Cola.mp3 (448.2 Ko)
Ce fruit du colatier est utilisé depuis des siècles par certaines communautés guinéennes en occurrence chez les peuhls, à l’occasion des cérémonies comme les baptêmes, les sacrifices, les demandes en mariage,… Il symbolise le respect pour le peuhl. Le cola est aussi destiné à un notable, à un chef, à un érudit qu’on a l’intention d'honorer. Symbole du respect, le cola vaut plus que l’argent. Pour exprimer sa profonde gratitude à l’égard d’une personne, le cola est donc plus expressif. Il accompagne le plus souvent une somme d’argent aussi consistante soit-elle. "Même quand on envoi un million, il faut qu’on l'accompagne du cola", témoigne Modi Abdoulaye, vendeur de produits de la pharmacopée, avant de continuer en ces termes: "le cola est un arbre du paradis". L’islam ne l’exige pas, mais c’est une pratique accommodée à la religion. Chez les peuhls, les rapports sexuels avant le mariage étant prohibés par la coutume et la religion, le cola est employé pour la demande en mariage comme élément de légitimation de l’union entre l’homme et la femme. A l’occasion des cérémonies, un tas de gros et jolis colas bien attachés est signe d’un grand respect. Et un tas doit toujours contenir un nombre impair (31, 51, 61,101).
Cette pratique ancestrale qui témoigne le respect, est aujourd’hui bousculée par les jeunes qui n’apprécient pas la consommation du cola. Ainsi pour faire part d’un événement à la classe juvénile, les bonbons ont remplacé le cola lors des invitations entre jeunes.
Cette pratique ancestrale qui témoigne le respect, est aujourd’hui bousculée par les jeunes qui n’apprécient pas la consommation du cola. Ainsi pour faire part d’un événement à la classe juvénile, les bonbons ont remplacé le cola lors des invitations entre jeunes.