La nostalgie de l'enfance
Fete de village.mp3 (416.57 Ko)
En ayant grandi en province, notamment lorsqu'il s'agit du sud de la France, l'appel de l'été nous mène bien souvent à regagner son "chez soi". Pour une certaine génération, dont les parents se sont mis en ménage dans les années '70 ou '80, alors que ces derniers désertaient les grandes villes pour élever leurs enfants au grand air, les premiers souvenirs sont alors ceux des kermesses de villages. Dans une ambiance de fête, au son de la fanfare et à l'odeur des grillades, on se souvient avoir connu nos premières grandes veillées. Les mêmes qui, une fois atteint l'âge adulte, nous rappelle au doux souvenirs de notre enfance.
Quand le soleil est au zénith, que le mois d'août nous permet de prendre le temps, rien de tel qu'un retour aux origines pour réapprendre les joies de l'insouciance.
Viols-le-Fort était en fête les 31 juillet, 1er et 2 août 2015 et nous y étions.
Quand le soleil est au zénith, que le mois d'août nous permet de prendre le temps, rien de tel qu'un retour aux origines pour réapprendre les joies de l'insouciance.
Viols-le-Fort était en fête les 31 juillet, 1er et 2 août 2015 et nous y étions.
Au village, sans prétention, on joue aux boules
Cette petite commune du sud de la France, située au nord de Montpellier dans l'Hérault (34), compte moins de 1200 habitants. Mais durant ces trois jours d'été, les réjouissances organisées attirent les amateurs de plein air et de pétanque alentours.
Dès 16 heures, ce samedi 1er août, le concours de boule sauvage en doublette est ouvert. On s'empare d'un demi pression à la buvette, le temps que les équipes adverses soient tirées au sort, et on s'éloigne de la place à la recherche d'un coin d'ombre afin de disputer la partie. Petits et grands forment alors des équipes aussi variées qu'enthousiastes.
Fort heureusement, un vent agréable amené par l'orage de la veille permet de garder l’œil vif.
Ainsi installés sur des terrains de fortune, il arrive que les voitures cherchent à se frayer un chemin. Mais dans un endroit tranquille comme celui-là, il serait une erreur de penser que les esprits s'en échauffent.
Au contraire, laissant les joueurs finir leur lancé, puis rasant les murs pour ne pas modifier le cours de la partie, les conducteurs saluent un à un les participants d'un "bonjour" enjoué.
C'est ça la pétanque de fête, sans chichi, sur des terrains non homologués mais où le plaisir est celui de passer un après-midi ensemble. L'inconnu, ici, ne fait pas peur.
Dès 16 heures, ce samedi 1er août, le concours de boule sauvage en doublette est ouvert. On s'empare d'un demi pression à la buvette, le temps que les équipes adverses soient tirées au sort, et on s'éloigne de la place à la recherche d'un coin d'ombre afin de disputer la partie. Petits et grands forment alors des équipes aussi variées qu'enthousiastes.
Fort heureusement, un vent agréable amené par l'orage de la veille permet de garder l’œil vif.
Ainsi installés sur des terrains de fortune, il arrive que les voitures cherchent à se frayer un chemin. Mais dans un endroit tranquille comme celui-là, il serait une erreur de penser que les esprits s'en échauffent.
Au contraire, laissant les joueurs finir leur lancé, puis rasant les murs pour ne pas modifier le cours de la partie, les conducteurs saluent un à un les participants d'un "bonjour" enjoué.
C'est ça la pétanque de fête, sans chichi, sur des terrains non homologués mais où le plaisir est celui de passer un après-midi ensemble. L'inconnu, ici, ne fait pas peur.
Des boules au bal, il n'y a qu'un pas
Le soir, la fanfare entame un air qui lance les festivités nocturnes. Le stand de pêche au canard occupent les plus petits pendant que les grands, eux, profitent de la terrasse autours d'un verre. Si l'on en croit les habitués, la soirée promet d'être longue.
Les anciens sont aussi de la fête. Mêlés à ce chahut réjouissant, certains ont plaisir à raconter leur souvenirs d'antan et à croiser à nouveau celles et ceux qu'ils ont connu enfants.
Les générations se mélangent si naturellement qu'un instant, on en oublierait presque que la vie puisse être autrement. On regrette dans l'instant, d'ailleurs, au vue des sourires radieux partagés, que cette promiscuité ait quitté nos agglomérations.
A 23 heures, la place du Jeu-de-Ballon ne désemplie pas, la buvette non plus. Et lorsque les fêtes des grandes villes déplorent les bagarres en cours de soirée, il n'y a ici point que le bruit des pétards "claque-doigt" qui fasse sursauter.
La saucisse de Viols, véritable délice du boucher, est en vente grillée à point accompagnée de frites. Le camion stationné qui la sert fait un malheur.
Les anciens sont aussi de la fête. Mêlés à ce chahut réjouissant, certains ont plaisir à raconter leur souvenirs d'antan et à croiser à nouveau celles et ceux qu'ils ont connu enfants.
Les générations se mélangent si naturellement qu'un instant, on en oublierait presque que la vie puisse être autrement. On regrette dans l'instant, d'ailleurs, au vue des sourires radieux partagés, que cette promiscuité ait quitté nos agglomérations.
A 23 heures, la place du Jeu-de-Ballon ne désemplie pas, la buvette non plus. Et lorsque les fêtes des grandes villes déplorent les bagarres en cours de soirée, il n'y a ici point que le bruit des pétards "claque-doigt" qui fasse sursauter.
La saucisse de Viols, véritable délice du boucher, est en vente grillée à point accompagnée de frites. Le camion stationné qui la sert fait un malheur.
Soupe à l'oignon et marche à pieds
Si c'est à 2 heures du matin que ferme le bistrot, une petite vingtaine de personnes s'attarde néanmoins sur la place. Et heureux sont ceux qui auront tenu jusque là! Un peu plus de 80 bols de soupe à l'oignons sont servis gratuitement devant la mairie, à une dizaine de mètres à peine. Si ça n'est pas le paradis, ça y ressemble pourtant.
Le maire lui-même est là, disponible et avenant, lorsque les derniers rires résonnent avant de se disperser. Le trajet du retour, pour la plupart, se fait à pied.
En rentrant justement, il n'est pas rare de croiser quelques groupes d'adolescents encore éveillés qui tardent à rentrer chez eux. Les mêmes qui, bien souvent, rêvent de quitter le village pour rejoindre les villes.
Ceux-là, qui profitent à ce moment des douces veillées nocturnes que leur offrent trois mois de vacances, ne se doutent pas encore à quel point celles-ci les marqueront à jamais.
Le maire lui-même est là, disponible et avenant, lorsque les derniers rires résonnent avant de se disperser. Le trajet du retour, pour la plupart, se fait à pied.
En rentrant justement, il n'est pas rare de croiser quelques groupes d'adolescents encore éveillés qui tardent à rentrer chez eux. Les mêmes qui, bien souvent, rêvent de quitter le village pour rejoindre les villes.
Ceux-là, qui profitent à ce moment des douces veillées nocturnes que leur offrent trois mois de vacances, ne se doutent pas encore à quel point celles-ci les marqueront à jamais.