous", souligne Marco Lambertini, directeur général du WWF International. "Alors que la recherche étudie les potentiels effets négatifs du plastique sur la santé humaine, il est clair que c'est un problème mondial qui pourra être résolu seulement si l'on s'attaque aux racines de la pollution: si nous ne voulons pas de plastique dans notre organisme, il faut stopper les millions de tonnes qui continuent à échouer dans la nature chaque année". Aucun déchet plastique ne devrait plus se retrouver dans la nature.
"C'est un signal d'alarme pour les gouvernements: les plastiques ne polluent pas juste nos rivières et océans, ils ne tuent pas seulement la vie marine, mais ils sont en chacun d'entre nous", souligne Marco Lambertini, directeur général du WWF International. "Alors que la recherche étudie les potentiels effets négatifs du plastique sur la santé humaine, il est clair que c'est un problème mondial qui pourra être résolu seulement si l'on s'attaque aux racines de la pollution: si nous ne voulons pas de plastique dans notre organisme, il faut stopper les millions de tonnes qui continuent à échouer dans la nature chaque année". Aucun déchet plastique ne devrait plus se retrouver dans la nature.