Algérie chasse à l'homme noir (162.37 Ko)
Le coup de filet n’épargne ni les femmes, ni les enfants. Un syndicat autonome algérien, le Snapap, dénonce "la plus grande chasse à l’homme noir depuis l’indépendance".
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce les "conditions de vie désastreuses et indignes… les arrestations massives et leur rétention arbitraire et violente", dans un communiqué publié le 2 décembre 2016. L’organisation indique que "près de 1400 migrants ont été arrêtés sur décision du Wali d’Alger dans plusieurs quartiers de la capitale durant la journée de jeudi 1er décembre 2016". On apprend aussi que parmi les personnes arrêtées figurent des enfants, des femmes enceintes. Ils ont été "emmenés vers un camp de jeunes à Zéralda où les autorités ont entamé leur transfert vers Tamanrasset (au sud de l’Algérie) pour une éventuelle expulsion".
Selon l’article 1 de la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés: "Est considérée comme réfugié toute personne qui a été contraintes de quitter son pays en raison ou à cause des craintes de persécution à son encontre en raison de ses opinions politiques, de sa religion, de son ethnie, de sa nationalité ou de son appartenance à un certain groupe social". La question qui mérite réflexion c’est que: "L’Algérie a ratifié par décret 1963-274 les conditions d’application de la convention de Genève sur les statuts des réfugiés ainsi que le protocole de1967. L’Algérie a également ratifié en 1974 la convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux réfugiés en Afrique", selon le communiqué LADDH. C’est la raison pour laquelle, LADDH rappelle à l’Algérie sa signature de la convention de protection des réfugiés, en demandant de les accueillir au lieu de les expulser.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce les "conditions de vie désastreuses et indignes… les arrestations massives et leur rétention arbitraire et violente", dans un communiqué publié le 2 décembre 2016. L’organisation indique que "près de 1400 migrants ont été arrêtés sur décision du Wali d’Alger dans plusieurs quartiers de la capitale durant la journée de jeudi 1er décembre 2016". On apprend aussi que parmi les personnes arrêtées figurent des enfants, des femmes enceintes. Ils ont été "emmenés vers un camp de jeunes à Zéralda où les autorités ont entamé leur transfert vers Tamanrasset (au sud de l’Algérie) pour une éventuelle expulsion".
Selon l’article 1 de la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés: "Est considérée comme réfugié toute personne qui a été contraintes de quitter son pays en raison ou à cause des craintes de persécution à son encontre en raison de ses opinions politiques, de sa religion, de son ethnie, de sa nationalité ou de son appartenance à un certain groupe social". La question qui mérite réflexion c’est que: "L’Algérie a ratifié par décret 1963-274 les conditions d’application de la convention de Genève sur les statuts des réfugiés ainsi que le protocole de1967. L’Algérie a également ratifié en 1974 la convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux réfugiés en Afrique", selon le communiqué LADDH. C’est la raison pour laquelle, LADDH rappelle à l’Algérie sa signature de la convention de protection des réfugiés, en demandant de les accueillir au lieu de les expulser.
Le président de la Commission des droits de l’Homme accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie
Ce qui est gênant, c’est l’incroyable sortie médiatique de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH). Il estime que "nous (NDLR: les Algériens) sommes exposés au risque de la propagation du Sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles à cause de la présence de ces migrants", a déclaré le célèbre avocat, au quotidien arabophone Essawt El Akher. "La présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs régions du pays peut causer plusieurs problèmes aux Algériens", s’alarme-t-il.
Farouk Ksentini, président d’une instance chargée soi-disant de la défense des droits de l’homme, estime que "ces maladies sont considérées comme quelque chose d’habituelle et de normale par cette communauté", avant d’accuser la responsabilité des migrants subsahariens dans la contamination des Algériens: "Je pense qu’ils sont responsables de la propagation de ces maladies en Algérie". Et d’ajouter: "Les migrants africains n’ont pas d’avenir ici en Algérie".
Me Ksentini confirme à TSA (journal en ligne): "J’ai dit la vérité, ces migrants ont été porteurs de beaucoup de maladies en Algérie". Pour cet avocat, ces migrants "se livrent à la mendicité, un délit puni d’un emprisonnement ou d’une amende dans la législation algérienne". Il plaide pour que le gouvernement actionne la justice contre les migrants mendiants. Il se défend tout de même: "Je ne suis pas Marine le Pen, je ne suis pas raciste, je n’appelle pas à la ségrégation bien au contraire j’ai beaucoup de respects envers mes compatriotes africains, mais des solutions doivent être dégagées tout en préservant leur dignité".
Le plus grave dans cette vague d’hostilité envers des migrants subsahariens, pour ne pas dire de haine, c’est la justification de cette expulsion d’un autre âge par des arguments dont l’horreur restera éternelle. Une situation qui n’honore pas l’image de l’Algérie, et encore moins des Algériens.
Farouk Ksentini, président d’une instance chargée soi-disant de la défense des droits de l’homme, estime que "ces maladies sont considérées comme quelque chose d’habituelle et de normale par cette communauté", avant d’accuser la responsabilité des migrants subsahariens dans la contamination des Algériens: "Je pense qu’ils sont responsables de la propagation de ces maladies en Algérie". Et d’ajouter: "Les migrants africains n’ont pas d’avenir ici en Algérie".
Me Ksentini confirme à TSA (journal en ligne): "J’ai dit la vérité, ces migrants ont été porteurs de beaucoup de maladies en Algérie". Pour cet avocat, ces migrants "se livrent à la mendicité, un délit puni d’un emprisonnement ou d’une amende dans la législation algérienne". Il plaide pour que le gouvernement actionne la justice contre les migrants mendiants. Il se défend tout de même: "Je ne suis pas Marine le Pen, je ne suis pas raciste, je n’appelle pas à la ségrégation bien au contraire j’ai beaucoup de respects envers mes compatriotes africains, mais des solutions doivent être dégagées tout en préservant leur dignité".
Le plus grave dans cette vague d’hostilité envers des migrants subsahariens, pour ne pas dire de haine, c’est la justification de cette expulsion d’un autre âge par des arguments dont l’horreur restera éternelle. Une situation qui n’honore pas l’image de l’Algérie, et encore moins des Algériens.